J'ai été dans le même cheminement il y a un an.
Les HiLux, Navara et Izuzu de l'époque ont vite été éliminés, ils étaient devenus bien ringuards à côté de l'Amarok et du Ranger, sans pour autant offrir d'avantage côté budget. Le HiLux était carrément hors de prix !
J'ai pu voir et m'assoir dans le nouveau L200 avant de signer pour le Ranger, ben désolé, cela ne nous a pas fait hésiter, moins d'espace en largeur, finition moins bonne, moins bons sièges, moins de place à l'arrière et l'offre du vendeur arrivait 1000€ plus chère que celle de Ford à équipement identique. Sauf que le L200 ne pouvait pas avoir de blocage de différentiel arrière.
Le gros, très gros avantage du L200, c'est la transmission super-select, c'est la meilleure offre du marché sur ce point-là. Mais à nos yeux, ce n'était pas suffisant par rapport aux autres aspects.
L'Amarok a été le premier PU que nous avons essayé et c'est cela qui a déclenché pour de bon le processus d'achat, tellement l'essai était positif. Très étonnant de trouver cette aisance de conduite, ce confort dans un engin de cette taille ! Et la boîte auto est fantastique.
Suite à cela, nous avons creusé le sujet bien en profondeur, bien réfléchi aux différents rôles que le véhicule allait devoir remplir :
- voiture principale, quotidienne pour moi pour aller au boulot
- activités de week-end impliquant la prise de chemins en forêts
- traction d'une caravane de 1800kgs, pour des vacance pouvant être un peu lointaines (jusqu'à 2500km) avec la possibilité de prendre des pistes, faire des excursions hors route
- autres trajets de loisirs pouvant faire 300km, principalement sur autoroute
- durer longtemps, l'un des attraits d'un utilitaire
Le côté voiture principale, utilisation quotidienne plus proche de ce qu'on fait avec une plate voire un SUV léger, entrent en contradiction avec les aspects les plus rugueux mais naturels d'un PU : adapté à une charge lourde, sa suspension sera naturellement moins agréable au quotidien que celle d'une voiture. Mais le gros apport des Amarok et Ranger, justement, est d'avoir trouvé un réglage qui gomme très fort ce problème. Chez Ford sans affecter la capacité de charge, chez Volkswagen en donnant le choix entre une suspension adoucie et une suspension "Heavy Duty".
Nous avons aussi une exigence de sécurité importante, depuis toujours, mais encore renforcée par le fait que e GLK a fini dans une collision frontale dont nous sommes sortis sans une égratinure. L'ancienne génération de PU n'aurait pas satisfait nos exigences (et encore moins un Land !), mais l'Amarok pouvait être considéré avec ses 4 étoiles NCAP et le Ford était totalement rassurant avec ses 5 étoiles et ses scores détaillés encore meilleurs que ceux du GLK malgré une génération de tests plus sévère dans le cas du Ford.
Je préférais une boîte automatique, mais je tenais à avoir un réducteur. Coup dur pour l'Amarok. Mais sur route sa boîte est meilleure que celle du Ranger. Et l'Amarok n'est pas ridicule en TT, loin s'en faut ! en fait, son différentiel central Torsen est un véritable atout. Mais à config égale, l'Amarok arrivait tout de même 5000€ plus cher ! Et le Ford est garanti 12 ans contre la corrosion, l'Amarok n'est garanti que 6 ans.
Au final la décision s'est faite après avoir fait un très long essai avec chacun. Par très long, j'entends plusieurs heures, en passant dans nos trajets habituels, en allant dans des parkings souterrains pour voir si ça le faisait, etc...
Le choix était clair, c'était le Ford. Plus confortable, plus silencieux (passé sur la même autoroute en béton, pas photo !), meilleure sono (même qualité que dans le GLK), moteur nettement moins pointu, qui enroule plus à bas régime, la boîte tient le même rapport tout au long des côtes, gère bien le rétrogradage en mode sport, le mode manuel avec le + et le - dans le bons sens (pousser pour rétrograder et tirer pour monter de vitesse), le réducteur, la benne plus profonde, la "gueule" de l'engin, les marche-pieds qui ne mangent pas trop de garde-au-sol, les meilleurs espaces de rangement à l'intérieur, la caméra de recul dans le rétroviseur, la largeur pas excessive (1m95 de large sans les rétros, l'Amarok ! Pas facile partout !), bref au final l'Amarok n'avait pour lui que sa transmission permanente sur route. Et de gros manques comme le réducteur.
Et maintenant, après 11 mois et 31.000 km ? Ravis ! Tout correspond aux attentes, pas un seul pépin.
Et chaque fois que je dois faire une marche-arrière pour sortir d'un faux-pas en TT, je suis bien content d'avoir un réducteur pour pouvoir aller tout doucement très facilement tout en ayant un couple abondant. Idem encore avant-hier. Nous sommes en vacances dans les Alpes (Müstair, en Suisse) et nous étions du côté Italien, nous prenons une belle piste en dur, deux belles traces de gravier, etc.. Evidemment passé 2000m d'altitude, ça se corse. La piste est belle, mais les graviers sont devenus des pierres le pourcentage a vachement augmenté, les virages sont nettement plus serrés et ressemblent à des talus, etc... On arrive au bout à 2300m, c'est l'endroit d'arrivée d'un téléphérique pour le ski... La vue, waouh ! Sauf qu'on est pas tout seul il y a des gens qui bossent, donc on s'attarde pas. Demi-tour et là il se met à pleuvoir. J'ai descendu sur la 2ème courte, facile, avec très peu d'utilisation des freins. Sans réducteur, j'aurais dû utiliser le système électronique. Il marche très bien, certes, mais c'est basé sur les freins et moi, ça me rassure moins. La deuxième courte suffit dans la plupart des cas, dans tous les cas que j'ai rencontrés jusqu'à présent. La première est vraiment très très courte !
Ah oui, détail marrant, dans ceux qui bossaient en haut, il y en avait un qui était venu en Renault Traffic avec des pneus route... L'occasion de voir la différence entre l'amateur occasionnel que je suis et le pro local qui fait ça tous les jours...