Allez ! Un peu de couleur dans ce week-end bien gris ! Peut-être la der de 2021 dans la partie la plus haute de nos montagnes des Alpes-Maritimes et des Alpes ligures ! Juste avant l’arrivée du mauvais temps pour la Toussaint. Va savoir à quelle altitude la neige va tomber ! Il fait tout de même assez doux et ce devrait être relativement haut, sans doute au-dessus de 2000 mètres. Mais, à 2000 mètres, sur les versants mal exposés, ça risque de devenir ensuite difficile !
Pour cette nouvelle sortie, on met le cap sur la Haute-Roya. C’est avec curiosité qu’on s’engage dans cette vallée après être sorti de l’autoroute à Vintimille. On sait qu’on peut circuler jusqu’à Tende mais ce qu’on ne sait pas, c’est le temps que ça va prendre ! La première mauvaise nouvelle, c’est que juste avant Airole, les 3 kilomètres de tunnels successifs situés en Italie sont réglés par des feux tricolores avec une attente possible de 25/30 minutes (ce qui a été notre cas !). Ceci vient du fait que la crue de la Roya lors de la tempête Alex a emporté une partie de la route juste à l’entrée du 1er tunnel quand on remonte la vallée. Ce court passage est donc à voie unique. Cette situation de longue attente, on l’a déjà connue ces dernières années durant les interminables travaux qui se faisaient dans ces tunnels. On est habitué !
Plus haut dans la vallée, je n’ai pas fait le compte des passages à voie unique réglés par feux également mais là, les attentes sont nettement moins longues, heureusement ! En tout cas, les traces laissées par le passage de cette tempête sont toujours très impressionnantes. Une catastrophe vraiment sans précédent.
Quand on prend la route de La Brigue à la sortie de St-Dalmas-de-Tende, le temps passé à remonter la vallée aura été d’environ 1h.40. Et tout de suite, pratiquement plus aucune trace de dégâts ! La petite vallée de la Lévanza où se situe La Brigue semble avoir été en grande partie épargnée.
Mon objectif est d’explorer plusieurs pistes pour la plupart ex-militaires qui parcourent les reliefs proches de La Brigue. Je les connais mais d’il y a 15 ou 20 ans et les choses ont forcément dû changer depuis !
Bonne surprise ! Elles sont tout à fait accessibles ! Pas de nouvelle interdiction ; celles qui existent sont connues de longue date et sans surprise ! Elles sont en bon état (en meilleur état même qu’à l’époque !). Le temps est superbe. Il ne reste plus qu’à profiter de cette belle journée !
Nous voici dans la montée de la Baisse de Peluna où nous faisons la rencontre d’une belle équipe d’ânes grands amateurs de biscuits secs ! Adieu le casse-croute de l’après-midi ! Mais comment résister à d’aussi sympathiques animaux !
La Baisse de Peluna est paisible avec son petit oratoire et la Baisse d’Arpèse qui suit l’est tout autant ! On est seul ! Euh ! …… avec les ânes !!!
De la Baisse d’Arpèse, on aperçoit le célèbre Mont Saccarel couvert d’un fort ruiné sur la crête frontière.
On se dirige maintenant vers la Baisse de Géréon puis celle de Lugo. La piste se termine après la Fontaine des Chiens (qui était à sec) dans un vallon descendant sur le village de Fontan. La piste se dégrade alors brutalement et en une centaine de mètres devient un simple sentier.
On fait demi-tour et on profite des vues remarquables sur les hauts sommets dominant la Vallée des Merveilles, notamment la belle Roche de l’Abisse sur la crête frontière au sommet de laquelle je suis monté assez souvent dans le passé.
Redescendu à La Brigue, on décide de remonter la piste de l’Amitié vers la Baisse de Sanson. On a vraiment choisi une journée tranquille car même là, sur cette piste de l’Amitié, on ne croise qu’un seul véhicule dans la montée. Du Col Sanson, la vue porte sur la Mezzaluna (demi-lune en italien) dont la forme en demi-cercle apparaît clairement sur la deuxième photo ci-dessous. On y sera pour notre seconde journée !
On descend de cette Baisse de Sanson côté italien. Au bord de la piste, on rencontre un étonnant troupeau de vaches formé de tout un tas d’individus de races de montagne bien différentes. Deux d’entre elles ont entrepris un sérieux nettoyage à grands coups de langue ! A moins que ce soit un témoignage d’affection !
Vers Realdo, il fait bien sombre quand on passe près de l’oratoire bordant le chemin.
On finit à Triora, un village fantastique qu’on a toujours adoré. Quelque chose de bien particulier émane de ses caruggi (les ruelles ligures). Et comme on a la chance d’être seul à les parcourir vu l’heure qu’il est, la charme est total.
Cette première journée en appelle une autre ! Car le coin est riche ! Et tant qu’il fait beau …… !!!