funquad a écrit :Hier, j'ai fait une boulette, enfin, discutable, ce n'est pas vraiment une erreur de conduite, mais j'ai merdé dans l'exécution d'une manœuvre délicate. Je suis conscient que pour le gars qui arrivait et qui avait la priorité, le résultat est le même, il a été obligé de freiner sec pour éviter de n’emboutir.
C'est sur une toute petite route, qui rejoint une départementale plus large et assez fréquentée, à un carrefour, donc. J'ai un STOP, mais le carrefour est très mal foutu, dangereux, la petite route est en biais, il faut tourner la tête complétement pour voir les voitures arrivant sur la droite, et il y a un virage sur la route principale, 50 m avant le carrefour; Comme c'est en zone boisée, il n'y a pas de visibilité, et 50 m, ce n'est pas énorme, surtout que la route principale possède un bon revêtement et qu'elle est assez large, et c'est en rase campagne, donc les voitures roulent généralement à 90 ou 100 km/h, voir plus parfois.
Bon, j'arrive au STOP, je m'arrête, point mort, rien à gauche, je tourne la tête, rien à droite, j'enquille la première et je m'insère sur la "route du Morvan". J'entends un couinement de frein, et je vois dans mon rétro une camionnette juste derrière mon cul, il a failli m'emboutir !
Est-ce que je ne l'ai pas vu, est-ce qu'il arrivait trop vite (normalement c'est 80 km/h à cet endroit), je ne peux pas dire, je n'en sais rien, je ne peux pas savoir, j'ai juste vu le résultat, et le résultat c'est qu'il a failli me défoncer le cul ! Bon, je prends ma part de responsabilité, parce que depuis que je suis en retraite, je me traine sur la route, c'est-à-dire que je respecte scrupuleusement la législation sur la vitesse. Mais, du coup, j'avoue que je ne suis pas vif, je démarre pépère, et, dans ce genre de contexte, ça craint de trop trainer.
Bon, le gars n'a pas klaxonné, j'ai bien vu qu'il était colère, mais il m'a suivi sur 8 km, jusqu'à ce que je me bifurque pour rentrer dans le parking de la jardinerie. Pas de signes ni d'injures, je m'en sors bien ! Cette petite route est un raccourci pour rejoindre la route principale qui va à la ville voisine, mais elle est très peu fréquentée, je comprends pourquoi : elle est dangereuse.
Je me demandais ce que j'aurais fait, à la place du type !? Probablement que si il n'a pas été trop virulent, c'est qu'il a compris qu'on avait chacun une part de responsabilité ...
Et vous, comment gérez vous vos erreurs de conduite ?
D'abord, tu as certainement eu du bol, si l'autre était en train de téléphoner ou de regarder Netflix au volant, ça ne serait pas terminé comme ça. Et de temps en temps, ça fait du bien de savoir qu'on a juste
frôlé la catastrophe. Et c'est tant mieux...
Et je comprends bien les circonstances, avec une visibilité faible, je ne pense pas qu'on puisse parler de boulette mais d'imprévu. L'indulgence et la compréhension sont absolument de mise dans ces conditions.
Mais ce n'est que mon avis. Et ça ne se passe malheureusement pas toujours comme ça.
J'ai eu un accrochage il y a quelques années.
Je tourne autour d'une place à Liège, à la recherche d'une place de parking, près d'une église pour aller à un enterrement (à 100 km de chez moi).
Tout est plein, y'a des voitures parquées partout, mais vu la hauteur du gros, je vois bien au dessus des autres, vue bien dégagée. Et zéro trafic, il est 10h du matin, je n'emmerde personne en roulant à 10 km/h.
Toutes les rues autour de cette place sont en sens unique, ça tourne comme dans un rond-point, mais la priorité de droite est d'application partout (on est en Belgique).
Je prends une rue en U qui tourne à gauche pour continuer mon deuxième tour de la place (ou étais-ce mon troisième tour?).
Cette rue rejoint une autre rue venant de droite, donc je zieute un coup d’œil pour être sûr que personne ne vienne de ce côté.
Et boum...
Une dame roulant en Golf en marche arrière venant de ma
gauche me rentre dedans (pare choc AV, coin gauche).
Je ne l'ai absolument pas vue arriver, ayant regardé
une seconde à droite, je n'ai pas vu l'accident alors que j'étais au volant et que je ne devais pas dépasser 10km/h.
Le KDJ s'est arreté net (les morceaux de plastique des feux de la Golf au sol en attestaient).
La Golf a rebondi sur près de 2m...
La dame (enceinte) se plaint de douleur au genou, elle a tapé dans le tableau de bord.
Mon pare choc est griffé, et les attaches sont un peu pliées, rien de grâve. Il sera remplacé par l'assurance parce que les griffes étaient trop profondes!
La Golf est déclassée (perte totale, réparations trop chères au vu du prix de l'auto).
Comme elle n'avait pas confiance (pas son premier accident, et "elle s'est déjà fait avoir"), elle a fait appel aux flics pour le constat. On a attendu une heure, ils l'ont aidée à compléter sa partie.
Résultat des courses...
L'enterrement n'ayant pas été reporté, je n'ai pas pu y assister. Ils ne m'ont pas attendu... Bon, comme ce n'était pas le mien, je comprends.
Le constat a été mal rempli par les flics,
aucune case n'a été cochée dans la partie de la dame, malgré mes protestations.
La dame a menti en affirmant qu'elle suivait la même route que moi et qu'elle "allait reculer" et qu'elle voulait prendre une place de parking de l'autre côté du carrefour (qu'elle "allait" traverser en reculant, donc).
J'ai contesté, envoyé des photos à l'assureur (dont celle ci-dessus), où on voyait bien les deux voitures quasi à angle droit (donc on ne suivait pas le même chemin sans avoir déjà faire de marche arrière), et expliqué que la position de la Golf ne peut pas s'expliquer par les lois de la physique si elle était bien à l'arrêt au moment de l'impact. Donc que la dame est une menteuse.
Deux ans après l'accident, j'ai constaté que ma prime d'assurance (la partie de base) avait été multipliée par 4! Sans avertissement.
Mon assureur n'a rien fait dans ce dossier. RIEN. Aucune communication, je n'ai été averti de RIEN, mis au courant de rien, aucun suivi du dossier.
Il y a eu un jugement auquel je ne suis même pas certain qu'il ait envoyé un avocat (malgré ce que je paye pour ça) vu qu'il ne peut pas me donner de nom. Et je n'ai même pas été prévenu. Je l'ai appris un an près.
Le juge a considéré que, comme les deux versions différaient, la conductrice la Golf avait le bénéfice du doute et je n'avais qu'à faire attention. J'ai donc été déclaré en tord. J'ai (via mon assurance) payé une autre Golf à cette menteuse.
Epilogue...
J'ai changé d'assureur.
J'ai installé une dashcam.
On le droit de commettre des erreurs. Mais pas de mentir.
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