l'électronique : source de progrès ou de panne ?
Posté : mar. juil. 12, 2011 1:14 pm
C’est l’histoire de Patrick, dans les Alpes-Maritimes. Et de ce qui lui est arrivé avec son Citroën C4 Picasso au moment des grands froids de cet hiver. Grâce à l’électronique, il s’est retrouvé dans une situation absurde : voiture immobilisée – et ne pouvant même pas en… descendre !!!
Il était coincé à bord de sa voiture ?
En quelque sorte, oui.
Patrick habite dans l’arrière-pays niçois. Ca grimpe pour rentrer chez lui. En février dernier, la neige s’est mise à tomber fort. Il est remonté à petite vitesse. Son ESP, c’est-à-dire le système qui gère l’anti-patinage des roues, et l’anti-dérapage de la voiture, a été beaucoup sollicité, parce que la route était devenue très glissante.
Jusque là, rien d’anormal ?
Au contraire. Mais, au bout de 40 km, le système, qui fonctionnait quasi en continu, s’est mis à chauffer.
Et c’est toute l’électronique qui pilote les fonctions du moteur et des systèmes de conduite qui est tombée en rade. En fait, toutes les fonctions centralisées dans leur gestion par le boîtier de pilotage moteur, ont été victimes d’une panne globale.
Ca paraît… impossible ?
Avec l’électronique,… non. Sur le C4 Picasso, comme sur l’immense majorité des voitures actuelles, les fonctions sont de plus en plus pilotées par électronique, et gérées en commun par un boîtier central, qui pilote les différentes commandes. Tout cela, c’est bien joli – mais ça peut créer des bugs en série.
Et ça s’est traduit par… ?
D’abord, plus moyen d’avancer : le système anti-patinage s’est détraqué. Les roues patinaient à fond. Et soudain, la voiture s’est immobilisée. Allumage de tous les témoins d’alerte au tableau de bord. Plus aucune commande ne répondait.
Et… sur le C4 Picasso, le frein à main est… électrique, comme sur de plus en plus de voitures. Eh bien,… plus moyen d’actionner le frein à main.
Et impossible d’engager une vitesse pour bloquer la voiture. Car son C4 Picasso est doté en option une boîte robotisée. Le changement des vitesses est aussi piloté par électronique. Et le système était aussi en rade. Donc, pas moyen d’engager une vitesse pour immobiliser la voiture dans la pente.
Résultat : notre automobiliste s’est retrouvé, dans une côte, moteur coupé, dans l’impossibilité de sortir de sa voiture, sous peine de la voir descendre dans la pente. Il est resté 3/4 d’heure assis au volant, le pied posé sur la pédale de frein.
Situation… surréaliste… ?
Oui ! Se trouver bloquer à bord de sa voiture en panne, sans pouvoir en descendre – tout cela parce que des fonctions essentielles sont rendues indisponibles par une électronique en rade, c’est… délirant !
Ca montre les limites du « tout électronique » sur les voitures modernes. Et l’absurdité de tout confier, en cascade, à une seule et même centrale de gestion.
Comment les ingénieurs ont pu ne pas penser à des procédures de secours qui restent valides, précisément, en cas de panne électronique ? Et, au moins, à un frein à main avec un bon vieux câble… ?
SOURCE : http://www.france-info.com/chroniques-l ... 1-423.html
Il était coincé à bord de sa voiture ?
En quelque sorte, oui.
Patrick habite dans l’arrière-pays niçois. Ca grimpe pour rentrer chez lui. En février dernier, la neige s’est mise à tomber fort. Il est remonté à petite vitesse. Son ESP, c’est-à-dire le système qui gère l’anti-patinage des roues, et l’anti-dérapage de la voiture, a été beaucoup sollicité, parce que la route était devenue très glissante.
Jusque là, rien d’anormal ?
Au contraire. Mais, au bout de 40 km, le système, qui fonctionnait quasi en continu, s’est mis à chauffer.
Et c’est toute l’électronique qui pilote les fonctions du moteur et des systèmes de conduite qui est tombée en rade. En fait, toutes les fonctions centralisées dans leur gestion par le boîtier de pilotage moteur, ont été victimes d’une panne globale.
Ca paraît… impossible ?
Avec l’électronique,… non. Sur le C4 Picasso, comme sur l’immense majorité des voitures actuelles, les fonctions sont de plus en plus pilotées par électronique, et gérées en commun par un boîtier central, qui pilote les différentes commandes. Tout cela, c’est bien joli – mais ça peut créer des bugs en série.
Et ça s’est traduit par… ?
D’abord, plus moyen d’avancer : le système anti-patinage s’est détraqué. Les roues patinaient à fond. Et soudain, la voiture s’est immobilisée. Allumage de tous les témoins d’alerte au tableau de bord. Plus aucune commande ne répondait.
Et… sur le C4 Picasso, le frein à main est… électrique, comme sur de plus en plus de voitures. Eh bien,… plus moyen d’actionner le frein à main.
Et impossible d’engager une vitesse pour bloquer la voiture. Car son C4 Picasso est doté en option une boîte robotisée. Le changement des vitesses est aussi piloté par électronique. Et le système était aussi en rade. Donc, pas moyen d’engager une vitesse pour immobiliser la voiture dans la pente.
Résultat : notre automobiliste s’est retrouvé, dans une côte, moteur coupé, dans l’impossibilité de sortir de sa voiture, sous peine de la voir descendre dans la pente. Il est resté 3/4 d’heure assis au volant, le pied posé sur la pédale de frein.
Situation… surréaliste… ?
Oui ! Se trouver bloquer à bord de sa voiture en panne, sans pouvoir en descendre – tout cela parce que des fonctions essentielles sont rendues indisponibles par une électronique en rade, c’est… délirant !
Ca montre les limites du « tout électronique » sur les voitures modernes. Et l’absurdité de tout confier, en cascade, à une seule et même centrale de gestion.
Comment les ingénieurs ont pu ne pas penser à des procédures de secours qui restent valides, précisément, en cas de panne électronique ? Et, au moins, à un frein à main avec un bon vieux câble… ?
SOURCE : http://www.france-info.com/chroniques-l ... 1-423.html