Islande 2017

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vincent sch
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re: Islande 2017

#101

Message par vincent sch »

famille Cromagnon a écrit :De magnifiques photos!!.... :o :o :clap: :clap:

Merci, Mais je suis déçu par le résultat de ces photos, ça ne donne qu'un maigre aperçu de ces paysages grandioses. Il faudrait vraiment que je pense à faire un stage photo et que je m'équipe d'un matériel plus performant pour prendre des angles bien plus larges. Peut être trouver un autre objectif. :hein:

Vincent
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famille Cromagnon
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re: Islande 2017

#102

Message par famille Cromagnon »

vincent sch a écrit :Merci, Mais je suis déçu par le résultat de ces photos, ça ne donne qu'un maigre aperçu de ces paysages grandioses. Il faudrait vraiment que je pense à faire un stage photo et que je m'équipe d'un matériel plus performant pour prendre des angles bien plus larges. Peut être trouver un autre objectif. :hein:

Vincent
On a aussi le même souci ici pour rendre la beauté des paysages au niveau des couleurs et de la profondeur .... ;)
Mais on trouve tes photos très réussies, vraiment!!... :clap: :)
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vincent sch
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re: Islande 2017

#103

Message par vincent sch »

Jour 19 : 6 juillet 2017.
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Avons passé une nuit venteuse sur la route de SELLANDAJALL. Essayons de repartir à 7H46 mais avons du mal. Il s’agit de s’endurcir pour survivre à ce vent continu.
Des vents de 50 à 60km/h ont balayés cette plaine de scories, faisant disparaitre les traces de notre passage. Le seul obstacle que ce vent rencontrait était notre tente. Nous avions oublié l’importance du vent. Nous aurions du nous abriter derrière une ligne de faille que nous avions vu quelques kilomètres en aval.

Notre route est très changeante, une fois chemin creux, une fois ocre, une fois sol rougeâtre, parfois des méandres pour éviter des failles, puis droit noir et sec sur des kilomètres, puis on roule sur de la lave en forme de grosse zone de macadam, puis à nouveau de la terre mais plus accidenté.

Nous rentrons dans le VATNAJÖKULLPARK

Notre but depuis hier est d’arriver au KATLA

Photo du KATLA : Bienvenu en enfer, tout est gris noir lugubre avec de vastes étendues planes. Au fond, pour éclairer ce tableau, le DYNGJUJOKULL et avec cela, comme si cela ne suffisait pas, un vent à décorner les bœufs.

Et dans ce paysage de fin du monde, ou de début d’un autre monde, un marcheur : première âme qui vive depuis hier. Il lutte contre le vent et ne nous entend pas alors que nous sommes à 1m derrière lui. Vincent doit se déporter pour le dépasser pour qu’enfin, surpris, il fasse un écart et nous fasse un signe de la main : tout heureux lui aussi de croiser un être vivant.

Il faut faire gaffe en ouvrant la portière de la voiture. Le vent s’engouffre et menace d’arracher la portière. Heureusement que je n’ai pas lâché la porte sinon c’était la cata.

Photo en série ; La première du VIKRAFEL puis les 3 volcans du nord au sud, le HAHIRJUKUR, le KOLLUR et derrière le STORA….. puis plus de massifs

Sommes arrivé au camping de DREKAGIL après avoir passé par le refuge de DYNGIUFELL. Seul endroit possible pour essayer de préparer un repas. Avons préparé des nouilles. Elles étaient assaisonnées de poussière de scories qui craquaient sous les dents : le vent arrivait à pousser cette poussière à travers les interstices du refuge. Le marcheur français qui occupait les lieux pensait sa journée fichu. Il était condamné à attendre l’accalmie pour envisager de reprendre sa route. Le marcheur a demandé à Vincent s’il pouvait venir avec nous. Vincent lui a exposé la situation en lui disant qu’il n’y avait pas la moindre place de libre dans le véhicule. La seule solution folle et éventuellement possible était de lui proposer de rester debout à l’extérieur du véhicule sur les rockslides. Vincent lui a installé une sangle fixée après la tente de toit comme prise haute. Il a accepté de suite cette solution pour ne pas perdre une journée complète ici dans l’enfer du vent. Après s’être bien chaudement habillé, nous sommes parti avec cet auto-stoppeur. Nous avons laissé la vitre côté passager ouverte avec le chauffage à fond pour essayer de donner un peu de chaleur à notre passager et lui permettre de communiquer avec nous. Du coup, cela a été une superbe voie d’air pour remplir l’habitacle de toutes les scories que le vent voulait bien nous amener. La sac a dos a été accroché tant bien que mal sur la roue de secours à l’arrière du véhicule.

Il nous a accompagné jusqu’à notre destination ultime : le camping de DREKAGIL.

Camping cher et peu confortable au pied du volcan ASKJA dans le parc du VATNAJÖKUL. (Normal que le prix soit cher : tout doit être acheminé ici.)
Photo, le marcheur s’appelle Julien et est marié puisqu’il dit qu’il préfèrerait ne pas envoyer de photos de cette partie de son voyage à sa femme qui risquerait de ne plus le laisser partir si elle voit les moyens de locomotion utilisés : accroché après une sangle et les pieds sur un tube acier de 65mm de diamètre.

Notons qu’à 1H30 de la fin de notre voyage, voyons le premier 4x4 en face de nous. Il nous barre le passage : un pick up de Ranger Islandais qui nous fait arrêter. Les deux dames nous interrogent : d’où venez-vous ? Ou avez-vous trouver ce promeneur ? Avez-vous suivi les balisages de la piste, les piquets et non pas le GPS ?, avez-vous assez d’eau potable avec vous ? Ou allez-vous ? Dans quel état est la piste en partant de MYVATN ? C’est bien vous qui avez interrogé nos collègues de MYVATN sur l’état de la piste hier ? N’y a-t-il pas trop de bourbiers sur la première partie du parcours ? En fait nous apprenons que la piste vient d’être ouverte aujourd’hui au passage des 4X4 Highcars. Nous avions peur de prendre une prune à cause de notre étrange façon de faire voyager le promeneur.

Nous avons signalé, aux rangers, la présence d’un autre marcheur croisé plus en amont du refuge. Entre temps Julien nous avait appris, d’après la description de son équipement, que c’était un autre français qu’il avait rencontré. Ce dernier avait pris du retard : il s’était fait une entorse sur une étape antérieure. Faut quand même être sacrément givré pour attaquer une telle étape avec autant handicaps : le vent , seul, le risque de voir le brouillard tomber et une entorse. Le brouillard ici est vraiment une expérience à vivre : impossible de distinguer le sol. Il y a réellement un risque de se perdre et c’est valable pour les véhicules également.

Notre marcheur a été interrogé à part par la deuxième ranger. Elle lui demandera de prouver qu’il a bien assez d’eau potable avec lui. C’est en voulant montrer les deux gourdes qu’il a dans son sac à dos qu’il se rendra compte qu’il en a perdu une: le montage du sac à dos sur la roue arrière n’était pas optimal. Les secousses ont fait tomber une des gourdes. Les rangers donneront une bouteille d’eau, en remplacement de la gourde manquante, au marcheur.

Vincent s’était étonné de voir avec quelle précision et quelle insistance, la personne de MYVATN avait indiqué les points d’eau potable sur cette route. Etrange, on n’est pourtant pas dans un pays où il y a un manque d’eau.

Une fois les rangers écartés de la piste, nous avançons notre véhicule et attendons qu’elles aient fini d’interroger le marcheur. Vincent demandera à Julien s’il s’est pris une prune : non pas plus que nous. Et nous repartons comme avant.

Quelques photos du DYNGJUJÖKULL. Bordure nord du VATNAJÖKULL. Photo de nitre route surtout dans le noir charbon des graviers de l’ASKJA.
Cette fois ci, pour éviter la prise au vent, nous nous installons dans la partie la plus basse du terrain du camping. Loin de tout mais au moins passerons une nuit sans trop être secoué par le vent.

A 19H10 heure locale nous nous apprêtons pour la nuit. En effet nous sommes claqués. Vincent cherche encore de l’eau à boire et rempli nos bouteilles.

Les allemands qui ont planté leur tente à même le sol, ont construit un mur de pierre devant leurs tentes pour les protéger. Le lendemain matin ils se plaindront d’avoir les tentes pleines de scories. Au niveau du sol, on est moins secoué mais la poussière de lave est présente et s’immisce partout. Nous n’avons pas eu ce genre de problème juché à près de 2m du sol.
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re: Islande 2017

#104

Message par vincent sch »

Jour 20 : 7 juillet 2017.

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Temps magnifique, sommes partis à 9H30, avons pu manger au chaud dans la salle commune du camping. Avons pris congé de Julien le marcheur solitaire qui envisage de marcher seul le long du VATNAJÖKULL. Nous apprendrons plus tard que les Rangers l’ont dissuadé.

En partant, croisons une des deux rangers qui nous saluera : nous sommes maintenant connu ! :D

Nous montons la route vers le départ de la marche dans le cratère de l’ASKJA à la rencontre du ÖSKJUVATN : lac le plus profond d’Islande 217m et d’une surface de 11km².
Photo de l’ASKJA que nous longeons : 50km² quand même de base ! Laves et caldéras et nombreux cratères.
Sommes allé au cratère : 4,5km de marche solitaire (C’est avant que les cars ne déversent leur flot de touristes). De temps en temps un avion survole cette zone. Ca doit être sympa d’observer cette zone depuis un avion.

Photo du HERDUBREIDBARTÖGL

Photo du KUPTYPPINGAR : obsidienne et silice

Le soleil tape sur cette plaine de scories grises et on se croirait dans le désert avec bientôt des visions de mirages. L’image se floute au niveau du sol. Elle flotte comme sur le sable.

Notre route 910 se dirige vers l’est. Pas évident de trouver la piste. Elle est parfois si peu marquée qu’on se perd. De temps à autre un bâton planté marque la piste.
Grande platitude couleur étain au soleil

Photo : devinez ou est le chemin. Un indice : il y a deux piquets sur cette photo pour vous aider.

Désert de gravier. Pas âme qui vive, pas de plante, pas de mouche Islandaise et pas d’oiseaux.

Séance changement d’habits. Nous mettons nos maillots de bains en prévision d’un hot pot. Pas besoin de paravent il n’y a absolument personne ici.
Photo de la plaine du KREPPA avec au fond le HERDUBREIDATÖGL

Avons été à LAUGAVELLIR ancienne maison bergerie équipé d’une source d’eau chaude et un bassin d’eau chaude. L’endroit est juste idyllique. Nous y passerons le reste de l’après-midi. Une fois de plus, nous y rencontrons un couple d’Islandais et un couple de français normands en voyage de noce. Nous avons gouté au plaisir de se baigner dans l’eau froide de la rivière pour vite courir rejoindre le bassin d’eau chaude. On l’a fait !

Avons passé la nuit ici en compagnie d’un Land Cruiser occupé par un baba cool hollandais sympa. Avons passé une bonne nuit sans vent et sans pluie. Vincent a repris un bain le lendemain matin : il n’y avait plus personne.

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re: Islande 2017

#105

Message par vincent sch »

Jour 21 : 8 juillet 2017.
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Départ à 10H23 après le bain de Vincent et un nettoyage du filtre à air et du filtre habitacle.

De loin nous voyons la source chaude qui nait dans cette montagne aride. C’est surprenant de voir que cette montagne ait donné naissance à une source chaude. Seul le fond de la vallée est vert sur toute sa longueur. Cette verdure suit les méandres de la rivière.
Adieu petite vallée verte , oasis de chaleur, dans ce monde minéral sec et balayé par les vents froids.

Dans la vallée, il y a de la vie animale autre que les quatrequatreux. Quelques moutons et surtout des mouches islandaises qui se suicident dans le café. D’autres s’engouffrent dans les yeux, les oreilles. On retrouve ici l’oiseau « sonnerie de téléphone » à long bec rouge.

Nous roulons vers le lac du HASLON (celui qui a n barrage) Nous revoyons les volcans aux formes comparable à des soufflés.
Nous voyons devant nous les gorges du fleuve JOKLA, l’endroit s’appelle HAFRAHVAMMAGLJUFUR

Les canyons profonds de 200m offrent un paysage impressionnant, merveilleux et grandiose. Cf Photos.

Le JOKLA a creusé ce canyon aidé par les tremblements de terre qui secouent l’Islande
Les couleurs de la végétation en fleurs : rose, blanche, violet adoucissent l’âpreté des roches.
Et que dire de la merveilleuse couleur azur de l’eau du fleuve ?

Photo lac HASLON sous la grêle

Vue du canyon de la JAKLA depuis la digue Est du HASLON

Comme on le voit , le fleuve est laissé libre, aucune navigation n’est possible ni prévue. Les villes sont si peu importantes que cela ne se justifiera jamais.
Photo en allant vers EGILSTADIR le long de la 910 en longeant le fleuve : On dirait la Suisse. Ils ont planté des mélèzes, des bouleaux, quelques saules gris.

Le long du fleuve, ça et là des fermes . La région est très verte et propice à l’agriculture, l’élevage du gros bétail.
Nous avons pris une maisonnette en location pour ce soir à SKIPALAEKUR au bord du LAGARFLJÖT .

Le fleuve est si large qu’il forme un bassin. En fait c’est un lac.
D’après la légende, le lac serait habité par un monstre de la forme d’un énorme ver qui ferait toute sa longueur.
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re: Islande 2017

#106

Message par vincent sch »

Jour 22 : 9 juillet 2017.
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Lever à 8H10, avons passé une bonne nuit, avons pu nous restaurer correctement hier soir et même faire de la lessive.

Vincent étudie les cartes pour la suite

La route du SNAEFELS qu’il voulait faire est toujours fermée. C’est une des seules à l’être encore.

Nous irons vers PORSHÖFN sur la côte Nord Est pour faire une petite journée.

Nous sommes parti vers 10H00 par la route touristique qui mène pas mal de monde vers MYVATN

Une mouche islandaise, qu’on a engraissé (elle peut se nourrir des miettes dans la voiture) se promène sur le pare-brise, c’est dire l’intérêt porté au paysage.
Il faut dire que la couverture nuageuse est très basse.

Nous traversons le JOKULSA sur un pont suspendu au-dessus de ses gorges. Puis nous reprenons à droite la 917 pour rejoindre PORHÖFN.

Paysage en escalier avec un peu de neige aux sommets.

Nous longeons un bras du JOKULSA.

La vallée du JOKULSA est une suite de méandres improbables et de lacs. Il fait des détours incroyable avant de se jeter dans l’océan. Il prend toute ses aises sur toute la lageur de la vallée et cette vallée est grande.

Heureusement que FOSSA (une autre rivière/fleuve) vient alimenter le JOKULSA pour lui donner un peu d’énergie pour rejoindre l’océan.

Tout à coup, derrière les nuages, et à l’horizon d’un paysage de feuille : à gauche de nous se dévoilent des monts enneigés d’où coulent verticalement de l’eau : c’est le HILDARFJÖLL

Nous sommes à 52m d’altitude et nous montons vers le HILDARFJÖLL en faisant un crochet par MASSEL.

Découvrons la rivière KALDA , suivi immédiatement, à droite, d’une autre rivière qui dévalle de petite failles en petites failles.

En grimpant le flanc Est du fjöll, nous retrouvons la vallée du JOKULSA, puis fin de l’histoire, on arrive chez MASSEL. Pas de possibilité de rejoindre la jolie chute d’eau sans faire du hors piste. Vincent découvre quand même un chemin barré d’un gué que nous passerons mais pour faire choux blanc un peu plus loin : impossible de trouver la piste qui arrive à cette petite casquade. MASSEL comme ses voisines, sont des fermes abandonnées.

Photo de la FOSS, la chute pourrait bien faire 100m de haut.

Les flancs du HILDARF sont verdoyantes, les scories sont ici parfaitement retenues sur les flancs des montagnes.

Ici il y a beaucoup deau de surface. Nous revoyons les méandres du JOKULSA qui doit bien s’étaller sur 15km de large dans cette vallée.

Le chemin est barré par une barrière à la portugaise faite de bric et de broc et difficilement manipulable.

Nous roulons en longeant la vallée du JOKULSA.

Le HILDAFS… fait bien 20 à 30km de long

Nous grimpons avec une pente de 12 à 15% le flan du volcan. Col à 530m

Sommes rentré dans les nuages à partir de 360m. On pensait avoir une vue splendide sur la vallée du JOKULSA. Snif, rien vu.
On redescend et soudain le vent freine la voiture. Toujours aucune vue. Toujours dans les nuages. On remonte avec une pente à 14%. Toujours aucune vue à 590m. Heureusement qu’il y a les batons de couleur jaune sur les bordures de la route qui nous guident. A 630m on aborde une descente à 14%. On roule à 30km/h. Pas possible de rouler plus vite vu le brouillard.

Arrivons à VOPNAFJÖRDUR. La vue se dégage sur l’océan.

Saluons l’effort de ce cycliste qui entame la montée du col que nous venons de passer , tout cela dans ce brouillard et avec la pluie en sus.
Photo de rochers, récifs près de VIRKI. C’est le coté sud du fjord

Photo des chutes du GLJUPURSA vu du pont : grandiose Puis film de la chute : 40m de haut

Au fond du fjord pont sur le fleuve HOFSA. Grande zone de maquis sur 1km de large avant une plage sur laquelle se trouve un aérodrome avec sa petite tour de contrôle, le tout géré par une seule et même personne qui se promène dans les prés environnant.

Nous nous sommes déporté pour aller vers BUSTAFEL qui est un lieu remarquable. Malheureusement nous n’avons pas compris ce qui était remarquable ici, c’est pour cette raison que nous nous y dirigeons.

En fait c’est un musée de l’habitat ancien et du métier de paysan éleveur.

Travail de la laine de mouton depuis la tonte, le nettoyage, le peignage, le filage, le twining, la teinture, le pelotage et enfin le tricotage.

28 races de moutons existent en Islande

Ils utilisent pour teindre la laine, de la rhubarbe, du rumex, feuilles et racines, de la mousse.
Le fil déjà fait était teint dans une eau à 80°C
A un moment on comptait jusqu’à 15 personnes dans cette ferme.

Toit herbeux avec boutons d’or et murs de tourbe récoltés dans les landes environnantes.

Arrivons à VOPNAFJÖRDUR, son golf, son N1, son église, avec salle de fête attenante, son école, sa supérette, sa pêcherie, son hôtel TANGI qui fait location de voitures HERTZ, son guesthouse, son port de pêche, sa marina et son cimetière. Il y a tout ici.

A j’oubliais, son einbreidbru (pont) sur le NYPSLON

Pause pipi devant une boite au lettres ouverte où il y a des sous dedans : SANDVIKURHEIDI. Apparemment il y aurait un vieux refuge par ici. Malheureusement avec le brouillard, impossible de distinguer quoi que ce soit à plus de 10m.

Photo de collections de chaussures rejetées par la mer sur la grève. Autour, du bois de flottaison et des filets de pêches.

PORSHÖFN en vue. Rien à voir circulez. Voir Photo. Son port , son usine de poissons. Ses maisons d’habitation avec barbecue sur la terrasse parce que c’est l’été ici. Sa jetée avec statue de goéland, son N1, son église moderne, sa gendarmerie, son camping avec WC dames et hommes. Pas de douches, pas de pièces communes et passage à minuit du tenancier pour le règlement de la place de camping.

Ne pas oublier son guesthouse : maison la plus belle du coin et sa piscine, son école avec sculptures de macareux ou de trolls au fenêtres, son quartier mécanicien et son aérodrome.

Nous nous dirigeons vers le Nord , vers l’extrémité Est . Tiendrons nous le chocs ? Dieu seul le sait. Peut être allons nous vers notre fin.

Nour roulons plusieurs heures sur les platitudes qui promettent néanmoins de beaux paysages si le soleil s’en mêle et si Dieu le veut. Même les moutons y sont abandonnés, on trouvera leur laine perdu sur la route. Même les américains y ont abandonnés leur avions en panne de kérozene. La carcasse sert d’abris à moutons.

Une dernière maison, une dernière église pour y faire les dernières prières avant le voyage vers….

Le cimetière , un début de décharge, des chevaux, une ferme.

Ses bois de flottaisons
L’océan a quelques rouleaux, bonne odeur marine, sa grève, ses algues en décompositions
Si tempête, la route sur laquelle nous sommes peut-être submergée. Les bois de flottaisons ne sont plus ramassés ici et on les trouve de part et d’autre de la piste.
Une ligne électrique : une seule phase tout de même ! Un parc à mouton.
Fin de la ligne électrique…..

Quelques fermes encore… toutes abandonnées

Quelques déchets sur les prés de couleur vers

Signes de la civilisation : les piquets jaunes le lo,ng de la piste……malheureusement plus loin :p lus de piquets

Champ de cygnes…. C’est le cas de le dire. Maisons abandonnées près de la grève.

Photo de maisons abandonnées.

Nombreux vols d’oiseaux que le 4x4 chasse devant lui
Trois maisons abandonnées… c’était un village

Attention un touriste avec une voiture non 4x4. D’où l’explication des petites lumières rouges qu’on voyait s’allumer de temps en temps au loin : feux de freins ! Il ne connait pas encore son malheur.

Ses côtes de galets charriés par la mer. Les déchets de la mer. La piste traverse une lande très rocailleuse absolument inhospitalière.
Photos de maisons effondrées (il y en avait 5 !) un gros village en somme.. … disparu.

La route devient ocre, un peu de couleur dans ce paysage éteint.

Les villages fantômes, les poteaux électriques rongés par l’air marin, sans aucun fil électrique..

Dans ce complexe de maisons effondrées il s’est passé quelque chose, mais quoi ? Nous ne lisons pas l’islandais. Tout ce que nous avons compris, c’est qu’il y avait des dates de settlement.

Puis chalutier échoué, en pièces. On dirait les cheminées du bateau un peu plus loin.

Toison de mouton abandonnée

L’océan déverse ici sans se gêner de gros galets et du bois de flottaison.

Photo de 19 chevaux !

Nous longeons des falaises verticales. On dirait des troncs d’arbres verticaux alignés les uns contre les autres. Falaise d’environ 35m de haut.

La route a été passée à la lame. Réussissons à faire en 2H alors qu’il fallait 4H 3 ans avant.
Photo d’un « c’est quoi donc ? »

Nous roulons vers SKALAR, on a encore croisé des poteaux électriques sans fils sur notre chemin.

Après SKALAR continuons vers le bout de la péninsule : le phare de FONTUR. La piste s’arrête ici.

Quelle immensité grise, aucune terre à l’horizon. Seul cet immensité vide d’océan gris qui se confond avec le ciel.
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re: Islande 2017

#107

Message par vincent sch »

Jour 23 : 10 juillet 2017.
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C’est l’anniversaire de Thomas, il faut penser à lui envoyer un SMS

Nous partons de SKALR, ce village qui avait jusqu’à 100 habitants et qui a été abandonné dans les années 50 pour cause de conditions de vie trop dures.

Maintenant cette péninsule est un sanctuaire pour ornithologues. Ici de très nombreux oiseaux nichent dans les falaises.

Nous avons campé devant l’abri de toilettes. Il est 11H, il fait beau, un peu venteux mais le vent est plus ou moins au large. Ici sur terre, les conditions sont bonnes.
L’abri aurait servi de pare vent en cas de tempête : heureusement il n’y a pas eu de vent cette nuit.

Départ 11H10, Vincent incline son siège différemment car le matelas de la tente de toit semble lui donner mal au dos. Il a du se refroidir.

Au loin, à l’Est sur cette immensité plombée, un bateau blanc. Les goélands n’arrêtent pas de passer et de scruter l’océan en raz motte.

Photo des falaises.

Photos d’étendues d’eau douce et de l’autre coté, l’eau salée de l’océan.
Photos de la grève avec bois de flottaison et galets.

Ce sont certainement les forêts du Canada qui approvisionnent gratuitement l’Islande en bois. Ces bois flottent entre deux eaux avant d’échouer sur la grève lors de fortes tempêtes. On trouve parmi ces bois, plein de lesteurs de filets de chalut rejetés par l’océan sur les prés salés.
Vol d’oie blanches

Champs de tourbe longeant la grève et toujours ces sternes : baux oiseaux mais au caractère épouvantable

Sommes à nouveau à PORSHÖFN . Refaisons le plein.

Prenons la F85 vers le Nord

Puis changeons d’avis, nous refaisons la route de dimanche (hier) dans l’autre sens et maintenant sous le soleil.

Photo du VOLPNAFJÖRDUR

Photo du HILDFJÖLL

Photo des eaux laiteuses du JOKULSA dans l’océan. La plage et l’écume.

Les couleurs sont magnifiques et la ligne d’écume qui sépare l’eau de la grève grise….. c’est grandiose.

Avons pris des photos de la baie de HERADSFOI

Vraiment ces paysages valent le voyage. Nous sommes seuls époustouflé devant la beauté des formes et les couleurs qui se dévoilent maintenant uniquement pour nous.

Que le paysage peut être changeant lorsque le soleil est présent.

Nous traversons maintenant les méandres du JOKULSA par la F925

Photo de la partie large de la vallée du JOKULSA. La partie au fond clair, c’est la que nous sommes descendu du volcan.

Nous revoilà de l’autre coté du fleuve, au niveau de la baie. Nous remontons de l’autre coté.

Photo du SELLFJOT qui se jette dans le STAPAVIC.

De ce côté-ci de la baie, le volcan et ses scories non stabilisés par la végétation, ne permet pas de réseau routier important.
Cette baie est censée abriter un monstre marin avec un corps d’homme et une tête de .. je ne sais plus.. Ceci d’après une légende de 1306.

Photo du bourg de BORGAFJÖRDUR et de ses alentours.

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vincent sch
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re: Islande 2017

#108

Message par vincent sch »

Jour 24 : 11 juillet 2017.
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Départ à 9H23 de notre CS quelque part dans la montagne. Voir photo.

Vincent à la gorge qui brule, des brulures d’estomac et mal au dos. A part cela , pas de vent, cela a rendu notre départ plus facile.
Malheur, le démarreur ou le Neiman a un défaut ce matin : pas de rotation du démarreur alors que la clé est tournée. Nouvel essai et ouf, c’est parti.

Note de Vincent : Je ne le lui ai pas dit, mais c’est déjà la deuxième fois que j’ai le souci. La première fois, c’était en partant du camping de Hirstahl, juste avant d’embarquer ! Bonjour la panique. J’ai préféré ne rien dire à ma « bileuse »

Nous poursuivons notre chemin dans la montagne en direction du Sud Est.

Le temps est nuageux mais pas venteux et il fait 7°C. Il fait doux, on a le ressenti d’une température bien plus chaude.
Nous descendons dans le cratère mousseux et humide

Photos

Devant nous des murs vert d’environ 400m qui ruissellent d’eau qui provient de rares plaques de neige. Puis on remonte légèrement avant de redescendre dans un autre cratère de couleur brune.

En face, on voit la route qui serpent le long de la façade verte. Puis au détour de la descente, le volcan nous fait voir la baie de hUSAVIK (la petite)

La tablette indique un camping à l’endroit même où un petit pictogramme est planté : il y est dessiné une tente barrée. Mes cartes doivent être fausses ! L’endroit est improbable tellement il est marqué et peu plan, et pas la moindre trace d’une infrastructure de camping, même passée.

Nous dirigeons vers LODMUNDAFJÖRDUR ou nous avons le projet de marcher vers SEYDAFJÖRDUR

Après une marche de 4km (terminée pour cause de pont arraché sur la rivière : impossible d’aller plus loin. A moins de passer le gué en 4x4 mais le passage des véhicules est interdite ici : dommage). Après un repas, le soleil apparaît au fond du Fjord. Nous reprenons la route en sens inverse car sommes arrivé dans un cul de sac.

Photo bis du cap du LODMUNDAFJORDUR


En arrière plan le cap de SEYDAFJ. … par où entrera le ferry jeudi prochain.

Photo de la vue générale depuis notre CS du 10 juillet.
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famille Cromagnon
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re: Islande 2017

#109

Message par famille Cromagnon »

Toujours aussi beau, merci pour ce reportage! :clap: :clap: :o :o
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vincent sch
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re: Islande 2017

#110

Message par vincent sch »

famille Cromagnon a écrit :Toujours aussi beau, merci pour ce reportage! :clap: :clap: :o :o
Salut

Merci. Toujours aussi étonné que ces élucubrations puissent intéresser du monde. :lol:

Je pense que je vais investir dans un logiciel type autopano pour réaliser les assemblages de photos panoramiques. La, peut être, que les photos seront plus parlantes et j'espère qu'elles donneront un meilleur rendu de ce que nous avons vu et vécu.

A plus

Vincent
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