BBS06 a écrit :à crazy hilux . j' ai traversé "ton rêve ", niger , bénin et burkina faso , et j'ai pas vu voler une seule pierre ! et pourtant , la misère de certaines populations est bien plus sévère qu'au maroc ou d'ailleurs je n'ai vu "que de la pauvreté".
pour qu'il n'y est aucun malentendu je veux simplement dire que la pauvreté de certaines populations du maroc n'a rien de comparable avec la misère de l'afrique sahelienne , ou la mendicité omnipresente est indispensable à la survie , alors qu'au maroc j'ai plutôt eu l'impression que c'etait un bizness intitutionnalisé .
ceci dit , tout ces pays sont d'une beauté à couper le souffle et je te recommande de "faire la traversée " . mais attention , il faut etre mentalement solide pour faire l'afrique car ta bonne conscience d'européen va etre mise à rude epreuve et le "syndrôme indien " risque de te poursuivre des années aprés ton retour ! et malgré tout , tu n'aura qu'une envie , y retourné encore et encore . je te souaite de pouvoir le faire un jour .
Je me suis déjà rendu en brousse au Kenya , à l'intérieur du pays à Saint-Domingue (trés pauvre...), dans les hautes-vallées en Jamaïque (encore plus pauvre !), où là j'ai réellement eu peur (came à donf + misère des familles qui vivent dans des grottes), en Basse-Egypte, au Mexique (trés pauvre aussi), en Thaïlande et en Birmanie, à chaque fois en avion et pour une 10aine de jours, et lorsque j'en suis revenu, c'était plein d'admiration pour ces gens qui gardent le sourire, et restent fiers (sauf au Mexique et en Jamaïque, où ils ont appris à avoir honte dans le regard des touristes américains).
Ma " bonne conscience d'Européen " étant toute relative, car je ne m'estime pas responsable de toute la misère du monde, je n'ai pas souffert sur place du décalage entre leur condition et la nôtre, pas plus qu'en Roumanie (que j'ai traversé en 4x4), mais j'ai toujours cherché à dialoguer avec les locaux, car je crois que pour eux, c'est le plus beau cadeau que l'on puisse leur faire, plus encore que les stylos, les cahiers, ou les fringues qu'on peut leur apporter.
A part en Jamaïque et dans les quartiers musulmans de Nairobi et de Mombasa, je n'ai jamais ressenti d'hostilité envers le nanti, et si demain, l'occasion s'en présentait, j'y retournerais sans problème.
Un de mes meilleurs souvenirs: la nuit entière, du crépuscule à l'aube, que j'ai passé autour du feu avec des Massaïs, à leur décrire notre vie en Europe, et à les écouter parler de leur vie en brousse et en forêt.