Navigation dans les zones désertiques sans utilisation de GPS

[BléDanLin]

Mesdames, Messieurs.
Gentes Dames et Nobles Damoiseaux (pour les trouvères et troubadours de ce forum).

Je suis nouveau sur le site et je n'ai pas encore lu les 2462 sujets de ce "sous-forum". Je vais m'y employer à partir d'aujourd'hui.

Je suis à la recherche de tout document(papier, numérique, ...) relatif aux techniques(matériels, savoirs et savoir-faire) de navigation dans les zones désertiques, sans utilisation de GPS (cartes, boussoles, compas solaire, ...).

Je sais que des ouvrages, très pointus et très pratiques, sur le sujet, ont été édités au siècle dernier. Je pense à un livre édité par la guilde du raid dont j'ai aperçu une fois la couverture. Ainsi qu'un autre écrit par un français, dont j'ai oublié le nom, mais qui enseignait les rudiments de la navigation aux participants des premiers rallyes Paris-Dakar. Ces ouvrages sont introuvables puisque non réédités. Evidemment, je suis contre le piratage des livres. Mais quand ils ne sont pas réédités, il me semble important de sauver les savoirs et savoir-faire que leurs auteurs voulaient dispenser.

Sachez, enfin, que je n'ai aucune intention mercantile.

Je vous remercie, par avance, pour toute l'aide( documents, adresses, informations) que vous pourriez m'apporter sur le sujet.

[PANOU 06 NICE]

sacré boulot de rouler dans le désert sans GPS ! mais si c est ton choix
1ere chose à avoir, une antenne sur le capot avant, ce qui grace à son ombre te permettra d'éviter de tourner, mais d'aller bien droit.
bonne prépa!

[christian.styling]

En son temps, il y avait un système de navigation indépendant de tout système de Satellite. Ça combinait compas et chronomètre. Ce << truc >> a été utilisé lors des Dakar... Je crois sur AUDI... à vérifier.

[françois fou]

bien le coup de l'antenne sur le capot avec un coup de craie comme repère d'alignement
il faut de très bonnes cartes - les cartes de navigation aériennes sont différentes des cartes habituelles et sont utiles en complément
un compas de bateau avec un passager qui sait s'en servir est un plus
attention aux boussoles plaquettes, à n'utiliser qu'hors du véhicule (!)

[mamkzj95]

Sur g--gle , ORIENTATION HORS PISTE
Tout est bien expliqué .
Pour l'usage de la boussole , toujours à 8/10m du véhicule , 1 fois à droite, 1 fois à gauche en alternance ( pour compenser la déviation magnétique créée par la masse métallique du 4x4 ) .
C'est mon expérience de géomètre -topographe lors d'une mission de 3 mois dans le Grand-Sud Tunisien en 1980 pour implanter et relever les lignes de prospection sismique pour la Shell .
Nos appareils (théodolites Kern T0) se calaient sur le Nord magnétique .

Sinon "Naviguer au Sahara" de Pierre TALMANT .

mamkzj95 : kzj95BA + kdj150BA

[christian.styling]

Sinon, j'avais pondu ça il y a longtemps ( vingt ans de rando pédestre en montagne - avant le 4x4 -)

une carte papier et une boussole...

Azimut à partir d'un parcours représenté sur la carte :

Sur la carte papier :
Placer le bord de la boussole sur la carte le long de la direction à suivre entre le point où on se situe sur la carte et le point à atteindre. Ne pas s’occuper de l’aiguille de la boussole. Tourner le cadran de la boussole jusqu'à ce que le «N» de celui-ci coïncide avec le nord de la carte qui est en haut de la carte. Placer la boussole horizontalement.

Ensuite :
Bras tendu. Attention à ne pas être proche de masses métalliques. La flèche de direction gravée sur la plaquette de la boussole pointée devant soi. Pivoter sur soi-même jusqu'à ce que l'aiguille rouge de la boussole se trouve en face du «N» du cadran. La direction à suivre est indiquée par la flèche de direction gravée sur la plaquette de la boussole.

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Mémoriser la direction d’un point à atteindre sur le terrain.

Lorsque l'on prend un cap avec une boussole il faut toujours prendre un repère fixe caractéristique sur le terrain et qui devra rester visible pendant la progression.

Prendre la boussole en main avec la flèche devant soi. Bras tendu. Attention à ne pas être proche de masses métalliques. Pointer la flèche en direction du point intéressant à atteindre. Faire tourner le socle de la boussole pour superposer l'aiguille de la boussole entre les deux repères du socle de la boussole, qui sont :

deux traits | |
ou
deux points . .

Mettre l'aiguille de la boussole entre ces deux repères du socle pour indiquer le sens de la direction à prendre. Sélectionner des points remarquables successifs (cols, rochers, oratoires, clochers, villages, cascades, arbres notables) visibles dans la direction à prendre. Progresser et faire des visées successives de point remarquable en point remarquable jusqu’au point final à atteindre.

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Orienter une carte.

Orienter une carte c'est faire coïncider géométriquement la carte et la réalité à l'aide d'une boussole.
Le haut de la carte représente le NORD magnétique. Le Nord de la boussole c’est la partie rouge de l'aiguille. La carte est orientée lorsque les deux Nord sont parallèles.
Cela permet de pouvoir se situer facilement sans fatiguer le cerveau par une représentation spatiale des correspondances entre la carte et le terrain…

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Se situer sur la carte.

La triangulation :
Sortir la carte, et l’orienter. Comme expliqué plus haut. Regarder aux alentours les points remarquables avoisinants, et tenter de les repérer sur la carte : oratoires, clochers, villages, sommets, rochers, cascades…Faire une visée sur chaque point remarquable. Comme expliqué plus haut.
Reporter chaque visée sur la carte.
On se situe sur le croisement de ces visées reportées sur la carte.
Faire attention que deux visées ne soient pas trop parallèles, car le résultat risque d'être imprécis. Il est fortement conseillé de faire au moins trois visées de points remarquables. Un troisième point (et ensuite un quatrième…) permet de vérifier la cohérence des visées des deux premiers points et si sa visée se croise non loin des précédentes c'est tout bon. Sinon : tout recommencer avec d’autres points remarquables ! Prendre son temps : on se trompe facilement !
Ne pas s’attendre à savoir où on se situe sur la carte en 1 minute, prévoir un bon quart d’heure de travail… Vérifier et revérifier… Faire refaire la triangulation par une autre personne. Comparer les résultats et discuter… Puis tout recommencer.

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En montagne, quand on est sur un itinéraire balisé et répertorié sur la carte, c'est plus rapide de se situer à l'altimètre si on a pensé à l'étalonner
Quand on est dans une région avec du relief... un altimètre (étalonné le matin même et re-étalonné à chaque fois qu'on passe devant un détail de la carte qui comporte l'indication de l'altitude) est un outil de navigation à l'ancienne bien plus pratique qu'une boussole dans la mesure où l'on suit une piste qui est facile à retrouver tracée sur la carte...

On a donc la piste en réel, et on a aussi la piste sur la carte, on a l'altitude réelle sur l'altimètre, il suffit qu'on la reporte sur la carte et on sait se situer sur la carte sans faire de triangulation toujours sujette à des erreurs : c'est fréquent de se planter avec une boussole dans une visée et d'avoir une fausse idée de l'endroit où on se trouve... L'altimètre permet de vérifier le résultat.

A aiguille (sans pile) ou électronique (avec pile) les altimètres sont des précieux outils pour se situer sur un itinéraire reconnaissable sur la carte papier. Ils complètent la triangulation qu'on a faite à la boussole ou ils la remplacent lorsque la visibilité est nulle...

La pression atmosphérique varie naturellement mais elle varie aussi :
- Dans le temps : au même endroit, le matin ça ne sera pas la même pression le soir
- Dans l'espace : la pression atmo de St-Tropez au même jour à la même heure ne sera pas celle de Cannes.*
- En hauteur : la colonne d'air au dessus de nous diminue au fur et à mesure qu'on s'élève.
- Selon la température l'altimètre fausse ses renseignements.

*par exemple 1013 mbar à St Tropez, et sans doute seulement environ 960 mbar à Grasse car plus on s'élève et moins la colonne d'air au-dessus pèse de poids. C'est le principe de l'altimètre. La différence entre les deux mesures vient de la différence d'altitude : l'altimètre, permet de situer à quelle altitude on se trouve en mesurant le poids de la colonne d'air au dessus de lui.

Si l'altimètre, pourtant précédemment correctement étalonné, indique, quelque temps après, une altitude trop élevée, c'est que le temps va vers le "mauvais". Si la différence dépasse cent mètres c'est qu'on est menacé par un orage... Quand l'altimètre indique une altitude supérieure à l'altitude réelle (avec un altimètre correctement étalonné) c'est qu'il y a une dépression atmosthérique et si cette "erreur" est importante c'est, en montagne, qu'il est temps de redescendre à toute vitesse des crêtes... car l'orage va éclater.



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Ne pas s’attendre à savoir où on se situe sur la carte en 1 minute, prévoir un bon quart d’heure de travail… Vérifier et revérifier… Faire refaire la triangulation par une autre personne. Comparer les résultats et discuter… Puis tout recommencer.

[christian.styling]

NB: les << boussoles à bain d'huile >> stabilisent l'aiguille.
Il existe des << boussoles sèches >> où l'aiguille est stabilisée ''par induction''. Leur avantage est de ne pas voir une bulle d'air apparaître dans l'huile, dans le cadran.

[BléDanLin]

Merci à vous. Vous êtes sacrément réactifs!!! Et ce n'est que le début...

Merci à mamkzj95. Je crois bien que "Naviguer au Sahara" de Pierre TALMANT est un des ouvrages que je recherche pour achat ou consultation. Je viens de passer un moment sur internet à sa recherche, mais en vain. Je vais persévérer. Si quelqu'un est l'heureux possesseur de cet ouvrage et qu'il veut bien me faire partager son contenu, je suis preneur.

Merci à christian.styling pour le contenu de son message.

Pour préciser, peut-être, mes intentions, sachez que je suis retraité militaire depuis quelques années et que je suis un passionné de topographie. Pour ralentir la marche inexorable vers la sénilité, rien ne vaut mieux que de faire travailler la tête et les jambes. J'envisage de créer un site ou de poster des vidéos sur la topographie et l'orientation, dans ses savoirs les plus théoriques mais aussi dans ses savoir-faire les plus pratiques. Certes çà existe déjà. Mais la pédagogie n'est pas souvent au rendez-vous...
Respectueusement. BléDanLin

[christian.styling]

l'orientation, dans ses savoirs les plus théoriques mais aussi dans ses savoir-faire les plus pratiques.

Théoriquement, on ne devrait pas se perdre.

Pratiquement il n'y a rien de plus diabolique qu'un GPS capable de t'indiquer de passer par là où c'est impossible.

Pratiquement avec une carte, une boussole et un altimètre étalonné, on ne se perd jamais ! Mais souvent on explore un nouvel itinéraire

[françois fou]

Orienter une carte.
Orienter une carte c'est faire coïncider géométriquement la carte et la réalité à l'aide d'une boussole.
Le haut de la carte représente le NORD magnétique. Le Nord de la boussole c’est la partie rouge de l'aiguille. La carte est orientée lorsque les deux Nord sont parallèles.

piou-piou-piou, tu vas un poil vite collègue
il y a dans un coin des cartes le sigle de la variation de décalage du nord magnétique par années - sur 500m on s'en fiche, mais sur une journée de piste