Au XVIII ème siècle, l'Estérel servit de refuge à celui qui fut surnommé par l'admiration populaire le "Robin des bois" provençal pour ses actes de brigandage : Gaspard de Besse. Né en 1757 à Besse sur Issole, Gaspard Bouis de son vrai nom, écumera la région d'Ollioules à Nice, excellant dans les attaques de diligences transportant percepteurs ou riches voyageurs qui n'auront pas pris la précaution de s'encadrer d'une solide escorte. "Passer le pas de l'Esterel", expression encore employée par les vieux habitants de La Bocca était de sinistre renommée. En provençal
Estereou est d'ailleurs synonyme de coupe-gorge :
aco es lou pas de l'estereou : ce qui se traduit par "c'est là un vrai coupe-gorge"...
Séducteur, rigolard, il épargne les petites gens qu'il arrête par inadvertance, allant jusqu'à leur distribuer des subsides, ce qui lui vaut son surnom de Robin des bois. L'auberge des Adrets (sur l'actuelle Nationale 7) est son centre d'information. C'est un relais de poste, un passage obligé, où les voyageurs s'arrètent pour laisser reposer leur monture ou pour en changer. Face à l'auberge, les bâtiments abritent le fourrage et les équipages, soit 40 chevaux et 8 paires de boeufs. Un "espion" anonyme de la bande de Gaspard repère les voyageurs argentés : il lui suffit d'aller prévenir le restant de la troupe au galop. Les diligences suivaient alors le chemin (GR51) qui, partant de la N7 au carrefour du logis de Paris, passe devant la maison forestière du Malpey. Une embuscade est tendue. Les voyageurs sont détroussés, surtout les collecteurs d'impôts que Gaspard de Besse affectionne particulièrement.
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