Salut à tous
Cela fait une semaine que je suis rentré du Portugal. Nous avons suivi l’itinéraire Transportugal n°1. Vraiment un superbe itinéraire.

En tout et pour tout nous avons croisé 2 gros Toy (français) 1 Def rouge français, un tracteur (un portugais qui suivait son troupeau de brebis et de chèvres avec qui nous avons tapé la discute pendant une demie heure moitié en français et moitié en portugais. Enfin, vu notre niveau de portugais, cela n’était pas triste, heureusement qu’il maitrisait un peu le français) et un local sur charrette tiré par son âne. Rien, il n’y avait personne sur cet itinéraire. Parfait pour nous.
J’ai pensé au Def rouge d’Eric mais les deux jeunes gens au volant n’avaient pas l’âge de notre Eric.
La trace donnée par Guisaim sur son topic est superbe.

On a pu la faire en totalité sauf peut-être à l’un ou l’autre endroit où il a fallu chercher un tout petit peu un itinéraire bis. Je pense en particulier à une des toutes premières grilles. Voyant cette grille en pierre maçonnée avec un portail style fer forgé, je me suis dit : la c’est une propriété privée, ça ne doit pas être bon. Maintenant, après avoir vu et ouvert et fermé pas mal de grille, je pense celle-ci comme les autres était un point de passage.
En tous les cas, la piste ne semble pas souvent empruntée, la végétation a repris ses droits et je n’ai jamais autant rayé mon véhicule qu’ici. Il est maintenant décapé et bon pour une nouvelle peinture.
L’itinéraire choisi nous convenait à merveille, désertique à souhait, beaux paysages, assez techniques pour s’amuser un peu, parfois un peu technique sur les zones ou la route s’est effondrée et où nous avons serré les fesses pour passer en devers.
A d’autres endroits les épingles à cheveux de la piste sont tellement serrées que malgré mon petit gabarit et bien je devais refaire des manœuvres pour passer les virages. Le moins qu’on puisse dire c’est que les pistes sont étroites et heureusement que nous n’avons pas rencontré du monde sinon il aurait fallu faire de longues marches arrières.
Je me suis même retrouvé coincé dans un village. La ruelle étroite commençait bien. Une dame au balcon me faisait des signes, j’ai répondu en saluant aimablement. Puis la ruelle devenait de plus en plus étroite. Nous avons rabattu les rétros, je me disais, ce n’est pas possible, ça va passer jusqu’au moment où j’ai senti que les deux roues avant étaient contre les murs de part et d’autre. C’est la seulement que j’ai compris le message subliminale de la dame au balcon. Reculer cm après cm avec toutes les dames devant leurs portes. Je n’étais pas très fier sur ce coup-là.
Je ne sais pas pourquoi il y avait tellement peu de monde sur ces pistes.

Je pense que c’était à cause des nombreux incendies dans le pays. On a parfois été très proche de certaines zones en feu.

On a hésité de rester en camping sauvage sur un flanc de montagne lorsqu’on a vu le feu de forêt sur l’autre flan. On a préféré mettre une montagne de plus entre le feu et nous pour dormir. Le lendemain la tente était recouverte de cendres. ( Ça vole drôlement loin).
On a fait majoritairement du camping sauvage à proximité de points d’eaux (rivières, baragem….)
La mission du jour était de trouver sur notre route des points d’eau pour réapprovisionner nos bidons pour le lavage (linge, vaisselle et un brin de toilette). J’avoue qu’on a bien souvent plongé dans l’eau des retenues d’eau et des rivières pour se laver. (J’ai pensé à Christian à Montargil. : superbe coin, eau à la température idéale pour une bonne baignade !)
Quels paysages !!! Un super contact avec les locaux qui ne cherchent vraiment pas à te vendre quelque chose. J’ai parfois dérangé un paysan qui faisait sa sieste à même les pavés en pleine rue. Il était allongé la a discutaillé avec les femmes assissent sur un banc devant la maison. J’ai cru tailler des shorts à plus d’un papi assis dans la rue tellement il y a peu de place pour passer.
Bonne bière : SAGRES ou encore la SUPER BOCK. M’enfin, faut la mériter. Les commerces ont tous leurs stores baissés et pas la moindre lumière dans la boutique. Personne devant la boutique. Faut aller à la porte et essayer de tourner la poignée pour savoir si c’est ouvert. A l’intérieur, trois ou 4 locaux, tous taciturnes tellement il faisait chaud. On te sert la bière avec le sourire. 1,4 euros les deux bières avec des sortes de cacahouètes locales. Qui dit mieux ?
Enfin, que de bons souvenirs.

L’accueil est sympa. Pays pas cher du tout (un hôtel 3 étoiles à 1heure de route de Porto : 2 nuits à 2 plus 2 x 2 petits déjeuner ; clim dans la chambre, tout le confort : 70 euros). Possibilité de camping sauvage (Je ne sais pas si c’est autorisé ou toléré, j’ai pas demandé..)
Les hics sont, la chaleur en pleine journée dans la voiture 40°C alors qu’à l’extérieur il fait entre 27 à 31°C. Le feu. Je n’ai pas vu de pancartes interdisant les chemins. Bien souvent on sentait l’odeur de fumée mais comme nous n’entendions pas les hélicos et que nous étions proche d’un point d’eau pas de soucis. Un hélico qui intervenait sur un site à deux montagnes de la nous a bien survolé mais il est parti nous laissant tranquille.
Très beau pays, j’ai préféré la partie nord plus sauvage, plus escarpée, mais aux habitants plus souriants et plus ouverts à la discute. J’ai apprécié les pistes sablonnées du sud, les plages désertes, les petits chemins pour accéder à ces plages. Les bières fraiches après une journée d’eau chaude….
J’ai fait le con, m’embourbant sur la plage d’une retenue d’eau, heureusement que j’avais emporté les plaques de désensablage.
Je n’ai pas tellement apprécié les forêts d’eucalyptus en plantation intensives
Enfin, que de bons souvenirs. J’ai bien envie d’y retourner et d’essayer de trouver d’autres pistes et peut être de faire la numéro 2 s’il n’y a pas plus de monde que cela
Le T2 a maintenant 325000km au compteur et pas de soucis technique à part un collier sur le circuit d’air comprimé qui m’a lâché et une vis de fixation de la caisse sur le châssis qui a fait la belle. Du coup le silentbloc a été perdu et la caisse s’est un peu affaissée sur l’arrière. Que des détails en somme.
Merci pour cette belle trace.
A bientôt
Vincent