Et voilà, tout est rangé à la maison et j'ai un moment.
Quelques explications et photos de nos bivouacs.
Le camping est quelque chose de presque inconnu en Albanie. Nous avons passé deux nuits en camping, dont un tenu par des Hollandais, avec piscine.
Voici le lien :
http://www.camping-albania.eu/
Et l'autre était au bord du lac Ohrid, dans le nord de l'Albanie.
Pour toutes les autres nuits, nous les avons passées en bivouac.
Voici notre première soirée en Albanie :

En fait, nous voulions atteindre la plage de Kakomé Bay. C'est une plage qui est réservée par le club Méditerranée. Les travaux commencent tout juste, après de longues années de négociations. Donc, maintenant, l'accès à la plage n'est plus autorisé pour y dormir. Et impossible de passer, il y a un gros portail, une barrière, des chiens et des gardiens.
Nous avons donc trouvé un champ au col avant la descente à la plage et avons bien fêté notre arrivée dans ce pays.
Voici notre installation personnelle, avec version saison chaude (nous relevons les côtés de la tente pour avoir un peu d'air).
Là, nous sommes dans la vallée de Theth, une vallée perdue : 40 km de piste assez roulante si on monte par le nord et 70 km de piste cassante si on passe de l'autre côté. Nous avons effectué la boucle et consacré 7 heures pour la piste cassante. Mais que les paysages sont beaux (gorges, plaines en altitude, quelques villages, rivières, etc). Je mettrai des photos plus tard.
Voici notre pique-nique à midi, dans la descente de Theth. Il faudrait une photo avant et une après (mais celle d'après n'existe pas) : nous avons essuyé un orage monumental. Tout s'est envolé, la toile s'est arrachée, chacun a ramassé ce qu'il pouvait et s'est réfugié dans sa voiture. Puis nous avons récupéré chacun nos affaires et nous nous sommes changés, car nous étions trempes de la tête aux pieds. Nous communiquions entre les voitures par radio, alors que nous étions parqués à quelques mètres les uns des autres.

Je peux vous dire qu'il est difficile de se changer quand tout colle à la peau et qu'il y a des spectateurs (des jeunes gens du coin, venus d'on ne sait où alors que le village est à plusieurs kilomètres).
Un des plus beaux bivouacs du voyage.

C'est dans un coin perdu, après 3 heures de piste et à 50 km de Tirana (environ).
Un endroit génial et un accueil des paysans et de leur famille impeccable.
J'ai une photo de chaque bivouac et nous avons relevé les points GPS de nos arrêts pour la nuit. Je ne vous mets pas toutes les photos. Voici la dernière nuit en Albanie. Un coucher de soleil de rêve.
Comment trouver un lieu de bivouac en Albanie ?
Il est très simple de trouver à se poser. Il suffit d'abord de quitter les grandes routes goudronnées et neuves. Facile, il y en a très peu. Dès que vous êtes sur une piste ou une petite route, les endroits sautent aux yeux, tellement il y en a. S'il y a des gens dans les environs, ne pas hésiter à demander. Dès qu'ils ont dit oui, leur hospitalité est engagée et de toute façon, tous sont aimables.
La seule difficulté est de comprendre ce qu'ils nous disent. En effet, même OUI n'est pas évident. Jugez plutôt : oui se dit po (le o ouvert) et ils secouent la tête de gauche à droite (oui, vous avez bien lu, pas de haut en bas). Essayez de dire po po et de secouer la tête comme si on dit non et vous me direz si vous avez tout compris du premier coup.
Finalement, nous sommes devenus extrêmement difficiles.
Paul et moi avons même établi une liste des critères pour un bivouac idéal.
- pas trop près de la route ou de la piste (bruit ou poussière à éviter)
- ombre ou soleil selon la température et l'altitude
- orientation du bivouac pour pouvoir avoir ou ne pas avoir du soleil le matin ou le soir (cela dépend de la température)
- un cours d'eau pour se laver, se baigner si possible
- au pire, une fontaine (pourtant, nous avons bien assez d'eau dans la voiture)
- pas de poulailler (éviter le chant de coqs), pas de ferme (éviter les hurlements des chiens), pas d'oies (bon ça, c'était en Périgord

:lol

, pas d'ânes (ça brait fort, ces bêtes)
- un sol plat ou presque plat et quelques cailloux pour pouvoir mettre la voiture horizontale et ne pas avoir besoin de sortir les cales
- un âtre et du bois pour faire du feu (Ah non, ça c'est en Suisse, en Albanie nous n'avons jamais eu envie de faire du feu... bien assez chaud)
Et quand nous avons tout cela, et bien, ce sont des sangliers qui viennent se promener vers nous la nuit.
Bon, il faudra que je parle de la gestion des déchets. Vous allez dire : ah, ces Suisses, ils sont fous avec la propreté. Mais nous avons tous été choqués.
Suite au prochain numéro...
