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Youps a écrit :honnetement, je ne pense qu'aux enfants dans l'histoire. Après le justice tchadienne (mouarf) fera le futur des accrobates de l'asso. Sinon laisser le president tchadien diffamer sur les familles francaises (theme sur la pédophilie) et que le gouvernement fillon et notament Yade (qui a mon avis est depassée sur cette situation) me laisse un petit gout d'amer.
qui vivra verra la suite de cette mascarade de politique internationnale
En vieux briscard Bernard Kouchner à mis un fusible (Rama Yade) entre lui et le merdier provoqué par cette affaire :
quand on se lance dans une opération illégale on prend un risque... faut l'assumer sous sa propre responsabilité sans toujours appeler l'Etat à l'aide quand ça foire...
c'est hélas valable aussi pour les malheureuses familles en mal d'enfant ( il y a aussi des Lois à respecter concernant l'adoption, elles protègent justement les enfants innocents de telles opérations... )
Arche de Zoé: Les dessous d'une étrange affaire
Par Elsa GUIOL (avec Antoine Malo)
Le Journal du Dimanche
Au téléphone, il lui a dit de faire attention. Mais, mercredi, sa fille semblait si heureuse qu'en raccrochant, Lucien était rassuré. "Emilie est une aventurière, elle aime voyager, assure-t-il. Ce jour-là, elle nous a dit que tout était prêt, qu'elle avait l'impression qu'elle allait entrer en scène." Le lendemain, Emilie Lelouch et huit autres Français, dont son compagnon Eric Breteau, président de l'Arche de Zoé, étaient arrêtés par les autorités tchadiennes...
300 personnes étaient venues attendre 103 enfants en provenance du Darfour... qui ne sont jamais arrivés. (Maxppp)
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Ils s'apprêtaient à transporter illégalement 103 enfants vers la France. Depuis, Lucien s'inquiète pour sa "jolie petite blonde", âgée de 30 ans. Le gouvernement du président Idriss Déby Itno les accuse d'enlèvements et de trafic d'êtres humains. Hier soir, leur garde à vue a été prolongée de 48 heures. Selon le consul de France, qui leur a rendu visite, ils seraient en bonne santé et n'auraient pas été maltraités. Un peu plus tôt dans la journée, les sept membres espagnols de l'équipage de la compagnie Girjet, dont le Boeing 757 devait conduire les enfants jusqu'à l'aéroport français de Vatry (Marne), ont à leur tour été interpellés.
L'incroyable projet "d'évacuation des enfants orphelins du Darfour", lancé par l'association française, n'était pas un secret. Au printemps, l'Arche de Zoé avait largement médiatisé son appel aux "familles d'accueil" : 258 familles se sont portées candidates, chacune versant en moyenne 2 500 à 3 000 euros. A l'origine, le projet était de ramener 10.000 enfants en Europe, dont 1 000 en France. Une association en Belgique avait même vu le jour, en septembre, pour accueillir certains de ces enfants.
"Même le gouvernement français était au courant"
Officiellement, il n'était pas question d'adoption, mais l'ambiguïté était grande. D'autres organisations avaient mis en garde contre cette équipée. Enfance et familles d'adoption, en mai dernier : "Comme dans tous les cas de conflits ou de catastrophes naturelles, rien ne prouve que tous ces enfants soient sans famille, les recherches les concernant peuvent être longues et déboucher sur des constats de non-adoptabilité." France Terre d'Asile, le 27 août : "Nous avons plusieurs raisons de penser que cette opération est irresponsable et malhonnête."
Hier matin, l'Unicef avait déjà pu entendre 48 des 103 enfants transférés dans l'ancien orphelinat d'Abéché. "Contrairement aux affirmations de l'Arche de Zoé, ces enfants ne viennent pas du Soudan mais sont tchadiens, assure Jacques Hintzy, président d'Unicef France. Quant à leur statut d'orphelins, il n'est pas clair du tout." Les familles adoptantes, réunies vendredi soir devant l'ambassade du Tchad à Paris, campaient sur leurs positions. "Notre équipe a tous les documents. Des papiers signés et tamponnés par les chefs darfouri", assure Maryse Cales, vice-présidente du Collectif des familles pour les orphelins du Darfour (Cofod). MSF Suisse, dont le collectif des familles d'accueil assure avoir bénéficié du soutien, a également précisé n'avoir aucun lien avec cette opération. "Les membres de l'association ont amené, à partir de la mi-septembre, des enfants à l'hôpital d'Adré où nous sommes basés. Ils y ont reçu une consultation médicale. Mais ces enfants n'étaient pas malades, ou il s'agissait simplement de pathologies mineures." Les enfants ont pourtant été découverts par les autorités tchadiennes avec des bandages. "C'était de la mise en scène", insiste Jacques Hintzy.
Depuis l'arrestation de leurs collègues, les membres de l'association n'en finissent plus de se justifier. "Nous voulons simplement sauver ces enfants d'une mort certaine, explique Maryse Cales. Le gouvernement français était au courant. Nous avons toujours été transparents. Nous n'expliquons pas ce revirement de situation." De son côté, la secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et aux droits de l'homme, Rama Yade, a assuré vendredi que les autorités françaises avaient "tout fait" pour tenter d'empêcher l'évacuation des enfants, mais que celle-ci avait été menée "de manière clandestine". L'Arche de Zoé, en retour, enfonce le clou : "Même l'armée française nous a apporté son soutien", assure Christophe Letien, responsable de la logistique. Ce que confirment les militaires.
Des membres de l'association sont à plusieurs reprises montés à bord d'un Transall de l'armée française, notamment le 19 septembre. Ils allaient également se fournir à la supérette de la base militaire d'Abéché, où ils se ravitaillaient en carburant pour leur avion, un Piper PA32 acheté 50.000 euros. Les militaires français les ont aussi "dépannés" en eau, "pour la douche". Mais l'armée assure n'avoir jamais été avertie du but final de l'ONG. "Pour nous, l'Arche de Zoé n'est pas intervenue au Tchad. Ils se sont fait connaître sous le nom de Children Rescue, dont l'objectif déclaré était de soigner sur place des enfants malades", soutient-on à l'état-major des armées, avant d'ajouter: "C'est vrai, il y a eu un loupé." Un diplomate insiste : "Ils ont avancé masqués et bien masqués." Selon nos informations, pourtant, les services de renseignements français envoyaient régulièrement des notes pour alerter Paris.
Coût estimé de l'opération: 550 000 euros !
Eric Breteau, le président de l'Arche de Zoé, caressait son projet depuis longtemps. Au mois d'août, lui et d'autres membres de l'équipe ont effectué plusieurs survols de la zone pour, disaient-ils, "repérer les meilleurs sites afin d'établir leur campement". Le coût total de l'opération s'élèverait, selon l'association, à 550 000 euros, dont 165 000 dépensés pour la location du Boeing qui devait transporter les enfants. "J'ai reçu deux virements bancaires, l'un mardi matin, l'autre mercredi, confirme Jean Bidegain, directeur de Cargoleasing, qui a affrété l'avion. L'association m'avait assuré qu'il s'agissait d'une évacuation médicale." Le courtier prévoit de se retourner contre l'Arche de Zoé.
L'association, dont le siège social est curieusement basé en Australie, a été créée en 2005, après le tsunami dans le Sud-Est asiatique. C'est d'ailleurs du nom d'une fillette rescapée en Indonésie que l'association a tiré son nom. Sapeur-pompier volontaire, ancien président de l'Association française de 4x4, Eric Breteau est décrit par ses proches comme "un homme entier, qui déteste l'immobilisme". "Quand il a un projet, il sait très bien l'exposer. Il a beaucoup de charisme", se souvient son ami Vincent Delaire. Avec cette opération, Eric Breteau savait à quoi s'attendre puisque, avec son équipe, il avait préparé les familles d'accueil: "Ils nous avaient dit que ce serait difficile, que l'on serait fortement critiqués", raconte Françoise, 38 ans, qui s'apprêtait à héberger un enfant. "Mais nous, on préfère savoir ces enfants en France, même à la DDASS, plutôt que dans l'horreur du Darfour", ajoute une autre. Hier encore, les familles se disaient solidaires de l'Arche de Zoé et déterminées à accueillir, un jour, les enfants.
pat95 a écrit :c est bizarre
les RG dans tout ca (pendant les manifs sur la circulaire ollin il etaient au courant de tout)...
C'est du ressort de la DGSE => opération extérieure à la frontière française.
Fin de parenthèse.
J'ai connu Breteaux au début de l'assoc. FFblabla, je suis tombé de haut en apprenant ce que l'on sait. Entendu à la radio se matin que le gouverement français insitait pour que le jugement ait lieu au Tchad. Pas glop, le rapatriement risque d'être un poil compliqué.
Oliv'
en se baladant sur des sites d'info africains on lit pas mal de commentaires recommandant d'inverser les rôles : qu'est-ce que l'opinion internationale aurait pensé d'un groupe d'africains venant emporter une centaine de petits Français pour les distribuer dans des villages africains...
christian.styling a écrit :en se baladant sur des sites d'info africains on lit pas mal de commentaires recommandant d'inverser les rôles : qu'est-ce que l'opinion internationale aurait pensé d'un groupe d'africains venant emporter une centaine de petits Français pour les distribuer dans des villages africains...
L'art de transformer un oeuf en boeuf, et puis que vient faire le pilote ds cette inculpation il n'a rien a voir. Il doit y avoir d'autres dessous de lèse majesté par exemple. Pour avoir travaillé ds l'immigration je sais bien comme ça se passe "va faire tes etudes en France", ce qui explique que ce sont surement tous de faux orphelins auxquels les parents veulent donner une chance d'une autre vie. Encore une sorte d'immigration cachée qui part d'un bon sentiment au départ. Au vu des enfants du Darfour maigres squelétiques, ceux montrés aux infos avaient l'air en bonne santé. Je suis perplexe et une fois de plus je me conforte dans mon égoiste principe aider quelqu'un oui mais une association non. J'en choque certains peut etre mais pour l'instant c'est pas clair du tout.
...ce qui me parait clair c'est que cette situation donne une importance stratégique au President Tchadien...ça lui améne des billes dans un contexte politique tendu..il va pas les lacher comme ça.
mais ça m'a étonné... 
