Hello,
J'ai passé mon enfance en Suisse, à Lausanne. C'est une ville francophone qui fait partie du canton de Vaud.
Chaque canton suisse a son département de l'enseignement. Cela n'est donc pas centralisé au niveau fédéral et pas toujours évident (26 cantons).

Donc chaque canton s'organise comme il veut autant sur les choix pédagogiques que sur les acquisitions de livres pour les supports de cours.
Quand j'étais écolière (soit 1960-1970), les différences entre les cantons francophones étaient très marquées.

Maintenant, des unions se sont faites, heureusement.
Voilà le cadre....
A l'époque, le canton de Vaud n'avait pas les moyens d'éditer un livre d'histoire pour ses élèves de 8 à 12 ans. Donc, souvent les manuels étaient des éditions françaises.
Cela donnait des aberrations dont la plus grosse que je me souvienne est celle-là :
les guerres de Bourgogne.
Dans le livre, il était écrit que les Suisses avaient flanqué la pâtée aux Bourguignons. Nous avons bien appris ce passage, j'ai même le souvenir de bagarres d'enfants (dont moi) dans les bois avec les 2 camps... et le camp gagnant était celui des Suisses, donc nous, Lausannois qui sommes actuellement en Suisse.
Mais.... en 1477-78, Lausanne appartenait à la maison de Savoir qui était alliée à Charles le Téméraire. Donc, nous étions dans le camp bourguignon... le camp des vaincus.
C'est là que l'on peut voir que tout est une question de regard. Qui est l'ami, l'ennemi, le vainqueur, le vaincu ?

...
Quand j'ai compris cette partie de l'histoire, bien des années après, j'ai bien ri. Puis réfléchi, car des erreurs dans le genre de celles-là, c'est facile à reproduire.
Ah.... la manipulation... C'est parfois difficile de tout remettre en question...
Bon, voilà pour mon petit cours d'histoire et de remise en question de l'information...
Actuellement, il est plus facile de vérifier et voir si cela concorde grâce au net. Mais beaucoup de personnes ne savent pas le faire et prennent tout ce qu'ils entendent pour argent comptant.
Merci Christian pour tes posts intéressants.

Je ne connaissais pas en détail la situation de Nice. Je pense que pour toute région en bordure d'un autre pays, des situations comme celles-là doivent s'être produites...
Bisous Monique