En tout cas, il va falloir reprendre les bonnes habitudes car, d’entrée, dans les montagnes du sud de Palerme, on a buté sur un grand nombre de panneaux B0, non pas sur les pistes en terre (où je n’ai rencontré qu’une seule interdiction) mais sur les petites routes de campagne revêtues mais laissées à l’abandon par manque de moyens. Les gens du coin m’ont vite expliqué que ces panneaux, personne ne les respecte ! Ils ont fleuri ces dernières années dans le but d’épargner à l’Etat quelques soucis en cas de plaintes portées par les automobilistes qui auraient explosé une roue dans un nid d’autruche ou aurait fini au trou sur un devers trop prononcé. L’idée est que, malgré le panneau, la route passe toujours à l’exception ce celles où au B0 s’ajoute un panneau du genre « strada chiusa al km 7,250 ». Là, il y a de fortes chances de rester planté !
Des B0 de ce type, on en aura donc grillé des dizaines ! Et, en fait, si notre petite Panda a pu parcourir toutes les pistes en terre au programme sans grand souci, ça a été autrement chaud sur ces routes goudronnées mais défoncées où on se laisse parfois aller à rouler à 60 pour se trouver face à un trou gigantesque ou une saignée qu’aucun panneau n’annonce. Il y a eu quelques freinages d’urgence qui ont fait date ! Du côté de Corleone, quelques centaines de mètres après être passé en rigolant à côté d’un énième B0, on est tombé sur une voiture de Carabinieri arrêtée à l’ombre ! Petite accélération cardiaque ! On est passé au ralenti et on a eu droit à un grand sourire et à une seule phrase « Buon soggiorno da noi ! »

Maintenant, faut vraiment que je m’enlève de l’idée que griller un B0, c’est rien ! En fait, la seule piste en terre qui était interdite sur notre parcours, ce n’est pas un B0 qu’on trouve à l’entrée mais un sens interdit comme en ville et des 2 côtés ! Là, respect !
Arrivée à Palerme sur le navire des GNV qui part de Gênes ! Première vision de la Sicile ! Toujours un choc !



Déjà, ces magnifiques paysages de moyenne montagne sur un petit chemin où on s’est perdu dès le premier soir près de Piana degli Albanesi avec ces montagnes caractéristiques brûlées par le soleil.


Ici, près de l’endroit où Salvatore Giuliano a été tenu pour responsable de la mort de 14 personnes, certaines pistes en terre comme celle qui grimpe au Monte Kumeta sont superbes.



Avec notre ami Gigi qui nous sert de guide, une piste dont je serais incapable de retrouver le point de départ nous mène au Fiume Caldo et à ses eaux sulfureuses chaudes. Ici, la traversée du gué ne refroidit ni les pieds ni les pneus !



Autre gué sur une piste perdue près de Segesta. J’ai du mal à la retrouver sur mes cartes ! Mais si Gigi dit qu’on passe, on passe !

Dans le secteur de Monte Scorace, j’ai beaucoup aimé le baglio de la photo (ferme typique à cour complètement fermée). Et toujours personne en vue !




Nous voici à Corleone, petite ville de caractère associée pour toujours à l'histoire de la Mafia sicilienne. On a adoré la visiter ainsi que le Centre de Documentation sur l'histoire de la Mafia. Mais, dès qu'on sort, les pistes sont magnifiques comme celle qui court sur le versant sud de Rocca Busambra.


A ma demande, on s’attaque au Monte Inici, le second plus haut sommet de la Province de Trapani. A voir la piste, personne ne semble intéressé par ces tracés dans ce coin ! Incroyable, vu la beauté des lieux ! Le dernier kilomètre, même avec une Panda, on casse quelques branchettes pour se frayer un chemin. Content d’arriver en haut ! Content aussi de savoir que Gigi n’y était jamais monté ! Il a hésité plusieurs fois dans le labyrinthe des pistes de ce coin. Il est partant pour nous racheter la Panda !





Du sommet, on aperçoit le Monte Sparagio, point culminant de la région, où on était monté il y a 3 ans par des pistes superbes.




Entre Monte Inici et Monte Sparagio, Castello di Baida et son décor de western (mais aussi sa sympathique mémé qui a tant de bonnes choses à proposer !)



Ici, le superbe Monte Cofano avec sa tonnara (liée bien sûr à la pêche au thon) accessible par une piste en terre.


Nous voici sur les pistes du Lago Rubino le long desquelles on rencontre ce type d'abreuvoir qui abrite une faune impressionnante !


Dans la vallée du Belice, on parcourt encore les chemins menant aux villages ruinés par le terrible tremblement de terre de 1968. Comme Poggioreale ou Salaparuta si-dessous :



En vue, le beau gros village de Sambuca di Sicilia mais là, on quitte les provinces de Trapani et Palerme pour filer vers Agrigente (par une série de petites routes et une flopée de ...... B0 !!!

