Forum 4x4

Bonjour,

J'ai lu plusieurs topics à propos de l'utilisation des blocages et autres moyens de faciliter le passage d'une difficulté, mais je n'ai pas vraiment trouvé de réponse à cette question.

À l'origine, une anecdote: à l'occasion d'une balade récente, nous avons dû faire une 30aine de mètres en montée -légère- sur un terrain fraîchement labouré et hersé (nous en avions l'autorisation ) détrempé par la pluie et littéralement gorgé d'eau. Il y avait un Jeep ZJ, un Opel Frontera, un Mitsu Pajero (ancienne génération), tous en Mud (2 BFG, 1 Hankook) et mon Toy KZJ90 en Pirelli AT.
La "difficulté" n'était pas énorme, et bien-sûr nous sommes tous arrivés en haut; mais avec des résultats différents: les 3 premiers -sans blocage- ont patiné et ont laissé de grosses traces derrière eux, le Toy avec le blocage dès le début a patiné aussi (il m'a semblé que c'était moins que les autres, mais difficile à dire depuis le volant ) mais a laissé des traces beaucoup moins prononcées; précision peut-être utile: j'avais la seule BVA du lot.

D'où la question: indépendamment du plaisir qu'on peut éprouver à essayer d'aller "chercher la limite" avant d'engager tous les moyens dont on dispose (blocage, etc), n'est-il pas plus efficace -et moins marquant pour l'environnement- de mettre dès le départ le maximum de moyen en oeuvre pour faciliter la progression, même si on aurait (peut-être...) pu s'en passer?
Autrement dit: les grands moyens tout de suite, ou seulement progressivement au fur et à mesure des refus

Un point pour toi en ce qui concerne l'environnement...mais en général dans un chemin où on peut faire du 4x4 ce n'est pas bien grave de retourner la terre... et là il est plus amusant d'essayer progressivement plusieurs techniques pour tester son pilotage t sa machine...

la première condition c'est d'avoir la bonne pression dans les pneus ...

sur terrain sans relief (les chemins quoi), où il n'y a pas ou peu de croisement de ponts , les blocages ne servent quasi à rien, c'est pas pire ni mieux avec ...

Vous êtes passés dans la même trace ou chacun dans une trajectoire différente ?

Pour le reste, il y a tellement de paramètres qui entrent en jeu que c'est pas évident de trancher (pression des pneus, type de pneu, souplesse des suspensions, pied droit du pilote, poids du véhicule, démultiplication finale...).

Plus la pente est forte, l'adhérence précaire et les suspensions raides, plus le patinage des roues par croisement de pont arrivera tôt. Après c'est question de feeling et de lecture du terrain pour savoir si le bloc sera indispensable ou pas.

Pour ce qui concerne la BVA, ça aide beaucoup en terrain à faible adhérence. Quand une roue patine, le convertisseur de couple "lache" un peu, diminue le couple appliqué aux roues et donc diminue le risque de patinage. La aussi, un peu de feeling dans le pied droit permet d'utiliser au mieux cette caractéristique.

Merci pour ces premières réponses.

1) Je n'aurais peut-être pas dû évoquer l'aspect environnement, car j'ai l'impression que ça modifie la compréhension de la question.
Bon, perso ce n'est pas parce qu'un chemin ouvert à la circulation est impraticable en plate que je me sens le droit "moral" (sans parler non plus de l'aspect légal) de participer volontairement à la suite de son évolution vers la dégradation; il peut y avoir d'autres usagers -pédestres (avec des bottes ), vététistes, cavaliers- qui n'ont pas forcément envie que la terre soit un peu plus retournée... C'était déjà mon optique avant que les 4x4 ne soient de + en + mal vus, mais ici je ne veux surtout pas avoir l'air de donner des leçon de morale , ce n'est pas l'objet de ma question.

Ce qui m'intéresse, c'est l'efficacité, et la question serait plutôt: au final, à conducteur et véhicule identiques, la limite après laquelle de toute façon "ça passe pas" (sauf aide supplémentaire genre treuil, sangle, etc) est-elle atteinte plus tardivement si on a mis tous les moyens d'entrée de jeu, ou si au contraire on a essayé progressivement un "arsenal" de + en + complet?

2) Le terrain sur lequel nous étions était bosselé (il n'avait pas été hersé en vue d'en faire un champ cultivable), mais il n'y avait pas de gros croisement de ponts; pourtant la différence entre les 4 véhicules était bien là...

3) Nous ne sommes pas passés les uns dans les traces des autres, mais sur des trajectoires proches, parfois parallèles ou chevauchantes; la pente n'était pas très forte.

Même si la raison -que j'ignore- de différence de passage n'a rien à voir avec les blocages, la BVA ou les pneus (après tout, pour les traces, ça peut être simplement dû au profil moins "aggressif" des AT?), ma question sur l'efficacité, un peu reformulée ci-dessus, reste posée; c'est pourquoi j'aimerais avoir l'avis de fins franchisseurs, comme Buzz, Cortel, MG94, Pattbo, etc (liste non exhaustive, pardon à ceux dont je n'ai pas eu l'occasion de voir des reportages en action)

C'est rigolo car on se posait la meme question l'autre jour avec MG.
Lui a un bloc avant et arriere, et moi un bloc arriere et on discutait de tous les Landeux qui nous sifflent chaque fois qu'on affiche notre superiorite technique en franchissement.
Moi je pars du principe que lorsque j'affronte un obstacle, c'est pas pour rester en bas ... Et c'est la ou les blocages vont permettre d'aller beaucoup plus loin en faisant beaucoup moins souffrir la mecanique.

C'est la mode de "passer sans les blocs", mais a entendre le bruit d'une brusque reprise d'adherence (qui peut arriver a n'importe lequel d'entre nous), j'ai vite choisi mon camp.
Et puis si j'estime que ca peut passer sans bloc, je prefere le retenter apres avoir "tater" le terrain si j'estime que ca pouvait passer sans.

Je sais que les puristes vont hurler quand j'ecris ca, mais je peux vous dire que pour avoir ete passager avec MG plusieurs fois, il ne faut pas hesiter a mettre les blocs quand ca passe pas, au lieu d'insister comme un bourrin.

Donc, en resume : moi je mets les blocs, mais de plus en plus tard, au fur et a mesure des mes progres en franchissement.

Oooops! a écrit :Ce qui m'intéresse, c'est l'efficacité, et la question serait plutôt: au final, à conducteur et véhicule identiques, la limite après laquelle de toute façon "ça passe pas" (sauf aide supplémentaire genre treuil, sangle, etc) est-elle atteinte plus tardivement si on a mis tous les moyens d'entrée de jeu, ou si au contraire on a essayé progressivement un "arsenal" de + en + complet?

On va dire que 8 ou 9 fois sur 10 la limite sera forcément atteinte plus tard en utilisant tous les moyens disponibles.

Mais il y a des cas où, comme le rapelle Pattbo, les blocages n'apportent rien de plus. Pire même, ça peut faire échouer un franchissement si par exemple le terrain est friable ou peu porteur. Dans ce cas, le fait de bloquer peut faire creuser les roues jusqu'à rendre le franchissement impossible.

Autre effet de bord des blocages, ça diminue le pouvoir directeur d'un essieu. Il n'est pas rare de voir l'essieu avant ripper d'un coté ou de l'autre si on est légèrement en dévers et que l'adhérence est précaire et ne pouvoir franchir l'obstacle (voir se mettre en situation délicate). Le seul fait de débloquer l'avant stoppe la dérive de l'essieu et en cherchant l'adhérence avec le seul bloc arrière, ça passe.

MG a écrit :Autre effet de bord des blocages,

ho la la, ca devient scientifique cette affaire

ben je suis bien d'accord avec cette ANALYSE

Scientifique c'est peut être un grand mot, mais technique, certainement.

Je me demandais justement la meme chose hier soir et aussi....je comprend quand metre un bloc sur terrain assé acrocheur(quand ya une roue dans le vide qui bouffe toute l'energie envoyée au pont) mais genre dans un bourbier par exemple est ce que sa a une utilitée??