Je me permets de m'immiscer dans votre conversation étant un huileux depuis plus de 5 ans ; j'ai fait tourner une 205 1.9D Allemande, donc pompe Bosch avec 100% d'huile de Colza achetée au supermarché. Ensuite, un Lada y est passé avec un 2.1D Renault pompe CAV à 50%, le seul ennui rencontré était une rupture de la membrane de la pompe de réamorçage... changée par une de la casse et depuis, tranquille...
Maintenant, plusieurs questions pertinente doivent intervenir dans ce débat :
1. A quel pourcentage doit-on tourner?
2. Quelle est la meilleure huile à utiliser?
3. Comment faire en hiver et ne pas revenir au Vierzon à boule chaude?
1. Suivant le type de pompe d'injection, la quantité d'huile doit être plus ou moins importante ; au début de ce topic a été cité les moteurs de bahut de l'armée, certainement des moteurs Magic, polycombustible donc avec des pompes d'injections à la louche... sans soucis, tout passe. Mais dans notre monde de petits volants, il existe trois type de pompes et quatre marques principales :
- les pompes "standard" : rotatives ou en lignes, à piston et régulateur mécanique.
- les pompes "haute pression" : pompe d'alimentation trochoïdale et pistons en étoiles pour la HP. (système Common Rail)
- les pompes "basse pression" : pompe d'alimentation toujours trochoïdale et une seconde pour la basse pression. (système injecteurs pompes)
Ensuite, les 4 marques redondantes :
Bosch (Zexel, Nippon sous license...), Delphi, Lucas et Nippondenso.
Suivant cela, la quantité d'huile va être différente ; la majorité accepte l'EMHV à 80% c'est à dire une huile estérifiée donc de production industrielle comme le Diester, sachant qu'il y en déjà 5% dans votre gasoil de tous les jours. Pour cela, un kit existe chez tous les constructeurs auto ; BMW, Audi, Land, Toy...
Ensuite, concernant les huiles brutes (colza, tournesol, friteuse à maman...) l'idéal est de commencer à 25% sur 2000km et de vérifier le comportement de l'injection. Ensuite, les quantités peuvent aller jusqu'à 100% s'il y a l'adjonction d'un réchauffeur, pas de présence d'eau, filtration optimum (30µ->5 à 2µ). Les pompes Bosch et Nippondenso supportent correctement, par expérience.
2. Chaque huile a un point de flash différent (relation entre la capacité lubrifiante et la température d'explosion) ainsi, l'huile de colza est correcte, avec des points de chauffe sur le moteur qui correspondent à un diesel. En revanche, les huiles de palme et de tournesol sont moins bonne, l'explosion requiert une compression plus importante et les points de chauffe moteur sont plus élevés, pouvant entraîner une dégradation de la tête de piston, du segment de feu et du nez d'injecteur.
3. A 100%, avec ou sans réchauffeur, le problème de l'hiver apparaît. Combien de fois ma 205 n'a pas démarré!!! Il existe alors plusieurs solutions, qui existent déjà pour les véhicules "normaux". Certains espaces de notre planète ne sont pas propices à l'utilisation du diesel de base et en lieu et place, les véhicules tournent au kérosène (même caractéristiques que le gasoil, mais ne gèle pas) ; par exemple, un réacteur d'avion à 0ATM peut tourner aisément au gasoil (tractor pulling et dragster). Les solutions pour les huileux sont les mêmes : soit l'adjonction d'essence ou l'adjonction de glycérine, deux antifigeants. Il faut compter 5L d'essence pour 100L d'huile et hop...
Je défendrai toujours ma baraque à frite ; à 1.05€ le litre chez Netto... Espérant vous apporter ma petite pierre à cette édifice qui se profile demain.
