re: BONUS/MALUS pseudo écolo / le suivi / les nouvelles :
Posté : mer. nov. 12, 2008 7:59 am
Marchés - 12/11/2008
Bonus/malus : les moins de 120 g représentent 38% des immatriculations d’octobre
La baisse des immatriculations s'accentue dans le cœur du marché avec un recul de 22% de la tranche neutre "131 g à 160 g". Les véhicules dont les émissions de CO2 sont inférieurs à 120 g progressent de 68%.
La redéfinition du marché français autour de la règle du bonus/malus se poursuit toujours à un rythme rapide, comme le montre la répartition du marché en fonction des émissions de CO2 (selon les données des 3A).
Le fait marquant en octobre reste le transfert entre les deux principales tranches bonussées avec la très forte hausse des immatriculations des véhicules bénéficiant d’un bonus de 700 euros (101g à 120g) à +67,8% tandis que celles des véhicules bonussés de seulement 200 euros (121g à 130g) accentuent leur chute à -27%. Au cumul ces deux tranches progressent de 34% avec un total de 82 000 unités (soit 21 000 de plus).
A cette croissance des voitures à faible consommation de carburant (et donc bonussées), s’ajoute une forte baisse (-22,6%) des immatriculations des véhicules de la catégorie neutre (131g à 160g). Ce qui renforce la thèse du soutien du marché par le bonus. Et donne très certainement une idée de ce qu’aurait été la tendance en l’absence de cette mesure. Cette catégorie représente 67 900 immatriculations (soit le même volume que les 101g à 120g) et a perdu 21 000 unités, soit le volume gagné par les deux tranches bonussées.
La catégorie des moins de 100g (1000 euros entre 61g et 100g) reste encore marginale faute d’offre disponible avec 139 immatriculations en octobre en hausse de 135% (et 1 331 au cumul 10 mois, soit des volumes multipliés par 5).
Une baisse de 55% pour les plus de 250g
Les véhicules de fortes cylindrées dont les émissions de CO2 dépassent 250g ne reviendront sans doute jamais sur les niveaux de volumes connus en 2007
Même si l’atermoiement du gouvernement sur l’annualisation du malus pourrait expliquer un certain attentisme, il est probable que ce recul soit durable.
Les trois tranches les plus malussées (750 euros, 1 600 euros et 2 600 euros) reculent respectivement de -39%, -42% et -56%, soit au total 14 000 voitures de moins en octobre (pour un total de 20 000 voitures).
Depuis le début de l’année, ces trois catégories ont perdu 134 000 voitures.
Combien ça coûte ?
Le rythme de croissance des immatriculations des véhicules bénéficiant d’une prime de la part de l’Etat restant soutenu, le coût de la mesure augmente également.
A fin octobre, l’Etat aura dépensé 450 millions d’euros (dont 49 millions en octobre). Ces dépenses restent cohérentes avec le budget annoncé de 550 millions d’euros pour l’année.
Si le trend actuel se poursuit, le coût du bonus devrait rester dans ce montant.
En revanche, ce sont les recettes qui ne sont pas au rendez-vous avec seulement 227,4 millions d’euros collectés sur les 10 premiers mois (dont 21,1 millions en octobre). Le gouvernement ne pourra pas compter sur les 300 millions d’euros prévus mais plutôt autour de 260 millions.
Le coût global du bonus/malus pourrait être de l’ordre de 300 millions d'euros en 2008.
Florence Lagarde
Bonus/malus : les moins de 120 g représentent 38% des immatriculations d’octobre
La baisse des immatriculations s'accentue dans le cœur du marché avec un recul de 22% de la tranche neutre "131 g à 160 g". Les véhicules dont les émissions de CO2 sont inférieurs à 120 g progressent de 68%.
La redéfinition du marché français autour de la règle du bonus/malus se poursuit toujours à un rythme rapide, comme le montre la répartition du marché en fonction des émissions de CO2 (selon les données des 3A).
Le fait marquant en octobre reste le transfert entre les deux principales tranches bonussées avec la très forte hausse des immatriculations des véhicules bénéficiant d’un bonus de 700 euros (101g à 120g) à +67,8% tandis que celles des véhicules bonussés de seulement 200 euros (121g à 130g) accentuent leur chute à -27%. Au cumul ces deux tranches progressent de 34% avec un total de 82 000 unités (soit 21 000 de plus).
A cette croissance des voitures à faible consommation de carburant (et donc bonussées), s’ajoute une forte baisse (-22,6%) des immatriculations des véhicules de la catégorie neutre (131g à 160g). Ce qui renforce la thèse du soutien du marché par le bonus. Et donne très certainement une idée de ce qu’aurait été la tendance en l’absence de cette mesure. Cette catégorie représente 67 900 immatriculations (soit le même volume que les 101g à 120g) et a perdu 21 000 unités, soit le volume gagné par les deux tranches bonussées.
La catégorie des moins de 100g (1000 euros entre 61g et 100g) reste encore marginale faute d’offre disponible avec 139 immatriculations en octobre en hausse de 135% (et 1 331 au cumul 10 mois, soit des volumes multipliés par 5).
Une baisse de 55% pour les plus de 250g
Les véhicules de fortes cylindrées dont les émissions de CO2 dépassent 250g ne reviendront sans doute jamais sur les niveaux de volumes connus en 2007
Même si l’atermoiement du gouvernement sur l’annualisation du malus pourrait expliquer un certain attentisme, il est probable que ce recul soit durable.
Les trois tranches les plus malussées (750 euros, 1 600 euros et 2 600 euros) reculent respectivement de -39%, -42% et -56%, soit au total 14 000 voitures de moins en octobre (pour un total de 20 000 voitures).
Depuis le début de l’année, ces trois catégories ont perdu 134 000 voitures.
Combien ça coûte ?
Le rythme de croissance des immatriculations des véhicules bénéficiant d’une prime de la part de l’Etat restant soutenu, le coût de la mesure augmente également.
A fin octobre, l’Etat aura dépensé 450 millions d’euros (dont 49 millions en octobre). Ces dépenses restent cohérentes avec le budget annoncé de 550 millions d’euros pour l’année.
Si le trend actuel se poursuit, le coût du bonus devrait rester dans ce montant.
En revanche, ce sont les recettes qui ne sont pas au rendez-vous avec seulement 227,4 millions d’euros collectés sur les 10 premiers mois (dont 21,1 millions en octobre). Le gouvernement ne pourra pas compter sur les 300 millions d’euros prévus mais plutôt autour de 260 millions.
Le coût global du bonus/malus pourrait être de l’ordre de 300 millions d'euros en 2008.
Florence Lagarde