Souvenir souvenir, les hautes pistes des Alpes en 2 roues motrices !
Posté : lun. juin 15, 2020 5:58 pm
En rangeant quelques vieilleries, je suis tombé sur un carnet où je notais il y a très très longtemps, en fait peu après avoir passé le permis, les pistes militaires (déjà !!!
) faites avec les moyens du bord.
Les moyens du bord, c’était : ma Fiat 124 Special, 1400 cm3, 70 CV. Mon pote Christian, le surdoué de l’équipe, roulait en Opel Kadett, 1100 cm3 poussé à 60 CV ! Et Giorgio en Mehari, 600 cm3, 26 CV ! Que du 2 roues motrices et même en propulsion pour ma 124 et la Kadett ! Et que je n'entende personne ricaner !!!
Notre seul point fort : une rehausse de 5 cm sur ma Fiat et la Kadett (de simples cales), ce qui nous mettait plus ou moins à 20 cm de garde au sol, comme la Mehari d’origine.
En 3 saisons, 69, 70 et 71, on a écumé les pistes militaires des Alpes. J’ai retrouvé le bilan des courses dans mes vieux docs ! En voici un secteur mais c’est pas le seul !
Secteur Bardonecchia en 1970 :
- le Sommeiller avec ma 124 Special sans l’ombre d’un souci. Déjà à péage (même emplacement qu’aujourd’hui où il est réapparu ces dernières années !) et fastoche. C’était l’époque du ski d’été sur le glacier et la piste grimpait même 200 mètres plus loin que le parking actuel jusqu’au refuge Ambin aujourd’hui disparu qui côtait exactement 3009 mètres ! Pas une piste militaire mais tracé superbe ! Et d’un pour la 124 !
- l’Assietta entre le Colle delle Finestre et Sestrière. Du gâteau pour la 124 ! Et de 2 ! Mais bon, l’Assietta, c’est toujours passé en 2 roues motrices. Plus tard, je la ferai en Fiesta sans aucun souci.
- le Jafferau. On s’attendait à du costaud. Donc, on était au complet ! La Dream Team ! 124/Kadett/Mehari !
En 70, on montait par Salbertrand et le fameux tunnel courbe de Séguret. On faisait un crochet jusqu’au fort de Foëns puis on revenait pour grimper jusqu’au fort du Jafferau par la piste militaire. Les autres pistes actuelles n’existaient pas. Carton plein ! Les 3 autos parquées au-dessus du fort ! Pas un chat ! Pas de problème majeur d’après mon souvenir. J’aimerais voir la tête du peuple qu’il y a aujourd’hui au sommet l’été en voyant cette équipe de branquignols débarquer ! 
- le Chaberton ! Notre grand échec ! La plus fabuleuse piste des Alpes avec sa batterie à 3131 mètres d’altitude ! On a tout tenté à 3 ou 4 reprises. On a passé l’effrayant secteur de la Roccia Tagliata (là où la piste a disparu aujourd’hui) sans avoir besoin de poser des éléments métalliques pour sécuriser le passage des roues côté ravin mais c’était chaud ! On a ramé comme des malades dans les pentes à 20 % plus haut mais on a rendu les armes au Ricovero alto, un abri militaire situé à 2725 mètres d’altitude. Des heures de boulot ! Plus haut, c’était pas possible sans les 4 roues motrices à cause de marches à franchir en terrain pentu. On n’aura donc jamais atteint le sommet (sauf à pied !)
. Avec le recul, je me demande ce que j’aurais fait avec ma Panda actuelle. Pas de réponse ! Avec un Jimny, ça serait passé, sûr et certain ! Les spécialistes du coin avec leurs 4x4 se feront encore le sommet jusqu’en 1986, peut-être 87. Et tous se souviennent encore des épingles de la fin sans possibilité de tourner, ce qui obligeait à faire certains parcours entre 2 épingles en marche arrière en montée comme en descente !
Aujourd’hui, quand je lis certains commentaires déposés sur Wikiloc du genre « courtes indispensables », « ridotte obbligatorie », ça me fait sourire en pensant à nos boîtes longues et nos 2 roues arrière motrices (avec coffre lesté de 100 bons kilos !!!). Ma Panda sans les courtes nous aurait paru une extra-terrestre vu notre peu de moyens à cette époque !
En tout cas, on était sacrément contents tous les 3 d'avoir déjà acquis une bonne petite expérience de la conduite en montagne, on adorait nos petites autos et, en y repensant, je me dis qu'elles étaient quand même du genre costaud, les voitures de ces années -là !!

Les moyens du bord, c’était : ma Fiat 124 Special, 1400 cm3, 70 CV. Mon pote Christian, le surdoué de l’équipe, roulait en Opel Kadett, 1100 cm3 poussé à 60 CV ! Et Giorgio en Mehari, 600 cm3, 26 CV ! Que du 2 roues motrices et même en propulsion pour ma 124 et la Kadett ! Et que je n'entende personne ricaner !!!

En 3 saisons, 69, 70 et 71, on a écumé les pistes militaires des Alpes. J’ai retrouvé le bilan des courses dans mes vieux docs ! En voici un secteur mais c’est pas le seul !
Secteur Bardonecchia en 1970 :
- le Sommeiller avec ma 124 Special sans l’ombre d’un souci. Déjà à péage (même emplacement qu’aujourd’hui où il est réapparu ces dernières années !) et fastoche. C’était l’époque du ski d’été sur le glacier et la piste grimpait même 200 mètres plus loin que le parking actuel jusqu’au refuge Ambin aujourd’hui disparu qui côtait exactement 3009 mètres ! Pas une piste militaire mais tracé superbe ! Et d’un pour la 124 !
- l’Assietta entre le Colle delle Finestre et Sestrière. Du gâteau pour la 124 ! Et de 2 ! Mais bon, l’Assietta, c’est toujours passé en 2 roues motrices. Plus tard, je la ferai en Fiesta sans aucun souci.
- le Jafferau. On s’attendait à du costaud. Donc, on était au complet ! La Dream Team ! 124/Kadett/Mehari !


- le Chaberton ! Notre grand échec ! La plus fabuleuse piste des Alpes avec sa batterie à 3131 mètres d’altitude ! On a tout tenté à 3 ou 4 reprises. On a passé l’effrayant secteur de la Roccia Tagliata (là où la piste a disparu aujourd’hui) sans avoir besoin de poser des éléments métalliques pour sécuriser le passage des roues côté ravin mais c’était chaud ! On a ramé comme des malades dans les pentes à 20 % plus haut mais on a rendu les armes au Ricovero alto, un abri militaire situé à 2725 mètres d’altitude. Des heures de boulot ! Plus haut, c’était pas possible sans les 4 roues motrices à cause de marches à franchir en terrain pentu. On n’aura donc jamais atteint le sommet (sauf à pied !)

Aujourd’hui, quand je lis certains commentaires déposés sur Wikiloc du genre « courtes indispensables », « ridotte obbligatorie », ça me fait sourire en pensant à nos boîtes longues et nos 2 roues arrière motrices (avec coffre lesté de 100 bons kilos !!!). Ma Panda sans les courtes nous aurait paru une extra-terrestre vu notre peu de moyens à cette époque !

En tout cas, on était sacrément contents tous les 3 d'avoir déjà acquis une bonne petite expérience de la conduite en montagne, on adorait nos petites autos et, en y repensant, je me dis qu'elles étaient quand même du genre costaud, les voitures de ces années -là !!
