Forum 4x4

oui mais avec l'argent que tu n'as pas le boutiquier peut verser les salaires à ses employés et ça fait boule de neige si ses employés sont assez sages pour s'endetter jusqu'au cou...

cedricfred a écrit :C'est marrant moi c'est l'inverse, je ne comprends pas qu'on accepte de devoir en permanence de l'argent à quelqu'un et donc d'être dépendant (à part pour l'achat d'une baraque pour laquelle tu ne peux de toute façon pas faire autrement). Je ne conçois que de pouvoir me débrouiller seul, j'achète quand j'ai les moyens donc en attendant j'accumule jusqu'à pouvoir. Sinon tu es à la merci d'une personne, d'un organisme, de la bourse, du bon vouloir de l'état et que sais-je encore.
Idéalement une grosse partie à la banque (si tu fais confiance à l'état), une autre en investissement en dur (bijoux, or, immobilier, collection...), une troisième en biftons au fond d'une armoire, mais surtout ne pas être dépendant.

il parle bien Cedricfred

cedricfred a écrit :Le principe de se dire riche des dettes que l'on te doit me semble ahurissant. Du coup puisque on compte en positif les 10000 euros que tu me dois j'ai signé pour une caisse neuve. Donne moi mes 10000 euros que je la paye.
Quoi tu peux pas ?
Comment ça tu peux pas ?
Mais j'ai la caisse moi j'ai signé, je leur dois 10000 euros, on m'a dit que je pouvais les dépenser puisque tu me les dois...

N'importe quoi, on est riche de ce que l'on a point, pas de ce que les autres nous doivent. On sera riche quand ils nous l'auront rendus, pas avant.
C'est comme ça qu'un système s'effondre quand on dépense ce que l'on n'a pas.

le système bancaire planétaire fonctionnait sur les reconnaissances de prêts. une banque était reconnue capable de prêter parce qu'elle avait prêté et donc qu'elle recevrait de l'argent un jour. et plus elle prêtait plus elle avait le droit de prêter.

et puis un jour certaines banques ont prêté à des gens qui ont signé en sachant qu'ils ne paieraient pas ! ça s'est vu... du coup le système s'est bloqué parce qu'il reposait sur une confiance aveugle. mais il y en a qui n'ont pas joué le jeu...

après la guerre de 1870, la première guerre mondiale, la révolution russe, la grande crise de 1929, les évènements de 1936, la seconde guerre mondiale...
les États-Unis devenus maîtres inconstés du monde craignaient que les pays de l'europe qui avaient extrêmement souffert de la guerre (grandes villes totalement réduites à l'état de ruines fumantes) deviennent des lieux de révoltes populaires qui risquaient de virer au communisme ou au socialisme... donc en 1944 a été signé un accord mondial sur un nouveau système bancaire reposant sur les théories de KEYNES... on aime ou on aime pas... mais en 2014 on y est en plein ! et dans ces cas là faut pas baisser la tête... c'est un conseil

cedricfred a écrit :Le principe de se dire riche des dettes que l'on te doit me semble ahurissant. Du coup puisque on compte en positif les 10000 euros que tu me dois j'ai signé pour une caisse neuve. Donne moi mes 10000 euros que je la paye.
Quoi tu peux pas ?
Comment ça tu peux pas ?
Mais j'ai la caisse moi j'ai signé, je leur dois 10000 euros, on m'a dit que je pouvais les dépenser puisque tu me les dois...s.

Ton exemple est la raison de la crise de 2008.

Bebop a écrit :il parle bien Cedricfred

Oui.

Mais, le jusqu'au boutisme n'est pas bon non plus.

Le credit est aussi le moyen pour une boite de se developper.

La ou il y a un souci, c'est quand ca se transforme en consommation full time, en oubliant que ca repose quand meme sur une capacité de remboursement.

Et, quand on arrive a faire un credit pour rembourser un autre, la ligne est largement depassée... Ca a couté leur baraque aux americains, en France, ca coute surtout aux creanciers, vu que la commission de surendettement fait le menage..

ça a coûté leur baraque à ceux qui n'ont pas été capables de rembourser. faudrait aborder là le gros problème des intérêts à taux variables... parce que même des responsables de communes françaises y ont laissé des plumes.

christian.styling a écrit :ça a coûté leur baraque à ceux qui n'ont pas été capables de rembourser. faudrait aborder là le gros problème des intérêts à taux variables... parce que même des responsables de communes françaises y ont laissé des plumes.

Les interets a taux variable, c'est une excellente chose quand c'est clairement monté.

christiqn.styling a parfaitement synthétiser les choses.

A partir du moment où le système monétaire n'a plus reposé sur du "tangible", du "réel", du "concret" (l'or) alors la création de richesses (monnaie) ex-nihilo a été permise.
L'abandon de l'étalon-or consacré par les accords de Gênes en 1922 était le premier pas vers les accords de Bretton Woods de l'après deuxième guerre mondiale évoqués par Christian, accords qui permis à l'économie US de régner sur le monde occidental en imposant le dollar comme référence.

Du point de vue étymologique, le terme "crédit" a la même racine que "confiance", et c'est cette confiance qui a permis une création de richesses comme jamais auparavant et qui a conduit certains économistes à parler d'une véritable "révolte des banquiers" dont les intérêts (sans jeux de mots) ont trop longtemps été contrariés par une réglementation (régulation?) trop coercitive à leur goût.

A ce jour la complexité des interactivités des échanges et la dématérialisation conduit à décupler les effets néfastes de ce type d'allocation des ressources, mais malgré tout les richesses créées n'en sont pas moins colossales (+2.6 millions de millionnaires en dollars dans le monde entre 2013 et 2014)


....bref.... c'est pas la crise pour tout le monde, et plus nous serons nombreux à en chier et plus ils seront nombreux à être de plus en plus riches!

Certaines sociétés à mon avis (notamment les artisans) gagneraient nettement à gérer leurs comptes en bon père de famille, c'est à dire selon moi à dépenser leurs bénéfices plutôt qu'à emprunter. Ca éviterait la banqueroute à certains.
A mon sens il y a deux cas où ils n'ont pas le choix :
- ils ne font plus de bénéfices et ont besoin d'investir (moderniser optimiser) pour relancer l'activité,
- ils ont besoin d'investissements colossaux et on en revient à l'achat d'une maison pour un particulier..

En tant que société ou particulier il est à mon sens particulièrement dangereux d'emprunter par habitude ou parce qu'on ne veut pas attendre d'avoir les fonds mais sans réel besoin. Les gens ne savent plus patienter de nos jours, ils leur faut tout et tout de suite.

Pourtant c'est tellement plus agréable d'obtenir quelque chose dont on rêvait quand il a fallu patienter pour l'avoir et tellement plus gratifiant quand cet achèvement on ne le doit qu'à soit et à personne d'autre.