Y'avait bien de la Via del Sale dans l'air ! Hier, malgré le fait que notre ami qui voulait découvrir le parcours n'a pas pu descendre sur Nice, on s'est payé une belle ballade avec quelques surprises plus ou moins agréables !
Départ côté Ligurie par la vallée de l'Argentina et Triora. Au fond de la vallée, on en a profité pour visiter 2 villages typiques des montagnes ligures, Verdeggia et Realdo. Ici, on voit Realdo et son site impressionnant dominé par l'inévitable Monte Saccarello et sa statue du Rédempteur qu'on devine sur le crête :
Direction le Colle Sanson sur la crête frontalière en couleurs d'automne :
On passe au Passo di Colle Ardente juste au pied du Saccarel :
La montée au Passo dell Tanarello (2045 m.) est très cassante côté français pendant 2 km avec pas mal de pierres et de saignées. Pour une fois, n'ayant pas de vertèbres douloureuses, je décide de ne pas marquer d'arrêt face à certains passages douteux et d'y aller franco. Je n'en suis pas encore revenu de la facilité avec laquelle on est monté au lieu de devoir faire patiner l'embrayage pour franchir à l'arrêt certains blocs ! Finalement, je ferais mieux d'avoir un peu plus confiance dans ma petite auto !!!
Ici, on est dans la fin de la montée du Tanarello :
Les dernières épingles où le sol est bien meilleur et l'arrivée au col :
De là, direction le sommet du Saccarel par un temps superbe. Du sommet (2200 m.), vue sur la mer de nuages versant sud :
Vers l'est et vers le nord, un temps limpide !
Il est déjà 17h.30 et l'ombre a gagné du terrain. il est temps de redescendre vers ...... les surprises !!! :
Première surprise, la piste qui descend sur la station de Monesi di Triora a été entièrement revue au bulldozer à part les 2 premiers km de la descente. Là où il y avait le vieux sol des routes ex-militaires avec les pavés disjoints, on trouve un revêtement billard en terre poussiéreuse qui permettrait de descendre vite mais qui oblige tous les 50 mètres à s'arrêter pour franchir des saignées toutes neuves qui n'ont pas encore été adoucies par le passage des véhicules. Pour moi, ce n'est pas une bonne surprise car le charme des routes stratégiques a disparu. A partir de la côte 1840 m., la piste est cimentée depuis déjà pas mal d'années. On arrive à Monesi (1376 m.) et là, deuxième grosse surprise, les quelques immeubles de la station sont déserts. Tout est fermé. Plus inquiétant, aucun véhicule stationné, même pas une moto ! Le désert total ! Je m'engage dans la 1ère des 2 belles routes d'accès à la station pour continuer à descendre. fermée au bout de 500 mètres et du lourd : blocs de bétons encadrant un vrai portail solide ! On remonte pour s'engager dans la 2ème route d'accès qu'on descend pour se trouver nez à nez avec le même portail de fermeture !!! Le piège s'est refermé ! Monesi est devenue une station fantôme abandonnée dont les accès ont été coupés suite aux énormes intempéries de l'automne 2016 ! Jamais vu ça ! En attendant, on doit remonter. Comme j'ai vraiment pas envie de me payer un parcours nocturne de fou en revenant entièrement sur nos pas, on remonte à la côte 1840 m. et on s'engage à droite dans la piste nord de la Via del Sale, celle où il faut payer. Mon idée, c'est qu'à la cabane du péage, il y a la petite piste qui permet de descendre sur le village italien d'Upega mais je ne sais plus exactement où elle se détache de la Via del Sale et je me dis qu'il faut que je reconnaisse l'embranchement tant qu'il fait un peu jour et que le relief aide à comprendre où on est.
A 18h.50, on est au péage fermé de la Via del Sale. La pauvre Panda s'est vu parfois rouler en 3ème sur cette piste, ce qui ne lui était jamais arrivé encore ! J'ai pu constater que la fermeture est théorique. Une simple petite barrière mobile qui se déplace d'une main au cas où. Et un panneau d'interdiction de circulation qui n'impressionne personne puisqu'il est présent partout, y compris sur la piste que j'ai retrouvée et qui descend à Upega. Au moment où j'allais plonger la descente, j'ai vu arriver le Defender des gardes du Parc ! Très sympa ! Il s'est assuré qu'on savait comment sortir de ce piège ! On l'a rassuré !!
J'ai réalisé que si on avait débouché de la Via del Sale dans l'autre sens, on ne serait pas allé jusqu'à Monesi !
Ensuite, fin de la descente de nuit, pizza piemontese top niveau à Pieve di Teco, profiterolles maison et retour à Nice à 23h.30. Et gros dodo !!!
