Salut à tous,
Les Muds dans le sable, c'est sans soucis, c'est pas mal du tout. En tous les cas je reprendrai la même chose. En même temps, j'ai pas testé autre chose.
Oui, 1,5 bars c'est parfait pour passer dans le sable. J'ai jamais osé descendre plus bas. Un matin Joel nous a demandé de passer à 0,6 bars. La j'ai dit non, une fois de plus je me suis pris le chou avec ma pilote qui disait qu'il faut respecter les instructions données. Mais la vraiment à 0,6 bars, au premier virage un tout petit peu fort et c'est le déjantage. Enfin, c'est mon avis. En en discutant avec Joel il a été d'accord avec moi pour que je reste à 1,5 bars.
Oui, après chaque reprise de piste, je regonfflai de suite. Heureusement. Nathalie et Jean Marc ne l'ont pas fait sur leur bolide "Bilton" et ont creuvé. Grosse déchirure sur le flan. Les pistes caillouteuses étaient vraiment très cassante. Au passage je leur ai laissé mon cric, le sien ne levait pas assez pour lui permettre de remplacer sa roue. Et nous sommes reparti sans cric.
Oui, je regonfflai d'autant plus facilement que j'ai le compresseur de clim qui est devenu un compresseur d'air. C'est drolement pratique. Pour dégonffler, j'utilisai des dégonffleurs automatiques qui se visent sur les valves. La aussi, c'est rapide.
Comme tu dis plus haut, ce type de rallye ne nécessite pas vraiment des véhicules super préparés. Cela reste un rallye de régularité et les moyennes sont relativement basses. Mais si tu te perds et que tu commences à "jardiner" à droite et à gauche tu as vite fait de perdre de précieuses minutes voir même des heures. Et dans ce cas la pour revenir dans les temps, il faut appuyer fort sur le champignon et la il faut avoir des véhicules de ouf pour rattraper les erreurs et retards.
En fait, l'idéal, à mon avis, se serait d'avoir un copilote qui maitrise parfaitement la lecture du terrain et qui sait formuler de façon claire et précise les instructions que doit suivre scrupuleusement le pilote. La oui, tu t'en sors relativement facilement sans avoir besoin d'un véhicule de ouf. Je pense que le boulot de copilote est assez délicat. Il doit anticiper au maximum et pouvoir informer et rassurer le pilote sur les directions à suivre, sur les points spécifiques à repérer sur la piste, sur la vitesse moyenne à tenir, sur le temps restant. Et ces questions reviennent de façon cyclique toutes les 30 secondes. C'est d'autant plus difficile à faire quand les distances entre deux points remarquables du road book sont proches. C'est carrément mission impossible quand il n'y a que 50m entre deux lignes. Je n'arrive pas assez vite à traduire en langage clair les instructions et le pilote, ne comprend pas, n'entend pas ou n'enregistre que la moitié des infos.
En fait, si on arrive a rester zen et à rester concentré sur le boulot de copilote sans s'occuper des bosses, des dunes, de l'herbe à chameau, des dromadaires qui passent juste devant le véhicule au moment ou tu arrives sur eux, du vide juste derrière une dune, ben je crois que c'est gagné. Le problème, c'est que le pilote lorgne un peu trop sur le boulot du copilote et ce dernier lui essaye de corriger la façon de conduire du pilote. Cela se termine invariablement en dispute et gros coups de gueules

Enfin c'est comme cela chez nous.
Et oui, ce sont des véhicules sans grande préparation qui occupent les deux premières places cette année. La Jeep, pour avoir pu la suivre sur de courts trajets, passait remarquablement bien dans le sable. Elle a perdu les deux élargisseurs d'ailes arrière. Mais une fois ces deux élargisseurs d'aile tombés, elle passait super bien avec ces gros boudins de pneus. Je pense que Gérôme est quelqu'un de très calme et cela me semble un atout pour être un bon copilote.
Ceux qui ont terminés premiers avaient un pick up Nissan Navara, on aurait dit qu'il était stock. Il était neuf sans grosse prépa.
Il faut remarquer que ces deux équipages vivent en Tunisie et je pense que cela aide bien pour bien maitriser la conduite dans les dunes. Amira et Mahdi son copilote maitrisaient parfaitement bien la conduite dans les dunes. Mais surtout, Mahdi avait trouvé le truc. Il avait remarqué que les CP sont systématiquement placés à un endroit ou le road book donnait un temps de passage. Je pense qu'il laissait libre la pilote de rouler à la vitesse qu'elle veut et lui demandait de ralentir avant d'arriver sur un point ou le road book nous donnait un temps. C'est une technique tout à fait valable. J'ai remarqué, mais trop tardivement, cette particularité du road book de cette année.
Certains concurrents n'ont pas tout de suite intégrés que le rallye était une course de régularité. Il est arrivé à l'organisation de déplacer un CP de quelques kilomètres avant le point final d'une étape et donc de prendre le temps à cet endroit. Le temps optimal de passage à cet endroit est celui obtenu après avoir déduit le temps mis par un concurrent ayant respecté scrupuleusement la vitesse moyenne indiquée dans le road book. Ce type de prise de temps me semble plus juste. Il oblige les concurrents à essayer de respecter le plus scrupuleusement les moyennes données dans le road book et ne permettent plus de rouler vite entre deux CP et de ralentir juste avant un éventuel point ou pourrait se trouver un CP.
A plus
Vincent