Bonjour,
Voici enfin le résumé de notre périple en Iran.
Le récit complet avec les photos se trouve sur notre site (
http://www.land-trotteurs.fr.st ou sur
http://perso.wanadoo.fr/un-land-et-des-etoiles/ version sans publicité), avec rappel des formalités pour entrer en Iran (CPD, visa, …). Mais vous pouvez aussi venir en parler avec nous sur le stand voyageur du salon du 4X4 de Nice du 23 au 26 septembre.
Nous avons choisi de traverser les Balkans pour nous rendre en Iran. Après l’Italie, nous entrons en Slovénie. En raison de l’afflux massif des turcs allemands aux frontières croate, serbe, bulgare et enfin turque, nous n’attendrons pas moins de 14 h dans une ambiance orientale !
Arrivés en Turquie, nous prenons le chemin des écoliers et mettons trois jours pour rejoindre la frontière iranienne. Le prix du gasoil a flambé et atteint 1.35 euros le litre.
Le lendemain, c’est le grand jour : nous revêtons nos tenues « islamiques ». Foulards et vêtements couvrants pour les filles et pantalons pour les garçons.
A la frontière turque, un homme se charge de nos formalités mais au moment de partir, il nous propose de changer nos euros en rials à un taux correspondant à la moitié de celui en vigueur !
½ heure suffira pour tamponner à la frontière iranienne ! C’est de loin la plus rapide.
Dès notre arrivée, nous avons décidé de visiter l’église noire de St Thaddée. Cette église arménienne a été construite au début de notre ère et une fois l’an( le 19/06) de nombreux pèlerins viennent assister à la messe annuelle.
C’est vendredi et Tabriz est calme : peu de véhicules. Tout de même, nous notons une circulation très anarchique ; aucune règle n’est respectée. Les policiers sifflent dans le vide et ne font que constater les accidents très nombreux.
Visite de la mosquée Bleue, repas typique, promenade dans le bazar sont au programme de la journée. Nous dégustons le délicieux abugst encore appelé dizi composé de viande de mouton et de pois chiches.
Nous prenons le chemin de la mer Caspienne et nous offrons un intermède piste en traversant le Mont Sabalan culminant à plus de 4 800 m d’altitude. Nous nous retrouvons rapidement à 3000 m au milieu des tentes nomades où nous serons invités. Nous bivouaquerons à 3 300 m (notre record !).
Nous découvrons les abords de la Mer Caspienne avec ses champs de riz à perte de vue. La végétation est luxuriante.
Nous ne rencontrons aucun problème lors des bivouacs sauf lors de deux. Le premier sur un terrain meuble ( style chott), le land s’enfonce de 50 cm. Heureusement, nos pneus à crampons nous ont permis de sortir de ce mauvais pas !
Le deuxième à quelques km d’Isfahan, deux hélicoptères de l’armée nous localisent et rasent la tente de toit ! Peut être étions nous près de la centrale nucléaire ?
Nous avons rendez-vous avec les astronomes à Shahreza située à 80 km au sud d’Isfahan. L’accueil des astronomes est à l’image des iraniens. Nous faisons une conférence à l’université sur notre projet et ils organisent une soirée astro-gastronomique dans un parc bien fleuri et bien….éclairé ! Comme d’habitude, notre land est la « star » et les femmes sont fascinées par notre mini-cuisine. La nuit se poursuit avec l’observation des objets célestes jusqu’à 3 h du matin ! Les iraniens ont la santé !!
Pour obtenir les visas, nous avons dû réserver trois nuits d’hôtel à Shiraz et c’est avec un pincement au cœur que nous quittons nos hôtes si attachants ! Nous plongeons avec délices dans le bazar oriental. Senteurs, bruits, couleurs nous envoûtent.
Après ces trois jours, il est temps de reprendre la route ou plutôt les pistes. Nous visitons la célèbre Persépolis sous une chaleur écrasante à 15 h (quelle idée !!!) : 40°C à l’ombre mais sans ombre ! Avec le voile et les vêtements couvrants pas besoin de payer le Hamman… Nous repartons vers deux autres sites Naqsh-e Rostam (tombeaux sculptés) et Pasargades (tombeau de Cyrus) émerveillés par tant de finesse dans les sculptures.
Nous empruntons de belles pistes dans les Monts Zagros. Des camps de nomades apparaissent et la piste disparaît…ne nous affolons pas, nous continuons en hors-piste trialisant et retrouvons des traces un peu plus loin. Des collines colorées se dévoilent à perte de vue. Nous suivons le cours de la rivière sur des pistes boueuses. Les passages sont délicats et nous ne croiserons que des land.
Isfahan se rapproche et la circulation se fait très dense. Enfin, sans accident, nous garons notre véhicule sur sa célèbre place et partons à l’assaut de ses plus beaux monuments et de son bazar.
Nous avons envie de goûter aux deux déserts iraniens : Dasht-e Kavir et Dasht-e Lut. Des oasis apparaissent au milieu des déserts arides.
Nous comptons tous les 25 ou 30 km des caravansérails. Ils sont à l’abandon mais quelques-uns restent en bon état.
Quelques dunes apparaissent au loin mais aucun accès n’est possible et attention au sol mou : c’est un désert salé ! Nous en localisons quelques-unes accessibles : c’est parti pour une partie de toboggan.
La route est ponctuée de petits bijoux où nous faisons une pause photo : des maisons en pisé sculpté s’accrochent aux montagnes.
Nous faisons le plein de gasoil à un euro les 60 L, prix fixe en Iran. La chaleur est épuisante en raison de la fuite de gaz de la clim : la température monte à 49°C.
Nous devons rejoindre le Golfe Persique en contournant les grands lacs salés qui nous apparaissent au détour d’un sentier accidenté. Une étendue bleue et blanche : nous n’hésitons pas, les courtes enclenchées, un peu de trial (la piste est effondrée) et nous roulons enfin sur ce billard improvisé. Attention, tout de même à ne pas trop s’éloigner des berges. Les sandales de Vincent en garderont un bon souvenir ! Elles s’enfonceront dans une sorte de boue nauséabonde de près de 10 cm alors les 3 tonnes de notre land….
Lors d’une recherche de bivouac sur une belle piste, un policier nous arrête ne comprenant pas notre intention, pourquoi ne pas prendre un hôtel dans la prochaine ville, il nous en faut plus pour nous décourager et nous empruntons un nouveau chemin et c’est le bon ! Sauf, le dévers côté précipice sur un éboulement, sueurs froides assurées !
Le bord de mer n’est qu’à 70 km. Nous n’hésitons pas, une pause dans cet enfer à 52°C, humide, entouré de bases pétrolifères est la bienvenue. Une tempête de sable rend la conduite difficile mais la plage est dégagée. La température a chuté à 37°C, c’est le paradis retrouvé mais pas pour longtemps ! En effet, impossible de dormir sur le bord de mer (les policiers ne comprennent pas notre intermède aqueux !) si rafraîchissant. A minuit, enfin, le thermomètre affiche 40°C et nous nous arrêtons.
Nous effectuons le lendemain la visite de la Ziggourat de Choqa Zanbil vieille de 3300 ans. C’est une sorte de pyramide à étages d’importance religieuse. Malgré les 50°C extérieur, le guide nous accompagne et nous fait grimper (malgré les barrières) au sommet en escaladant les murs : pas pratique la jupe longue !
Notre visa de 30 jours touche à sa fin et il faut remonter en direction de Tabriz : la boucle de 7 000km sera bouclée ! Mais, c’était sans compter avec un iranien venu nous percuter volontairement en pensant réparer sa voiture aux frais d’un gentil touriste !
Bilan, 4h aux postes, aucun frais engagé et un repas offert par le commandant et un souvenir pour la voiture.
Le retour se fera par la Turquie, la Grèce, le Macédoine, la Serbie, la Croatie, la Slovénie et l’Italie.
Nous avons parcouru 18 000 km au total, dont 8000 en Iran. Nous avons ramené 2000 photos et 7 heures de film ….
Fabrice et Valérie Quatrevieux