Forum 4x4

platplat a écrit :J'ai ente du parle d'un ferry tombe en rade, poussé a la nage par 2 passagers pour arriver a bon port...

mais ça c'était à l'époque d'atérix et obélix

Il y a eu des rafales violentes, cette nuit. J'ai été réveillé par le pied de la tente qui s'est soulevé parce que je dormais jambes pliées. Vite, j'ai tendu les jambes ! Guillaume nous a trouvé un coin abrité du vent et face au soleil derrière un gros rocher en granit. On plie bagage et on repart. Ce matin on décide qu'il faut vraiment y aller tranquille et ça va tout seul. J'utilise les vérins pneumatiques 2-3 fois pour passer les plus gros obstacles, ça passe facile, puis arrive un endroit où il y a le choix de contourner un ravin ou de descendre dedans....on choisit la 2ème alternative. Guillaume sort pour faire le "spotter" et filmer. J'aurais pas tenté si j'avais été seul....mais c'est passé tout en douceur.

Une heure plus tard, on a terminé la montée aux bergeries de Luviu par la piste des Seigneurs, on n'a croisé personne (dommage, ça en aurait surpris plus d'un !) Il est environ midi, je vois une vieille femme sur le porche d'une des bergeries et lui demande si elle connait Gilbert. Bien sûr qu'elle le connait, il est dans une autre bâtisse avec ses copains chasseurs, d'ailleurs il y a quelques gros 4x4 disséminés devant. Je toque à la porte, "entrez", alors j'ouvre et me présente, je suis le gars qui est monté en 1 jour 1/2 en faisant pas mal de terrassement il y a 4 ans avec un Forester et vous m'aviez accueilli et partagé votre repas, j'en garde un super souvenir. Gilbert en bout de table nous fait signe d'entrer, et voilà qu'on se retrouve à table à raconter nos péripéties et a écouter les récits des chasseurs, des vrais ! Encore un super moment

Un peu plus tard, à l'heure de la sieste, un groupe d'Allemands avec des Jeep Wrangler Rubicon, gros pneus et tout et tout s'arrête devant les bergeries. Je vais à leur rencontre et on discute des pistes, ils vont faire celle des Seigneurs à la descente....mais le lendemain, ils vont monter une piste sur la rive est du lac de Figari prétendument impossible avec un SUV....à suivre !

L'après-midi, on redescend direction la plage de Palombaggia, mais avant ça, j'essaie de redresser le bras de suspension en attachant une sangle au niveau de la rotule et autour d'un arbre. Quelques marches arrière plus tard, c'est pas encore parfait mais au moins, le pneu ne frotte plus. Fin d'après-midi détente et lorsque la nuit arrive, on entend des petits bruissements dans les fourrés. C'est un renard pas du tout farouche qui vient tout près de nous, il doit vouloir nous piquer de la nourriture, il est malin, il veut jouer avec nous afin de nous éloigner des victuailles.....raté !

Un récit passionnant !! La note de frais semble s'être calmée ! Mais peut-être que sur la rive est du lac de Figari, ...... !!! Le prochain numéro du feuilleton devrait s'avérer déterminant !

c'est dommage, j'ai effacé notre trace dans ozi, et avec une mémoire des nom proche de zéro, c'est pas simple

j'ai des images, et des photos c'est bien, mais une carte pour dire où on est passé, fô dire que c'est bien

Jacques06000 a écrit :Un récit passionnant !! La note de frais semble s'être calmée ! Mais peut-être que sur la rive est du lac de Figari, ...... !!! Le prochain numéro du feuilleton devrait s'avérer déterminant !

Merci ! La rive est du lac de Figari, c'est pour demain

Aujourd'hui, c'est une journée presque tranquille. On se réveille, il y a un beau soleil, on va à la plage, l'eau est juste à la bonne température, il y a très peu de monde (j'ose pas imaginer comment c'est en été) et voilà que je me fais piquer par une méduse dans le dos ! Après un petit moment à lézarder, on décide d'aller à Bonifacio faire les touristes puis en fin d'après-midi, on part chercher un coin de bivouac près du lac de Figari. Nuit tranquille.

J'suis médusé par ces aventures!

Jo49 a écrit :J'suis médusé par ces aventures!

Tu sais surtout avec qui ne pas partir en vacances.

jf1sf5 a écrit :Merci ! La rive est du lac de Figari, c'est pour demain

Super ! Ce sera donc le plat du dimanche ! Généralement, du tout bon !

J'attends avec impatience !

La piste serpente à travers le maquis sur la rive est, puis il y a un croisement. Tout droit, ça mène à un cul-de-sac donc on prend à gauche, là où c'est tout de suite très raviné. Vitesses courtes et blocage du central (oui, il peut y avoir tout ça sur un Forester !) et on part à l'assaut de la montée. Avec une bonne trajectoire, ça passe. Plus loin, c'est la même chose avec des marches en plus, ça passe. Mais plus ça monte, plus il y a de ravines, de rochers et de marches et voilà un obstacle qui refuse qu'on le franchisse. Au bout de 5 ou 6 essais, rien à faire, il ne veut pas alors on analyse le terrain et avec quelques cailloux on construit une autre trajectoire.....ça passe ! Il reste une centaine de mètres à parcourir, j'ai un retour étrange dans le volant mais je ne m'arrête pas avant d'arriver sur un endroit plat.

Et là, on se penche sous le Forester, tête de cardan arrière droit côté différentiel explosée, la cage n'a pas supporté les contraintes soumises par le différentiel hélical lors des détentes max et reprises d'adhérences.....me voilà en 2 roues motrices, traction qui plus est ! Bon, faut sortir l'arbre mais pas la tête coté roue sinon il n'y a plus rien qui tient les roulements de roue en place. J'ai une grosse sangle à cliquet que je fixe sur l'anneau de remorquage et j'attache le crochet sur l'arbre à extraire en faisant un mouflage sur le moyeu de la roue opposée. Clic, clic, clic.....bon, ça vient pas, on va devoir taper dessus, j'ai un bon pied-de-biche mais pas de masse, juste un petit marteau mais il y a l'option gros caillou. Je tente un dernier clic avec la sangle et là j'ai l'impression d'avoir désossé le Forester, dans un gros bruit de ferraille, l'arbre est sorti de son logement. Ouf ! Il arrive souvent que ça ne veuille pas sortir même avec des outils adéquats....

Je cautérise les moignons avec du sopalin et des coins de sac plastique pour éviter de disperser du gras dans la nature puis on continue à pied explorer la piste, savoir si il n'y a pas de grosses difficultés à surmonter ou faire demi-tour en descente jusqu'au bord du lac puis piste roulante. Apparemment ça passe, on revient chercher l'éclopée pour terminer la piste et retourner sur Porto-Vecchio.

Bilan : En partant de Bastia on avait 8 roues motrices, il ne nous en reste plus que 2....Cependant, grâce à un différentiel central de type épicycloïdal avec disques de friction mais qui n'est pas vraiment prévu pour encaisser tout le couple, on arrive à repartir mais on va rouler sur des oeufs. Arrivés à Porto-Vecchio, on passe au port pour acheter des billets retour mais le ferry est complet, pas moyen de trouver 2 places. Il va falloir repartir de Bastia....