Bonjour,
Voilà c’est fait.

J’ai enfin eu assez de temps pour retourner en Espagne soigner mon Santana. Je vous raconte ça par le menu.
N’ayant pas reçu la pièce qui devait remplacer celle que j’avais cassée, j’ai décidé de faire le remplacement de la pompe sur place. J’ai donc prévu les pièces et l’outillage en fonction de cette décision.
1er Jour ; Repos du voyage et préparatif des transports. J’ai optimisé le trajet du chemin carrossable (auto normale) jusqu’au Santana. En coupant à travers les « bartas » et en évitant les falaises j’ai pu limiter le déplacement pédestre à 20 minutes et 150 M de dénivelé en descente.
Comme j’ai prévu que le retour se fasse presque à vide puisque tout ce qui pèse remonterai dans le Sam, j’ai pu charger la mule du premier voyage car j’ai acheté une Claie de portage plus commode qu’un sac à dos pour les transports volumineux. J’ai donc chargé un bac pour récupérer le liquide de refroidissement et le gas-oil, tout l’outillage dont je pensais avoir besoin, l’outillage spécifique que vous m’avez conseillé et que j’avais préparé en France, la frontale, les chiffons, les lingettes et bien sur la pompe Bosch.
2ième jour ; à potron- minet (j’aime c’est mignon

) je charge tout le matos dans le trafic et me rend au point GPS repéré d’avance. Claie de portage au dos je prends un « azimut » brutal en direction de la vallée. 10 minutes de marche à travers les buissons sans difficultés m’amènent au bord du « travers » en ayant évité la falaise. La descente est rendue assez difficile par le poids du chargement mais j’arrive sans chute dans l’affluent qui doit me mener à la voiture. Là c’est du bonheur, marche facile et magnifique sur de la roche polie par l’eau mais au sec bien sûr. Arrivé au confluent de l’arroyo ou doit encore se trouver le Sam, je le remonte et 200 mètres plus loin je tombe enfin sur lui et peut soulager mes pauvres épaules.
Il n’a pas l’air d’avoir souffert du temps passé dehors, à par la poussière et quelques traces d’animaux sur le capot, rien n’indique qu’il a été visité. Petit essai au démarreur pour tester la charge de la batterie, ça tourne pas très fort, je suis bon pour la remonter au retour afin de la charger à la maison, pas cool ça

.
Puisque vous connaissez tout du remplacement de la pompe, je vous passe les détails, écorchures et autres « miladious de miladious » qui ont animés cette partie de plaisir. Une anecdote cependant, il m’a été impossible de piger le volant moteur. La tige filetée de 8 mm n’a jamais voulu rentrer, je suppose que c’est à cause du filetage ! J’ai donc laisser la courroie en place et bien repéré les marques sur la poulie du vilebrequin.
Une fois la pompe Bosch en place (bien verticale), j’ai hésité à remettre les caches de la courroie et à remonter le radiateur et tout l’avant, des fois que !!!! Et puis comme il me restait pas mal de jour, j’ai décidé de vous faire confiance

et de remonter tout ce qui était possible ce jour-là.
En fin d’après-midi, bien content de moi, je suis remonté, tranquillement, avec la batterie et la pipe d’admission que j’ai prévu de préparer à la maison.
3ième jour ; Levé plus tardif, mais motivé. La batterie n’est pas tout à fait pleine, mais ça devrai le faire. Je dois emporter en plus 10 litres d’eau dans un jerrican qui devra une fois vide me servir à récupérer le liquide de refroidissement qui attend dans la bassine. Je charge les durites, les tuyaux et les injecteurs ainsi que la pipe préparée et à présent munie de la tétine qui va bien.
Sur place, je commence à remplacer les injecteurs tant que les tuyaux n’y sont pas. J’ai quelques difficultés à déposer pour les remplacer les rondelles pare feu. Un petit aimant au bout d’une tige aiderai beaucoup (c’est con j’en ai un à la maison :diable

. J’ai remplacé toutes les durites caoutchouc, branché un + contact à l’électrovanne, raccordé l’accélérateur, remis la batterie et fait une prière.
La purge des injecteur à été difficile et est presque venue à bout de la charge de la batterie. Une fois les tubes resserrés, le Sam à démarré avec une facilité déconcertante

. Après ça, jubilation, niveau d’eau et vérification que tout fonctionne comme prévu sans aucune fuite.
En prévision du retour, je m’avance à pied pour repérer une éventuelle possibilité d’opérer un demi-tour, mais ne trouvant rien sur un bon demi kilomètre de parcours assez difficile, j’envisage donc un début de retour en marche arrière. Une fois tout rechargé dans le coffre, je nettoie donc des vitres en prévision de la difficile marche arrière qui m’attend.
Le moteur est bien chaud, le ventilo c’est correctement mis en route, j’attaque donc le retour.
J’ai dû faire environ 200 M en marche arrière gymkhana avant de pouvoir me remettre dans le bon sens, et là pour me faire plaisir j’ai un peu bombardé qu’en c’était possible. Un coup d’œil au rétro pour voir de quelle couleur ça fume et je voie une énorme fumée blanche. Je m’arrête aussitôt, et de la fumée blanche sort de partout autour du capot. Je coupe tout de suite et ouvre le capot pour voir les dégâts. Le moteur est couvert de gas-oil

. La durite de retour gas-oil vers la pompe pourtant neuve s’est débranchée. L’extrémité est fendue. Je la recoupe et la remet en place.
Je repart en surveillant la fumée, l’odeur de gas-oil est insupportable

. J’y vais donc mollo et fini par regagner la piste carrossable. Je suis à 3 ou 4 Kms du trafic quand rebelote la durite se barre coté pompe ce coup-ci

. Une fois remise je constate qu’elle reste en place, mais a tendance à reculer à l’accélération. Je n’ai pas de collier pour ce diamètre de durite. J’abandonne donc le Santana sur la piste, et regagne à pied le trafic un peu désespéré

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4 ième Jour ; La nuit porte conseil, en toute logique ce circuit de gas-oil ne devrais jamais être en pression puisque la pompe aspire toujours plus de gas-oil qu’il en est refusé par les injecteurs

. J’en conclu donc que quelque chose doit être bouché dans le retour de gas-oil. Sur place j’ai constaté que le trou qui permet au retour gas-oil dans le circuit est minuscule comparé à celui de la pompe d’origine. J’ai donc remonté celui d’origine, heureusement compatible et je n’ai plus eu de problème à ce niveau-là.
Le Sam semble être de nouveau opérationnel, mais j’ai quand même un souci. Il m’a semblé, sur le retour, que l’embrayage patinait, il est possible qu’aspergé de gas-oil il n’ait pas supporté le traitement. Je vérifierai ça à mon prochain voyage.
Voilà, c’est un peu long désolé, mais je vous devais bien çà en plus de mes remerciements. Et qui sait, certaines anecdotes pourront peut être servir un jour.