re: Preparatif 20/11 et suite dans vos regions (Resume page1)
Posté : ven. oct. 21, 2005 10:22 pm
Compte-rendu de la manifestation de Montargis du 21/10/2005 pour donner une idée de l'impact à pied


Mme le Ministre de l’Ecologie et du Développement Durable était de passage à Montargis pour inaugurer une station d’épuration, à l’invitation des élus locaux. Nous avons mis à profit cette visite pour monter un petit comité d’accueil (sans les véhicules), histoire d’annoncer les réjouissances à venir.
Difficile de trouver des gens disponibles un vendredi matin (travail oblige), pourtant nous sommes douze à installer fébrilement nos banderoles et nos panneaux, sous l’œil expert des policiers des Renseignements Généraux…
En effet nous surveillent…8 policiers en tenue, plus les 2 officiers des RG. Contre 12 manifestants !
Visiblement, les services de la préfecture sont inquiets et les RG sont pendus au téléphone.
Le rapport de force n’étant pas en notre faveur, nous n’avons pas le choix de l’emplacement. Le dialogue est courtois et bon enfant, mais certaines consignes seront énoncées fermement : ne pas tenter de bloquer le cortège, ne pas interpeller Mme le Ministre, etc. Pas grave, aucun d’entre nous n’a l’intention de jouer contre les bleus !
Un point positif malgré tout : le cortège devra obligatoirement passer à nos pieds, car il n’y a qu’une seule voie d’accès.
Après une petite attente, le convoi arrive, escorté comme il se doit. Nous notons que la ministre de l’écologie n’hésite pas à rouler dans une puissante berline à moteur V6 essence qui doit flirter avec les 300 grammes de CO2 au km ! Paiera-t-elle la nouvelle taxe ?
Ceci étant dit, nous tenons nos engagements, mettant juste en avant et bien haut nos panneaux. Ah, j’oubliais, peu de temps avant on nous a proposé un marché : si nous disparaissons avec nos banderoles avant l’arrivée du cortège, nous serons conviés dans les meilleurs délais à rencontrer un conseiller de Mme le Ministre… offre que nous avons évidemment refusée !
L’inauguration commence, mais nous sommes bien trop loin pour y assister. Au bout d’une heure vient nous rencontrer le directeur de cabinet de Mme le Ministre. Il est accompagné d’un conseiller et d’un policier des RG. Une fois les présentations faites, je m’efforce d’expliquer le pourquoi de notre présence.
Visiblement le directeur de cabinet est surpris, et il avoue ne pas trop connaître le contenu de la circulaire. L’entrevue va durer presque dix minutes, et je serais écouté avec beaucoup d’attention.
J’ai évoqué les points les plus importants : l’interprétation abusive du jugement de la Cour de Cassation, la remise en cause de l’ouverture à la circulation des chemins qui ne concerne pas seulement les motorisés, la répression démesurée et le scandale des battues, la mort prévisible des clubs et de leurs activités, la pétition qui a déjà dépassé les 12 000 signataires, la demande d’entrevue de la FFM et du Ministre des Sports.
Pour finir, j’ai insisté sur la détermination des pratiquants à manifester prochainement leur ras-le-bol avant toute ouverture de négociations, ceci afin de ne pas subir la mascarade des promesses non tenues. Ces messieurs repartiront finalement avec un dossier de presse détaillant la situation.
En parlant de la presse, nous n’avons vu aucun journaliste sur les lieux avant notre départ, ceux-ci étant occupés avec les élus locaux. Toutefois, les derniers contacts montrent qu’il s’agit d’une erreur de leur part, et qu’ils comptent publier un article de présentation de la problématique dans le journal local.
Finalement, le cortège repasse devant nous vers 11h45, emportant la ministre vers Orléans pour la suite de son déplacement.
En conclusion, je peux dire que nous les avons surpris. Il est clair que le cabinet du ministre et l’administration en général ne s’attendaient pas à une réaction des pratiquants. Ce qui prouve que même à 12, ça fait de l’effet. Alors, imaginez 10 000 manifestants à Paris le 20 novembre… on compte sur vous !
Charles Péot
Délégué Région Centre


