Jacques06000 a écrit :Les photos de la fin, c'est en effet entre Auron et St-Etienne sauf qu'en ce moment la piste du vallon de Demandols entre St-Etienne et la vacherie de Demandols est encore fermée pour travaux (canalisations ?). Ça fait plus d'un an et, alors que la Mairie de St-Etienne avait affirmé que ça ouvrirait en juillet, ce n'est pas le cas. Il faudrait encore un bon mois d'après un riverain croisé en pick-up. Avec autorisation, on peut monter en haut des pistes comme au Chavalet mais si les vues sont superbes, l'environnement pistes/remontées mécaniques enlève tout charme au paysage proche.
La piste du début, c'est celle du vallon de Gialorgues. Elle se termine à 2000 mètres d'altitude au bord d'un minuscule lac situé au pied d'une belle cascade. Pour ceux qui veulent se dégourdir les jambes, à 500 mètres de la fin de la piste, on trouve le départ d'un de mes sentiers préférés des Alpes. Même pas 200 mètres de dénivelé à monter et on se retrouve dans une superbe vallée verdoyante avec des tas de lacs que le sentier remonte en douceur. Le parcours qui permet de voir tous les lacs est ci-dessous et, bien sûr, on ne peut qu'en faire un bout !
https://fr.wikiloc.com/itineraires-rand ... t-21009536
Enfin, la photo de piste avec traces de névés, c'est celle de Bayasse-Restefond.
En fait, j'étais venu faire un tour sur le forum pour rajouter l'anecdote annoncé !!

Durant cette virée, on est tombé sur un couple de randonneurs qui s'étaient complètement trompés de direction. Ils étaient partis de Thonon au bord du lac Léman pour faire le GR5 complet jusqu'à Nice. Je comprends ce qu'ils veulent faire. On fait de la place dans la Panda pour les embarquer avec leurs énormes sacs. Je les remets sur de bons rails et pour éviter une nouvelle erreur, je les grimpe jusqu'à l'endroit où démarre la dernière partie de leur parcours avec fléchage. On leur dit que le soir, on cassera la croute au Chamois d'Or, notre petit restaurant/crêperie habituel et on se quitte.
Vers 19h30, on se fait un bon petit repas tout simple au pied du superbe clocher de l'église de Saint-Etienne. En allant régler l'addition à l'intérieur, je remarque nos 2 randonneurs installés à une table à l'autre bout de la terrasse. Et là, surprise, la patronne nous dit que quoi qu'on ait pris à table, tout est déjà réglé par les occupants de cette table !! Pétard, on avait pris 2 Martini, un magret pour moi, une crêpe au sarrasin pour Catherine, 2 glaces sans compter le cidre doux ! Catherine est allé immédiatement les voir pour leur expliquer que c'était pas possible, que c'était disproportionné ! Impossible de modifier leur plan ! On n'a pu que les remercier à notre tour ! Une telle reconnaissance après une bonne action en montagne qui me semble évidente, on n'avait encore jamais vu !!
Je lis très souvent tes histoires sans jamais faire de commentaire mais cette fois je veux rebondir sur cette anecdote car il nous est arrivé en 2012, une histoire ressemblante à la votre.
Cette année là, nous avions fait la traversée de Chamonix (enfin Condamine Montjoie) à Menton par les crêtes. Le dernier jour, alors que nous étions en train de casser la croute, une dame est venue nous voir en disant qu'elle était perdue avec un ami et leur berline Mercedes (normal c'était des Allemands). Comme notre itinéraire passait à Sospel ou elle voulait se rendre nous leur avons offert des bières (encore normal), le temps pour nous de finir de manger. Arrivés à Sospel, on leur dit au revoir et filons sur Menton. La dame revient vers nous avant notre départ et nous donne sa carte de vsite et nous propose de revenir le soir pour un barbecue.
En fin de journée nous reprenons la route pour aller dire bonjour à mon ami Pierrot à La Brigue. Mais la route est longue et parsemée d'arrêt photo. A un moment, sur les hauteurs de Sospel, je photographie le paysage en contrebas et dis à ma femme qu'il y a une très belle maison ancienne.Il se fait tard, alors nous appelons la dame qui nous guide jusque chez elle. C'était cette belle maison que j'avais prise en photo. Elle nous présente son mari, un monsieur allemand lui aussi, qui nous sert l'apéro. La soirée se passe divinement bien avec de très bons vins pour accompagner la côte de boeuf. Et le monsieur nous raconte son histoire. Il a commencé à travailler à 12 ou 13 ans chez un éditeur. Puis il est monté en grade jusqu'à devenir l'un des fondateurs de Géo magazine. Ce monsieur est aussi écrivain. Il a notamment écrit un livre sur des enfants qui sont des rescapés du naufrage du Titanic. Ce livre a aussi une histoire étonnante mais ce serait beaucoup trop long de la raconter, d'autant plus que ma mémoire pourrait me faire défaut. Ils sont résidants monégasques et ont pour voisin Clay Regazzoni, ancien pilote de F1. Cette vieille bergerie joliment rénovée n'est qu'une résidence d'été.
Nous avons dormi chez eux dans cette bergerie rustique et modeste comme disait la propriétaire. Puis sommes repartis le lendemain à La Brigue chez Pierrot (qui roule en Rayton Fissore, mon HJ 61 fait petit à côté).
Jusqu'à très récemment nous recevions tous les ans une carte pour Pâques en provenance de Monaco.
Et merci Jacques pour cette histoire qui m'a fait revivre cette fin de traversée des Alpes qui restera un très beau souvenir de voyage.