roussje a écrit :Merci pour tout ce que tu as déjà écrit et décrit!
C'est pour ça qu'on est impatient!
Coucou,
Voici la suite de notre voyage en Algérie. Je comprends mieux votre impatience.
Une fois arrivés dans le Sahara, nous sommes heureux de partir sur les pistes et dans le sable.
Première chose à faire, dégonfler les pneus.
Parfois, quand nous voyageons seuls, nous oublions de passer par cette étape.
Ou alors nous savons que nous sommes face à des petites routes goudronnées.
Dans le Sahara, pas d’hésitation, ça devient indispensable.
Nicolas donne les indications sur la meilleure formule pour le parcours de la journée.
Pour des personnes peu expérimentées, c’est très rassurant de savoir que les recommandations de Nicolas sont fiables.
Dans certains voyages, nous avons dégonflé à moins de un bar. Ça nous était très rarement arrivé.
C’est ce que nous faisons dans le sable.
Le soir du premier bivouac, nous prenons nos marques. En fait le terrain est tout plat et nous sommes au pied d’une belle colline. Lors de voyages en groupe, nous cherchons toujours quels sont les équipages qui font du bruit la nuit.
Par le bruit, j’entends ceux qui se lèvent pour aller aux toilettes, ceux qui se lèvent très très tôt bien avant l’heure du départ car il nous faut très peu de temps pour nous préparer et prendre le petit déjeuner. Donc nous aimons dormir jusqu’à 45 minutes avant le départ.
Et repérer ceux qui ronflent.

Nous nous plaçons aussi de manière à ne pas déranger les autres si nous nous levons pendant la nuit. Nous savons aussi que l’ouverture des fermetures éclair de notre auvent peut déranger d’autres personnes.
Donc la première nuit est un peu imprévue.
Nous découvrons que le guide local se fait un feu. Il dort dans son sac de couchage dans le sable à côté du feu qu’il laisse mourir pendant la nuit. Au départ il n’avait pas pris de bois, c’est à l’arrêt qu’il se met à la recherche de morceaux de bois pour pouvoir alimenter son feu. J’en prends bonne note.
Ce n’est pas notre tour de faire à manger, c’est un autre équipage.
Nous avons indiqué à Nicolas que la nourriture que nous avions n’avait pas de date de péremption. Donc il nous a placé quand ça l’arrangeait. Nous ne savons même pas encore exactement quand ce sera notre tour. Pour nous c’est égal : nous avons déjà opéré et nous connaissons comment ça marche.
Nous passons une belle soirée, nous continuons à faire connaissance avec nos compagnons de voyage. Nous allons nous coucher avec plaisir.
À part Nicolas, nous ne connaissons personne.
Nous passons une bonne nuit.
Au matin, nous sommes heureux de nous lever avec le soleil. Paul et moi avons bien dormi. Il faut dire que notre tente notre lit dans la tente est très bien installé, comme à la maison. Ce que nous apprécions beaucoup.
L’heure de départ nous été donnée par Nicolas le soir avant. Ce n’est pas toujours la même heure chaque jour, ça dépend du programme de la journée, de la météo et, dans d’autres voyages (Namibie), de l’heure de la marée ou des bateaux.
De manière générale, il y a un briefing le matin. Nicolas sort la carte papier de la région et nous indique par où nous allons passer. Il vérifie encore qui va faire à manger le soir.
Nous avons bien un programme écrit assez détaillé. Mais nous avons découvert que certaines agences de voyages font du copier-coller sur les autres. Donc il n’y a pas tous les renseignements sur internet et nous nous engageons par écrit à ne pas donner toutes les indications précises de notre voyage.
Paul, mon spécialiste des GPS, enregistre nos traces et nous les conservons précieusement pour nous. Nous faisons de même pour les autres voyages.
Ça nous paraît logique : ce voyage a été pensé, préparé, affiné par l’organisateur. Il n’est pas correct de tout dévoiler.
Quand nous voyageons seuls, c’est différent. C’est nous qui choisissons si nous voulons transmettre des infos ou pas. Et ça n’enlève pas le travail d’une autre personne.
Nous avons vraiment l’habitude de ranger notre bivouac car nous voyageons plus de 6 mois par an. Avec ce Toy, nous avons effectué plus de 1000 (mille) montages et démontages. Chacun a son travail et ça roule très bien.
Je repère qu’il reste du bois au guide. C’est une grosse branche. Il va la cacher dans une anfractuosité de la colline pour pouvoir la reprendre s’il revient à cet endroit.
Je décide de ramasser de grosses branches si j’en trouve sur notre trajet pendant la journée.
Pour le moment, nous sommes dans la partie du Tassili du Sahara. Nous allons voir une oasis perdue. C’est tellement loin de tout que nous ne voyons pas d’habitants.
Comme il a plu dernièrement, les paysages par endroit ne paraissent plus désertiques comme on peut se l’imaginer.
Nous roulons en convoi et avons des radios dans chaque véhicule. Nous pouvons donc communiquer.
Dans les voyages de Nicolas, il est toujours possible de s’arrêter, même en convoi. Exception faite si nous avons un horaire à respecter et que le temps nous est compté. Ce n’est pas le cas aujourd’hui.
La seule indication et d’annoncer que nous nous arrêtons et d’indiquer quand nous avons rejoint le convoi.
De manière générale, les places dans le convoi se règlent le matin, au hasard des départs de chacun. Puis la place est maintenue pour toute la journée.
Pour que le convoi ne s’éparpille pas, chaque véhicule doit avoir l’œil sur celui qui est juste derrière lui. Ainsi nous ne nous perdons pas. Et l’attendre s’il n’a pas annoncé un arrêt.
Donc nous avons du temps pour prendre des photos, réaliser un film.
Lorsque le paysage est vraiment intéressant, Nicolas nous arrête tous et nous demande de partir chacun notre tour à son signal. Il peut ainsi nous filmer. C’est aussi une occasion d’admirer le paysage.
Comme ses voyages n’ont jamais plus de huit véhicules, ça ne dérange pas et ça se fait très rapidement.
Dans la même idée, au bout de deux heures de route environ, il fait une pause. Ça nous permet de nous dégourdir les jambes et de boire quelque chose.
Dans notre groupe, nous avons plusieurs équipages qui ont déjà voyagé avec des groupes, de grands groupes : 30 à 40 véhicules. De manière générale, ils n’ont pas réalisé ces voyages en convoi. Par contre, les voitures restent quand même un peu groupées. Ils ont un point de chute pour la fin de la journée et des infos sur les points intéressants à voir.
Aujourd’hui, nous pouvons admirer plusieurs peintures rupestres et nous faisons des tours dans le dédale de sable, pitons, canyons et vallées majestueuses.
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La région de l’oasis, avec beaucoup d’eau est magnifique. J’ai déjà mis une photo avant.
Nous croisons même des ânes.
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Lors des arrêts, j’ai ramassé un peu de bois. Je le pose sur les roues de secours, à l’arrière du Toy.
Nous n’avons pas eu de dunes, personne ne s’est ensablé, nous prenons vraiment nos marques et c’est très sympathique.
Je suis une grande dormeuse. Il me faut 12 heures de sommeil pour me sentir en forme. Je fais des siestes dans le véhicule et Paul conduit tranquillement car la piste n’est pas difficile aujourd’hui.
Je conduis volontiers le Toy. C’est sur les pistes que j’ai le plus de plaisir. À part si j’ai sommeil, car je m’endors au volant. Heureusement, Paul prend le relais.
Nous avons fait l’arrêt pour le pique-nique et il restait de la nourriture du soir d’avant. Nous nous la partageons et complétons avec nos réserves personnelles.
À midi, nous ne buvons pas d’alcool.
Nicolas ne donne pas d’indications sur l’alcool. Dans chaque voyage, il indique seulement combien de pour mille d’alcool sont tolérés par le pays où nous sommes. Chacun prend ses responsabilités. Tout en sachant que si un véhicule a des ennuis, les autres en auront aussi car il faudra attendre.
Au soir, mise en place du bivouac. L’équipage qui fait à manger s’installe assez près de la voiture de Nicolas puisque c’est lui qui a tout le matériel.
Avant de partir, nous avions convenu avec Nicolas que nous mettrions tout de suite une de nos tables à disposition pour la popote, en plus de la sienne. Nous en avons une autre pour nous, pour notre apéro ou divers travaux.
Chaque équipage vaque à ses occupations, quelques uns se connaissent déjà, beaucoup se douchent, font une promenade à pied, prennent quelques photos.
Paul récupère la trace de la journée, trie les photos (tri drastique) de la journée et met le nom de l’endroit.
Le guide local ramasse son bois, prend ce que je lui ai mis de côté et prépare son feu.
Petit à petit, nous amenons nos tables, chaises et couverts vers l’endroit de la cuisine et nous partageons nos impressions avec nos compagnons.
Puis le repas est servi.
Nicolas nous avait averti que le guide ne mangerait pas souvent avec nous. C’est le cas mais il passe quand même un moment vers nous et regarde ce qui se trouve dans nos assiettes. Nous lui offrons chaque fois à boire et à manger, il ne prend pas toujours. Il se fait du thé sur son feu et en offre à ceux qui désirent discuter avec lui. Il ne parle pas très bien français.
Nous passons à l’étape café pour ceux qui en veulent et chacun va se coucher quand il en a envie.
Premières constatations.
Les voyageurs en grands groupes apprécient de voyager avec un si petit groupe. À lire le programme, ça parait plus contraignant. Alors que la réalité laisse beaucoup de libertés et donne plus de sécurité.
Tous sont d’accord pour trouver les paysages magnifiques. Il n’y a pas eu de panne de moteur. Donc le mécano s’est transformé en photographe. Nicolas lui a passé un de ses appareils.
Tous trouvent que les pauses sont bienvenues et qu’il n’y a pas de stress.
Nous commençons à nous charrier gentiment sur une caractéristique de chaque personne. C’est très plaisant et bourré d’humour.
Nicolas semble content. Je vais lui demander si tout va bien, il me répond que le groupe lui plaît beaucoup. C’est chaque fois une inquiétude pour lui.
Il faut préciser que Nicolas et Sandra habitent la même commune que nous. C’est le hasard. Ce sont des amis.
Bon repas, je ne me souviens plus ce que nous avons mangé. Si je dis que c’était du canard, j’ai beaucoup de chances de tomber juste puisqu’il y a eu 4 fois du magret de canard et une fois des cuisses de canard à l’orange.

En fait, chaque équipage s’est pris au jeu et a proposé des menus dignes d’un roi ou d’une reine.
Miam !
Je n’ai pas mis beaucoup de photos. Excusez-moi.
La suite bientôt.
Monique

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