J'en aurai oublié dans la liste ?
T'a raison Wikipédia cite plusieurs
occupants (comme l'ONU qui a distribué les permis pétroliers du lieu aux Algériens de Tindouf qui se font appeler Saharoui et du coup les Marocain les ont viré du coin malgré leur mandat ONUSIEN) et
habitants (comme les Reguiba, les Ouled Delim, les Ahl Ma El Aïnin, les tribus sanhajiennes des Ouled Tidrarin et des Laarousyin) sans oublier les
confréries qui se divisent en branches concurrentes (la Qadriya et la Jezouli) à travers les ages ;
Politiquement c'est compliqué

vu que l'Algérie veut négocier un territoire autonome pour ses Sahraouis avec débouché sur l'océan atlantique plus proche de ses terminaux pétroliers ; détails ci-dessous :
Terminologie et histoire[modifier | modifier le code]
Lors de la conquête espagnole à la fin du xixe siècle, les habitants du Sahara espagnol étaient appelés los nativos ou las gentes del Sahara. Puis, peu à peu, l'administration coloniale espagnole s'est mise à utiliser exclusivement le terme de Saharaui pour désigner « l'ensemble de la population du territoire »2. Le terme « sahraoui » est attesté en français dans les années 1970 pour désigner « le Sahara occidental et ses habitants nomades »3.
Une existence contestée[modifier | modifier le code]
Selon l'analyste Laurent Pointier, l'identité et la notion de « peuple sahraoui » se sont forgées lors des luttes pour l'indépendance et la décolonisation comme beaucoup de peuples africains4. À partir de 1952, le terme de « peuple » devient un enjeu central aux Nations unies car il appuie le droit à l'autodétermination. Selon ce principe onusien, dans le cas des Sahraouis, qui dit peuple, dit possibilité d'indépendance face à l'Espagne puis face à la Mauritanie et au Maroc4.
L'existence même des Sahraouis en tant que peuple fait donc l'objet d'une lutte politique, idéologique et sémantique entre Marocains et indépendantistes. Si pour le Front Polisario l'existence de ce peuple est évidente, uniquement contestée parce que le pays qu'il habite est occupé par des forces étrangères, le gouvernement marocain la considèrent comme « artificielle » et « chimérique », fruit d'une manipulation politique5. Pour l'historien et géographe Jean Sellier, le Sahara espagnol était peuplé de Maures comme en Mauritanie6. C'est cet argument ethnique qu'utilisa Moktar Ould Daddah pour réclamer le rattachement du territoire à la Mauritanie dès 19577.
De ce fait, la reconnaissance ou la négation du peuple sahraoui dans le jeu géopolitique international influe sur la reconnaissance de l'existence d'une « entité sahraouie »2. Pour Bernard Cherigny8, pendant la décolonisation et la guerre froide, le peuple sahraoui est « l'arlésienne » d'un conflit et d'un jeu diplomatique entre pays du Maghreb, puissances méditerranéennes et superpuissances9.
Culture et modes de vie[modifier | modifier le code]
Jusque dans les années 1970, les Sahraouis étaient essentiellement nomades avec peu de villes, Laâyoune n'a été fondée qu'en 1938 par les Espagnols. Leur société est formée de tribus constituant un ensemble à la culture, aux coutumes et aux modes de vie assez homogène10. Ils partagent une langue commune, le hassanya, un dialecte arabe parlé.
Nomadisme et sédentarisation[modifier | modifier le code]
Jusqu'à la décolonisation, les Sahraouis étaient nomades et l'élevage de dromadaires tenait une place centrale dans leur économie et modes de vie (« nomadisme chamelier »)11. En 1947, les Reguibat possédaient plus de 40 000 dromadaires avec environ 10 bêtes par famille. Les nomades se nourrissaient essentiellement de lait et de viande. Leurs migrations suivaient la pluie d'où leur surnom de « fils des nuages »12.
Les bombardements des aviations françaises et espagnoles lors de la guerre d'Ifni, les regroupements forcés et les expulsions de l'administration coloniale à partir de 1958, les combats entre le Polisario et les armées mauritaniennes et marocaines, l'urbanisation des années 1980 et 1990 ont provoqué la destruction des troupeaux, des pâturages et un exode rural massif vers les villes ou les camps de réfugiés sans possibilité de retour13,14. Au début du xxie siècle, les Sahraouis sont majoritairement sédentaires bien que leur culture soit encore très imprégnée de nomadisme15.
Familles et tribus[modifier | modifier le code]
La famille possédant un troupeau formait la base de la société traditionnelle16. Les liens de parenté ou de clientèles entre familles composent des tribus aux relations plus ou moins importantes. Ces tribus se reconnaissent souvent un ancêtre commun fondateur et prestigieux en relation avec la religion : saint, marabout, descendant du prophète (chérif)... Bien qu'elle soit atténuée aujourd'hui, l'appartenance à une tribu est encore importante ou évidente pour la plupart des Sahraouis.
On distingue au sein des populations du Sahara occidental trois grands groupes tribaux : les Reguibat et les Tekna, d'origine sanhajienne, et les Ouled Delim, d'origine arabe maqilienne. À ces trois grands groupes s'ajoutent les tribus sanhajiennes des Ouled Tidrarin et des Laarousyin, ainsi que la confédération maraboutique des Ahl Ma El Aïnin, axée autour des disciples et des descendants du Cheikh Ma El Aïnin17,18.
Les Haratins constituent un cas à part, en 1993 environ un tiers des Sahraouis appartenaient à ce groupe parfois plutôt décrit comme une caste19. Les Haratins sont des descendants d'esclaves qui servaient de domestiques ou de gardiens de troupeaux aux nomades comme les Bella chez les Touaregs. Bien qu'officiellement aboli, la persistance de cet esclavage fait régulièrement l'objet de témoignages et de dénonciations20.
Religion[modifier | modifier le code]
En raison du nomadisme, l'islam des Sahraouis s'est diffusé et pratiqué par les marabouts et les confréries plutôt que par les mosquées bien que les zaouïas ont joué et jouent encore un rôle important21. Dans le désert et en dehors des villes, la prière s'effectue dans un alignement de pierres (« messel ») symbolisant une mosquée et portant une pierre centrale surélevée pour l'imam22.
Ces pratiques religieuses sont encore vivaces aujourd'hui. Les deux principales traditions de confréries qui se divisent en branches parfois concurrentes sont la Qadriya et la Jezoulia. Ces confréries ont parfois plusieurs siècles d'existence peuvent dépasser les frontières et les ethnies se retrouvant au Mali, en Mauritanie, au Maroc, au Sénégal et jusqu'au Nigeria. Certaines se sont alliées au colonisateur espagnol comme la Sidiya. À l'inverse, la Ghoudfiya et la Tidjaniaya s'opposèrent aux Européens et en particulier aux Français au Maroc et en Mauritanie xixe et xxe siècles23. Une petite minorité de religieux ont développé une doctrine soufie dans la seconde moitié du xixe siècle et conservent quelques fidèles aujourd'hui24.
La magie, préislamique mais en syncrétisme avec le coran, est une pratique courante surtout dans le sud : rites de protection ou propitiatoires, divination, offrandes aux génies ou « yennun », aux arbres, sources et tombes25.
Bref, une guerre se prépare dans le sud du Maroc

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