BBS06 a écrit :.... refaire 50 bornes dans l'autre sens , le responsable me dit de patienter 5 mns et s'en va parlementer avec le reste de son groupe qui du coup se met a s'activer prestement , et les 3 bulldoozers qui etaient là demarrent de concert et "tapent "dans la montagne pour y tracer un semblant de piste cahotique et provisoire mais qui nous permettra de passer .

la rafale de bieres et de tablettes de chocolat qu'on leur a laissés les ont rendus heureux comme des gosses mais c'est les bouteilles de vin français qu'ils ont voulus boire de suite .........et qu'on a du leur ouvrir avant de partir .
on l'a fait avec plaisir , ils l'avaient bien mérité!
Salut
Tien, cela me rappel un peu quelque chose d'équivalent vécu au Maroc.
Roulant sur une des rares pistes dans le moyen Atlas, quelle ne fut pas ma surprise de voir que celle ci devenait de plus en plus délicate à suivre et de moins en moins large. Ah enfin, cela se corse un peu ! me dis je.
Bon, il n’y avait personne qui arrivait en face depuis au moins deux heures. Et la d’un coup des engins de travaux publics sur le coté de la piste. On est à flan de montagne. A un moment, au loin, je vois un bulldozer qui poussait devant lui une montagne de pierre. Je me suis dit, bon il doit travailler à la création d’une nouvelle piste. Ce n’est certainement pas la notre qu’il est en train de détruire. On continue et plus on se rapproche plus on remarque, incrédule, qu’il est bien sur le chemin et que c’est une montagne de plusieurs tonnes de pierres qu’il est en train de pousser devant lui.
Arrivé à 100m de lui on s’arrête et la il nous fait signe de continuer d’approcher. Quelle n’a pas été ma stupéfaction de le voir jeter tout son tas de pierre en contre bas de la piste.

En 5 minutes nous avions à nouveau une piste devant nous. Il était bon pour tout recommencer à nouveau. Il c’est mit de coté et nous à saluer, super sympa.
Une autre anecdote : Un autre jour on suit une piste et la on tombe sur un engin qui avec une lame égalise les pistes. Malheureusement il fait toute la largeur de la piste avec sa lame. Impossible de passer à gauche ou à droite puisqu’il n’y avait que des rochers de chaque coté de la piste. Des blocs de pierre d’environ 50cm de diamètre. Il y a de quoi y laisser des blindages et refaire toute la carrosserie. La encore on s’approche et voilà que le conducteur tout sourire, nous fait signe de venir, il va s’écarter. Il remonte sa lame et rentre dans les pierres avec son engin qui tape de partout. Heureusement que c’était de la grosse tôle bien épaisse sinon il était bon pour faire de la carrosserie.
Le comble c’est que 5 minutes après je me rends compte que j’ai suivi une mauvaise direction et qu’il va falloir revenir sur nos pas. Mireille me regarde incrédule, Non tu ne vas pas faire cela, revenir en sens inverse. Je regarde, j’étudie la carte, le GPS, pas d’autre solution que de reprendre dans l’autre sens.

Il nous revoit venir dans l’autre sens. Je me fais petit,

je m’excuse, je lui montre que je me suis planté, tout cela en langage des signes. Lui toujours avec le sourire, refait la même manœuvre et repasse une nouvelle fois dans les caillasses. On voyait les gros blocs de pierres taper et rouler poussé par l’engin.
Un très grand merci à eux.
Jamais de la vie cela se serait passé comme cela ici.
Plus tard encore, une autre piste, génial on est seul, personne, le monde est à nous.

C’est trop beau. Sauf qu’à un moment on tombe sur un chantier.

Personne, les engins sont la mais il n’y a personne. Bon on teste toutes les possibilités mais la il faut se rendre à l’évidence, pas de piste. On la distingue mais elle est 500m en contre bas. Impossible d’y aller.
On s’est dit, on va bivouaquer pas trop loin et demain on avisera, peut être que les travaux vont reprendre demain. Pas de soucis, loin de tout, une belle nuit passé à la belle étoile. Le lendemain matin, personne, à 10H toujours personne.

Bon la on a été contraint de refaire pas mal de bornes dans le sens inverse avant de retrouver une nouvelle piste.
On n’a pas toujours de la chance.
N’empêche que c’est sympa de vivre de telles anecdotes.
La prochaine fois j’emporterai chocolats et vin, quoique au Maroc ils étaient plus intéressés par les chaussures, habits et crèmes anti gerçures qu’on a laissé aux berbères dans les hauteurs.
A plus
Vincent