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Constructeurs - 09/04/2008
Les salariés roumains en grève de Dacia voteront sur une nouvelle proposition de hausse de salaire
Le syndicat Autoturisme Dacia (SAD) consulte ce matin le personnel du constructeur sur une nouvelle proposition. Une hausse en deux fois pour les ouvriers : 210 lei brut par mois (+26,9%) en janvier et 90 lei brut par mois supplémentaire au 1er septembre (+38,5% au total). Pour les techniciens et cadres : + 13%.
Après plus de 2 semaines de grève (depuis le 24 mars) les négociations de mardi 8 avril ont abouti à une nouvelle proposition de l’administration de Dacia que le syndicat SAD soumet aujourd’hui aux salariés.
Le constructeur fait deux offre différentes : une pour le salaire minimum des ouvriers, une autre pour les techniciens et cadres auxquels il propose une hausse de 13%. Cette augmentation de 13% du salaire de base mensuel brut sera "formée d’une augmentation générale et d’une augmentation individuelle", précise la direction.
Pour les ouvriers, Dacia propose désormais une hausse en deux temps 210 lei bruts par mois (57,2 euros) au 1er janvier 2008 et 90 lei bruts par mois supplémentaires au 1er septembre 2008. A partir de cette date, la hausse des bas salaires serait de 300 lei par mois (81,7 euros), encore loin des 550 exigés par le syndicat (150 euros). Dans son offre précédente (le 26 mars), Dacia proposait une hausse de 250 lei brut par mois pour le salaire de base.
Avec la proposition du 8 avril, le salaire mensuel de base de 778 lei brut passerait à 1 172 lei, prime d’intéressement incluse (319,2 euros).
La prime d’intéressement inchangée par rapport à la proposition précédente de Dacia est également différente pour les ouvriers (avec un minimum de 94 lei bruts versés mensuellement à partir du 1er janvier) ou les techniciens et cadres (1 mois de salaire versé en une fois).
Vers la reprise du travail ?
Même si cette offre reste loin de ses revendications initiales, la décision du syndicat de la présenter aux votes des salariés avant de prendre position pourrait présager un arrêt de la grève.
Très peu de voitures sont sorties des chaînes depuis le début du conflit (à peine 150 vendredi dernier, par exemple). Avant la grève, le rythme était de 1 300 voitures par jour et l’usine préparait la mise en production de la Sandero dont les étapes de validation étaient en cours.
"Pour le moment la grève n’a pas eu d’impact sur les livraisons aux clients", assurent les représentants de la marque.
Après plus de deux semaines, le taux de grévistes aurait été ramené à 34%, selon la direction, contre 49% au début du conflit.
Florence Lagarde