Nous sommes de retour de notre voyage en Albanie. Le travail a repris à une telle allure que nous n'avons pas encore eu le temps de vous transmettre nos impressions et quelques photos.

Quelques données :
- 14 jours de voyage, 12 bivouacs, 2 nuits en camping, environ 2000 km parcourus, beaucoup de pistes et plein de découvertes géniales.

- Pour rejoindre l'Albanie : nous avons choisi de passer par l'Italie, de prendre le ferry à Ancône jusqu'à Igoumenitsa et de rejoindre la frontière albanaise par la route.
Pourquoi ce trajet ? Si nous étions passés par la côte dalmate et plus bas, nous avons découvert que les voitures ne sont pas assurées au Montenegro. De plus, la Croatie est envahie de touristes en été. Donc pas sympa pour rouler. Et il y a beaucoup de kilomètres, alors que sur le ferry, nous avons passé une bonne nuit dans un lit et sommes arrivés sur place en pleine forme.

Bon, place à quelques photos.
Voilà, c'est nous, les ToyoDzo, soit Monique et Paul. Là, nous sommes sur le ferry du lac Koman, avec le drapeau albanais qui flotte au vent.
L'Albanie est un pays en voie de développement.

OUI, mais les voies routières sont encore bien trouées ou en travaux. Bien des routes nationales sont encore des pistes.
Et celles qui sont goudronnées ont des trous énormes. Au point que l'on se demande chaque fois si le conducteur en face est bourré.
Mais non, finalement, nous roulons comme les Albanais : en zig-zag. La différence est que nous allons plus lentement qu'eux.



Là, nos amis sont sur la piste qui amène à la vallée de Theth, une région en altitude, magnifique.
Nous aurions beaucoup aimé être en infraction avec un panneau routier (30 km/h). Cela faisait 3 heures que nous avions une moyenne entre 10 et 15 km/.

Nous avions une carte routière éditée en Angleterre, la seule qui existe (à notre connaissance). Lorsque nous l'avons montrée à certains Albanais, ils étaient tout surpris de voir que cela existait. Ils auraient bien voulu en avoir une.

Il faut préciser que ce ne sont que ceux qui savent lire qui en ont compris l'utilité, car le pays est à 80% analphabète.


Cela veut dire qu'il n'y a pas ou très peu de panneaux indicateurs. Nous n'avons pas compté le nombre de fois où nous avons dû demander notre route.
Par exemple, sur la pile de ce pont, est écrit en rouge : Gimaj. Nous ne l'avons vu qu'à notre retour, après 5 km de piste. Ce n'était pas la bonne route.


L'Albanie est vraiment un pays pour les adeptes des pistes. Aux alentours des grandes villes, les routes se construisent et les radars s'installent. Mais dès que l'on quitte les tous grands axes, c'est de la piste.
Là, nous sommes sur la piste qui relie Delvine à Saranda, des localités importantes. Et c'est la route principale, bien notée sur la carte. Je ne suis pas sûre que la photo corresponde à l'endroit, mais c'était dans ce genre.
Les véhicules les plus répandus dans ce pays sont des Mercedes. Pour vous donner une idée de leur état, imaginez une vieille Mercedes que vous ne voulez plus, kilmétrage qui ne s'affiche plus. Et bien, c'est ce que l'on voit en majorité, en bien plus mauvais état. Autrement, c'est le pays des pick-up : tous les modèles possibles. Et les conducteurs passent dans des endroits inimaginables pour nous.
Par exemple, sur cette photo, on voit une voiture abritée par des branchages. Nous sommes à environ 50 km de Tirana, dont 30 km de piste que nous avons parcoure en au moins 2 heures.
Et cette voiture-là est en très bon état.
Ce pays est très pauvre et c'est le domaine de la débrouille et du système D.
Voici le système de traction du bac qui a transporté nos voitures à Butrint, car il y a un bras de mer à traverser.
Un vendeur de sachets en plastique et son moyen de transport. Les sachets sont omniprésents. Et malheureusement, pas seulement dans les magasins. Une fois utilisés, on les retrouve partout : par terre, crochés dans les arbres, dans les champs, au bord des routes. Berk...

Les gens se débrouillent comme ils peuvent avec ce qu'ils ont. Je trouve cocasse de voir le transport du moderne par l'ancien. Le principal est que cela fonctionne.
Là, nous ne passerons pas le gué. Le soir d'avant, il y a eu un orage et le ruisseau est un peu tumultueux.

Nous prendrons le pont. Rustique le pont, mais même les bus passent dessus.


Et oui, tout tient là-dessus. Mais nous avons laissé passer le DEF avant d'engager nos 2 Toys.


