Couleurs et solitude d'automne dans nos hautes vallées (Tinée, Ubaye, Var)

[Rem's]

Tes photos sont magnifiques, une nouvelle fois un GRAND MERCI

[Jacques06000]

Les paysages du 04 sont quand même nettement plus beaux que ceux du 06
Pour la piste de Bayasse je suis surpris je l'ai toujours connu "très roulante"

C'est clair qu'il y a de grandes différences d'état de certaines pistes selon les moments. La piste de Bayasse ne m'a jamais causé de problème au point même qu'il y a 7 ou 8 ans de ça, je l'ai descendue avec un Bipper Tepee x2 lentement mais sans souci ! J'avais quand même, le même été, échoué dans le sens montant avec le Bipper, quelques centaines de mètres sous la Pierre d'Annibal dans un passage pierreux pentu.

Avec la Panda, aucun souci.

Je pense que les difficultés rencontrées il y 2 ou 3 jours viennent du fait que la piste s'est quand même un peu détériorée au fil du temps et surtout que depuis près de 3 semaines où elle est en période d'interdiction hivernale, il n'y a plus personne qui passe et qui ..... nettoie les pierres tombées ! Ce qui m'inquiète davantage, c'est la pose du panneau "chemin non carrossable" cette année qui laisse à penser qu'il n'y aura plus beaucoup d'entretien de cette piste !

Un pote italien avec son équipement haut de gamme y est peut-être passé hier ou aujourd'hui. Les locaux disent en rigolant qu'il transporte avec lui de quoi débiter un séquoia géant en un quart d'heure !! Normalement, après le passage de cette tornade musclée, s'il y en a qui veulent emprunter la piste, ça devrait le faire sans souci !!!

Des changements comme ça, on en connaît tous. Je me souviens que la piste qui monte de La Brigue au Col du Tanarel et au Saccarel était un vrai défi pour qui roule en 2 roues motrices il y a quelques années de ça alors que l'été suivant, avec un peu d'entretien, on ne la reconnaissait plus !

Et si on veut voir à quel point les choses changent vite, il suffit d'aller faire un tour dans l'arrière-pays de Vintimille (autour de Gouta) ou d'Imperia pour voir ce que certaines pistes sont devenues après la tempête Alex de l'an dernier ! C'était déjà dur de chez dur pour la Panda mais là, j'ai jeté l'éponge pour certains parcours !

[Jeep22]

Merci beaucoup, j'apprécie ces grands espaces et la façon dont tu racontes

[Jacques06000]

Allez ! Un peu de couleur dans ce week-end bien gris ! Peut-être la der de 2021 dans la partie la plus haute de nos montagnes des Alpes-Maritimes et des Alpes ligures ! Juste avant l’arrivée du mauvais temps pour la Toussaint. Va savoir à quelle altitude la neige va tomber ! Il fait tout de même assez doux et ce devrait être relativement haut, sans doute au-dessus de 2000 mètres. Mais, à 2000 mètres, sur les versants mal exposés, ça risque de devenir ensuite difficile !


Pour cette nouvelle sortie, on met le cap sur la Haute-Roya. C’est avec curiosité qu’on s’engage dans cette vallée après être sorti de l’autoroute à Vintimille. On sait qu’on peut circuler jusqu’à Tende mais ce qu’on ne sait pas, c’est le temps que ça va prendre ! La première mauvaise nouvelle, c’est que juste avant Airole, les 3 kilomètres de tunnels successifs situés en Italie sont réglés par des feux tricolores avec une attente possible de 25/30 minutes (ce qui a été notre cas !). Ceci vient du fait que la crue de la Roya lors de la tempête Alex a emporté une partie de la route juste à l’entrée du 1er tunnel quand on remonte la vallée. Ce court passage est donc à voie unique. Cette situation de longue attente, on l’a déjà connue ces dernières années durant les interminables travaux qui se faisaient dans ces tunnels. On est habitué !

Plus haut dans la vallée, je n’ai pas fait le compte des passages à voie unique réglés par feux également mais là, les attentes sont nettement moins longues, heureusement ! En tout cas, les traces laissées par le passage de cette tempête sont toujours très impressionnantes. Une catastrophe vraiment sans précédent.

Quand on prend la route de La Brigue à la sortie de St-Dalmas-de-Tende, le temps passé à remonter la vallée aura été d’environ 1h.40. Et tout de suite, pratiquement plus aucune trace de dégâts ! La petite vallée de la Lévanza où se situe La Brigue semble avoir été en grande partie épargnée.

Mon objectif est d’explorer plusieurs pistes pour la plupart ex-militaires qui parcourent les reliefs proches de La Brigue. Je les connais mais d’il y a 15 ou 20 ans et les choses ont forcément dû changer depuis !

Bonne surprise ! Elles sont tout à fait accessibles ! Pas de nouvelle interdiction ; celles qui existent sont connues de longue date et sans surprise ! Elles sont en bon état (en meilleur état même qu’à l’époque !). Le temps est superbe. Il ne reste plus qu’à profiter de cette belle journée !

Nous voici dans la montée de la Baisse de Peluna où nous faisons la rencontre d’une belle équipe d’ânes grands amateurs de biscuits secs ! Adieu le casse-croute de l’après-midi ! Mais comment résister à d’aussi sympathiques animaux !











La Baisse de Peluna est paisible avec son petit oratoire et la Baisse d’Arpèse qui suit l’est tout autant ! On est seul ! Euh ! …… avec les ânes !!!









De la Baisse d’Arpèse, on aperçoit le célèbre Mont Saccarel couvert d’un fort ruiné sur la crête frontière.





On se dirige maintenant vers la Baisse de Géréon puis celle de Lugo. La piste se termine après la Fontaine des Chiens (qui était à sec) dans un vallon descendant sur le village de Fontan. La piste se dégrade alors brutalement et en une centaine de mètres devient un simple sentier.











On fait demi-tour et on profite des vues remarquables sur les hauts sommets dominant la Vallée des Merveilles, notamment la belle Roche de l’Abisse sur la crête frontière au sommet de laquelle je suis monté assez souvent dans le passé.









Redescendu à La Brigue, on décide de remonter la piste de l’Amitié vers la Baisse de Sanson. On a vraiment choisi une journée tranquille car même là, sur cette piste de l’Amitié, on ne croise qu’un seul véhicule dans la montée. Du Col Sanson, la vue porte sur la Mezzaluna (demi-lune en italien) dont la forme en demi-cercle apparaît clairement sur la deuxième photo ci-dessous. On y sera pour notre seconde journée !







On descend de cette Baisse de Sanson côté italien. Au bord de la piste, on rencontre un étonnant troupeau de vaches formé de tout un tas d’individus de races de montagne bien différentes. Deux d’entre elles ont entrepris un sérieux nettoyage à grands coups de langue ! A moins que ce soit un témoignage d’affection !















Vers Realdo, il fait bien sombre quand on passe près de l’oratoire bordant le chemin.





On finit à Triora, un village fantastique qu’on a toujours adoré. Quelque chose de bien particulier émane de ses caruggi (les ruelles ligures). Et comme on a la chance d’être seul à les parcourir vu l’heure qu’il est, la charme est total.











Cette première journée en appelle une autre ! Car le coin est riche ! Et tant qu’il fait beau …… !!!

[Jacques06000]

Pour la seconde journée, je vise un grand classique, le tour complet de la région de Triora entre le Colle Langan et le Passo della Teglia. Une bonne cinquantaine de km de pistes militaires en continu !

On prend donc la direction de Colle Langan qui fait communiquer Pigna dans la vallée de la Nervia et Molini di Triora dans celle de l’Argentina.

Plus haut, la montée vers Colle Melosa où débute la piste militaire est bien aux couleurs d’automne espérées ! On se fait un petit zoom sur l’ancienne caserne de Monte Grai où passe notre piste.







La montée est devenue lente avec la Panda car, si la piste est souvent belle comme sur la photo ci-dessous, en certains endroits, les pierres utilisées par le génie militaire pour la construction de la chaussée génèrent des vibrations telles qu’on ne dépasse pas les 10 km/h ! C’est le défaut de ces anciennes pistes stratégiques mais l’avantage est que les averses ont plus de mal à y creuser de profondes rigoles d’écoulement !







Les vues sont très belles. Sur la deuxième photo ci-dessous, un zoom sur le parcours spectaculaire de la piste du Garezzo avec son tunnel sous le col. On y sera plus tard !







Ce Mont Saccarel, on ne le rate jamais ! Pas étonnant que d’en haut, la vue porte loin !







On arrive à Marta et ses casernes ruinées à près de 2000 mètres d’altitude. Il n’y a absolument personne !









On descend sur la Baisse de Sanson où on coupe l’itinéraire de notre première journée. En se retournant, on se dit que celui qui s’engage dans la piste d’où on vient aura un peu de lecture à faire !!!





En allant vers la Baisse de Colle Ardente, on voit …….. le Saccarel ! Cette fois, coup de zoom maxi sur la Statue du Rédempteur sur la crête ! On guette dans les airs le vol des gypaètes qu’on avait aperçus l’année précédente mais, cette fois, rien !









Nous voici dans le tunnel courbe de Colle Ardente. L’armée avait jugé intraversable le couloir pentu qui descend du Saccarel à cause des chutes de pierre et des avalanches. D’où ce tunnel courbe de près de 500 mètres dans lequel on aperçoit les emplacements destinés aux anciennes lampes à huile d’éclairage !









Mais la Panda est souffrante ! Un tac tac tac tac en roulant me rappelle une situation identique que j’avais connue vers 110.000 km. Un soufflet de cardan doit être endommagé. Comme la fois précédente, la graisse restante suffit pour qu’on n’entende rien quand on démarre à froid mais dès qu’elle devient plus fluide à chaud, le bruit, tu ne le loupes pas ! Et comme elle a maintenant 213.000 km !!! On sera donc un peu moins serein que le premier jour mais, vu l’expérience précédente, je me dis que ça le fera !
De la piste, on zoome en-contrebas sur le village de Verdeggia qui est le plus élevé de toute la Ligurie !







Soudain, un chamois est en vue ! Plutôt rare dans ce secteur ! Juste le temps d’en faire quelques photos !








Autre surprise, une petite boule traverse la piste. Catherine qui a un œil de lynx repère l’endroit où elle s’est arrêtée. Je me penche et clic ! une photo ! C’est un petit campagnol qui n’en mène pas large ! On le laisse tranquille et on poursuit.





La piste grimpe vers le Colle di Garezzo et son petit tunnel. Toujours spectaculaire, cette montée sur un versant très raide qu’on avait vue au zoom bien avant.













Le versant nord du Garezzo nous offre de belles vues avec, au premier plan, de petits hameaux ceinturés de feuillages d’automne.










Vers Pian di Latte, le brouillard qui s’élève des vallées modifie le paysage.







Soudain, rencontre avec un troupeau de Piémontaises qui semblent très intéressées par notre Panda ! Personne ne s’enlève ! On parlemente et on finit par passer en ramassant de beaux coups de langue sur les vitres de chaque côté ! Vu la poussière, je ne suis pas sûr qu’elle se soient régalées !!!





En approchant de la Mezzaluna qu’on avait aperçu de loin tout à l’heure, la forêt occupe peu à peu tout le paysage. La descente au milieu des hêtres principalement est vraiment très agréable avec le soir qui tombe !















Seconde et dernière journée bouclée ! Mais maintenant, faut penser à emmener la Panda chez le toubib ! Car sinon, ce serait vraiment tenter le diable !

[Jeep22]

Merci beaucoup pour cette sortie magnifique et très bien contée

[BBS06]

super jacques , com d'hab !
merci d'avoir mis un peu de couleur et d'air frais dans la grisaille humide de cette journée !

[skyfish]

que tu me donnes envie d'aller y faire un (grand) tour
je note tous ces noms et les trouverai sûrement sur le web, grazie mille Jacques

[STAN-43]

images superbes !

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[ToyoDzo]

Chouette à lire et à voir les images.

Les couleurs d’automne sont géniales.

J’aime bien la discussion avec les vaches.

Monique