Un petit retour d'expérience sur quelques tracés Gandini, nouveaux guides anti-Atlas et tome 2 (le sud), valable pour ceux qui roulent normalement (tourisme) : attention aux distances des tracés Gandini, on fait souvent plus, comptez au minimum 20% de plus. Et il faut "comprendre" le mode de fonctionnement de J.G., les points GPS sont une indication, ce n'est pas à proprement parlé un tracé GPS. Enfin, selon moi. En fait, il y a souvent plusieurs km entre 2 points, et il vaut mieux regarder le relief que de se fier au GPS, pour trouver la bonne piste. Une fois qu'on a compris ça, on y arrive ..., sauf que, faut prévoir un peu plus de temps ...
Nous avons fait (entre autres) le tracé GT4, le nouveau parcours Tata-Assa, (guide tome 2 édition 2012), c'est un très beau tracé, que j'ai bien aimé et qui ne présente pas de difficulté particulière, à part la longueur (en fait, 250 km).
Ensuite, Assa-Cap Drâa, parcours GT5 (même guide que le précédent), 270 km selon Gandini, en fait plus de 300 avec les jardinages, et il faut parfois vraiment chercher les traces, la basse vallée du Drâa est très large ! Nous nous sommes fait surprendre par la nuit, il a fallu bivouaquer dans les gorges, car les difficultés sont à la fin du tracé, et de nuit, c'est pas top pour trouver les traces dans le chaos rocheux ! Malheureusement, à cause de l'obscurité, je n'ai pas pu filmer ou photographier. Autre chose : il n'y a vraiment personne sur ces 300 km, ne comptez que sur vous, aucun village ou hameau, quelques rares nomades, très peu, c'est trop sec pour le bétail. Et il faut partir à deux véhicules minimum. Mais ça, l'auteur le stipule clairement dans le guide, rien à dire, on est prévenu. Toutefois, je pense qu'il faut prévoir 2 jours pour faire ce tracé.
Reste la chaleur ...
Le 20 avril, vers midi, lors de notre pique-nique, déjà 44° à l'ombre, et nous avons fait l'erreur de vouloir continuer à tout prix, en plein cagnard, ça tape dur sous le casque. A ce régime-là, en quad (ou en moto) on descend une bouteille d'1,5 L en 2 heures ! Perso, j'ai fait un "coup de chaud", pourtant, à chaque arrêt, on versait de l'eau au fond du casque pour rafraîchir la tête, une 1/2 heure après, les mousses du casque étaient déjà sèches ! Je n'avais plus de force, ls jambes et les bras en coton, un peu comme lors d'une bonne gastro, il a fallu s'arrêter une heure dans une espèce de hutte en pierre sèches construites par les nomades et étonnamment fraîche, avec une circulation d'air étudiée ! Ce jour-là, le seul 4x4 d'assistance qui nous accompagnait (on s'était séparé en deux équipes, sur un tracé différent) avait épuisé presque toute notre réserve d'eau (pourtant conséquente), on a mis du micropur dans le bidon destiné à la toilette/vaisselle, et on a du se rationner. Heureusement, il restait du rosé (chaud)
, mais le lendemain matin, pas d'eau, juste un peu pour le café, j'ai craqué et j'ai déjeuné en finissant la bouteille de pineau des charentes, suivi du cubi de rosé ! Quand les femmes ont vu ça, elles m'ont taxé le cubi, j'étais censé guider le groupe et trouver la piste ...Bon, une fois le jour revenu, on a facilement retrouvé la bonne piste, on était du mauvais côté de l'oued, en fait. Heureusement, on avait embarqué assez d'essence (pour les quads) ...
Évidemment, avec un 4x4 climatisé, la donne n'est pas la même, mais, en quad ou en moto, c'est différent. Cette expérience m'a rappelé les limites du corps humain, on a tendance à oublier que la nature est plus forte que la technologie, mais rouler des heures par 45°, ça n'est pas vraiment anodin, faut une bonne condition physique. Egalement, j'ai pris conscience de l'immensité du désert, même si ce n'est pas du sable, le début du Sahara reste désertique, un désert de cailloux et de terre mélangés ...
Beaucoup de souvenirs donc, et même si le sud est moins beau (beaucoup plus monotone) que l'Atlas, je suis content de l'avoir fait.
Bon, comme d'hab, dsl, je suis très bavard, j'ai beaucoup d'autres anecdotes trop longues, pour me faire pardonner, voici quelques images (4x4 et quads)
