Un jour pas comme les autres

Sujets généraux, la technique et la pratique. Comparatifs, et retours d'expérience, sur les 4x4.

Modérateur : mimouss

Avatar du membre
roussje
Quatre-Quatreux
Messages : 3076
Date d’inscription : janvier 2004
Localisation : Alicante (Espagne)
Statut : Hors ligne

Un jour pas comme les autres

#1

Message par roussje »

PAC, une abréviation qui a différents sens. Au féminin cela signifie « Politique Agricole Commune », au sein de l’Union Européenne. Au masculin c’est le... « Piège à Cons » ! C’est le contraire du pot de potion magique d’Obélix, où il est le seul à être tombé dedans quand il était petit. Ici tout le monde y passe et à de multiples reprises. C’est une forme d’apprentissage, aussi bonne que les autres, qui commence dès l’enfance et qu’en général on n’oublie pas. Je l’ai pratiquée le plus souvent en groupe, les risques sont alors limités car les conséquences sont ensuite partagées. Mais ici j’étais seul.
Vendredi 18 janvier 2020, le soleil s’est levé, c’est un beau jour d’hivers. Un jour comme les autres commence en Espagne. J’ai besoin d’activité, suis en forme, plein d’énergie et j’ai du temps libre durant l’après-midi. À quinze heures je décide alors de terminer la reconnaissance d’une ballade dans une très belle région, située à une quarantaine de kilomètres. C’est au barrage de Elche, une muraille séculaire de pierres taillées où ne se trouve aucune construction récente, on se croirait loin de toute civilisation alors qu’à quelques kilomètres se trouve la ville. Un bel ouvrage dans cette vallée creusée dans la roche, un joli plan d’eau, de la verdure comme on en trouve rarement dans cette région asséchée, et où seule la nature nous entoure.
Barage Elche.jpg
Il me reste à découvrir environ un quart du pourtour de cette étendue d’eau de quatre kilomètres de long. Le but est de voir par où on peut cheminer et en garder la trace sur une tablette pour la suivre à nouveau, plus tard, en groupe pédestre. Cela ne devrait donc pas durer longtemps car je suis en 4x4 et je pense que je serai de retour chez moi avant dix-huit heures, moment où la nuit tombe en cette période.
J’arrive en trois quart d’heure au dernier endroit où je suis passé il y a quelques jours et entame donc la reconnaissance de cette partie de chemin qui m’est encore inconnue. La vue est magnifique, ça roule sans problème sur cette piste de pierres et terre durcie par la sécheresse alors que l’étendue d’eau se trouve très proche, à mes pieds presque. Après six cent mètre le chemin descend dans le large lit d’un ruisseau qui est presque à sec. Il a actuellement un très faible débit, seul un filet d’eau de quelques centimètres de d’épaisseur sur deux mètres de large traverse la piste avec soixante-dix mètres de terre sèche en avant et une dizaine sans plus au delà. A peine quelques traces de pneus profondes retiennent encore de l’eau stagnante en leur fond sur cette grande largeur. Le reste supporte une fine pellicule blanchâtre, comme si de l’eau salée avait séché. Deux pistes parallèles traversent ce petit « rio », cela démontre qu’il est parfois difficile à franchir, que l’eau peut venir en abondance. On le sait, parfois les petits ruisseaux font les grandes rivières.
Je jette un coup d’œil et conclus rapidement qu’aujourd’hui n’importe quelle voiture pourrait y passer, même si elle n’est pas tout terrain. Je m’y lance donc en douceur, sans aucune inquiétude, en suivant une trace ancienne. Mais Les apparences sont souvent trompeuses et lorsque je crois sortir sans problème, d’un coup, mon véhicule bascule sur la droite et n’avance plus. Je n’avais pas détecté sous la flaque d’eau ce trou profond, d’une hauteur de roue quand même. J’essaye la marche arrière, rien ne bouge, j’effectue diverses tentatives dans tous les sens, en bloquant les différentiels de mon 4x4 pour garantir que les quatre roues tournent ensemble, mais rien ne se passe. Cette terre glaise est extrêmement glissante et les pneus paraissent totalement lisses une fois imprégnés. La Mercedes est assez incliné pour qu’on ne puisse ouvrir la porte du côté bas, elle touche déjà le sol et de l’eau pénètre par cette voie. Cela n’a l’air de rien mais pourtant il n’est pire eau que l’eau qui dort, et je vais l’apprendre à mes dépends.
4x4 Elche.jpg
Heureusement j’ai équipé il y a deux mois la Mercedes d’un treuil. Normalement cet appareil électrique avec son câble peut vous sortir de toutes les difficultés. Je l’ai acheté pour pouvoir partir seul dans les endroits difficiles et n’en ai pas encore eu besoin. C’est une bonne occasion de m’en servir ! Mais il est installé dans le pare choc qui se trouve alors juste au dessus de l’eau. Pas gênant, je préfère avoir les chevilles trempées avec des souliers boueux mais ne déranger personne. Je m’en sortirai facilement seul. Je m’avance donc et sens l’eau qui pénètre les chaussettes et le pantalon. Elle est plus froide que je n’imaginais ! Ce n’est pas trop gênant, je ferai un effort et la supporterai. Les pieds s’enfoncent lentement dans la boue gluante, je veux en lever un, y arrive mais la chaussure reste collée au fond. J’y remets vite le pied et tente de la remonter à l’air libre avec force. Une aspiration se fait alors entendre, c’est l’appel à l’aide susurrant d’une noyée. Heureusement elle finit par se détacher et décide de me rester fidèle, fixée au pied. Tout cela me permet de brancher ensuite la commande du treuil et attraper son câble que je déroule sur une dizaine de mètres, de quoi atteindre les arbres les plus proches. Sûr de moi je l’accroche aux bases bien solides de ces troncs situés en zone sèche. Je retourne à la voiture, ne pouvant qu’y introduire la boue collée à mes chaussures, et utilise l’outil magique. Bien entendu c’est un succès, en quelques secondes il m’extrait de cette glue et je me retrouve autonome sur sol sec. Plus qu’à libérer le câble de son point d’attache, le rembobiner et repartir libre comme l’air.
Après quelques dizaines de mètres j’aperçois au loin un grillage complété d’une porte fermée à l’entrée d’un champ cultivé. Inutile donc de continuer dans cette direction, même si je n’ai jusqu’à présent découvert que huit cent mètres de ballade supplémentaire, ce qui est peu pour cette après-midi. Plus qu’à faire demi-tour et repasser par cet endroit difficile. Je m’en suis sorti à l’aller, alors pourquoi pas au retour ? Dans le pire des cas je suis capable de franchir avec le treuil maintenant. J’arrive au ruisseau. Il y a deux voies parallèles et celle que j’ai prise à l’aller m’a joué une mauvaise surprise avec son trou caché. Je passerai donc par l’autre au retour ! Et c’est donc sans craintes que je passe dans l’autre sens sur l’autre voie. Je ne prends même pas la peine de m’élancer … mais surprise, après seulement trois mètres la Mercedes s’immobilise à nouveau. « Pas grave ! » je pense, mon treuil est déjà prêt et en dix minutes j’aurai traversé.
Je sors donc du véhicule, n’hésite plus à mettre les pieds dans la boue et cherche un bon point d’attache pour ce câble qui m’a sauvé il y a quelques instants. Il n’y a aucun pieu ou piquet, seuls quelques arbustes et j’en choisi un auquel j’arrime le tout. Je remonte à bord et sûr de moi active le treuil. Malheureusement le sol dans lequel se trouve ce point de prise n’est pas très solide, le jeune arbre se dérobe et vient vers moi, ce qui n’est pas du tout ce à quoi je m’attends. Je réfléchi donc à une autre solution : je vais recommencer et optimiser le travail. Le câble n’était pas tendu au niveau du sol, des buissons le faisaient légèrement remonter, peut-être cela l’a-t-il tiré vers le haut lors de la tension ? Je vérifie s’il y a mieux et trouve un congénère du premier à ses côtés. Il sera le nouveau point d’attache. Cette fois je m’applique, entoure bien la base du petit tronc chétif, écrase ces plantes de vingt centimètres qui font remonter le câble qui sera maintenant en ligne parfaitement horizontale, parallèle au sol. Cela me prend un peu plus de temps mais sera parfait. Ensuite vient l’action, alors que je fais bien tourner les quatre roues à la bonne vitesse j’active la commande du treuil en continu. Mais malgré tous ces préparatifs accomplis avec application le même scénario se déroule, le second arbuste cède. Alors le doute apparait, les craintes se multiplient, y parviendrais-je ?
Je perds encore dix minutes pour un troisième essai, mais le résultat est le même. Je me rends alors compte que ce treuil n’est pas la panacée universelle. Le désarroi s’installe. Pire, le doute m’envahi ! Je suis tombé, j’ai plongé même, dans un piège à cons… ? (PS : J’avais déjà pensé à une ancre terrestre pour la fixer dans le sol dans cette situation, mais ne trouvais pas cet achat urgent)
Il est alors quatre heures et demie de l’après midi, je viens de perdre une demie heure et ne trouve pas d’autre solution fiable. Après quelques minutes de réflexion j’en conclus que je ne pourrai m’en sortir seul et qu’il vaut mieux recevoir l’aide d’un autre 4x4 car j’ai déjà eu pas mal d’expérience en groupe et cela à toujours fonctionné. J’appelle alors Christophe, il m’a déjà dépanné dans un chemin où j’étais tombé en rade il y a quelques années. Il a de l’expérience, des connaissances, de la méthodologie, le sens de la physique dont il connait les lois, les forces, comment les appliquer, les calculer, les utiliser. C’est un maitre dans son domaine, il connait tout.

C’est alors que je me rends compte qu’à peine à quelques kilomètres de la civilisation, c'est-à-dire ville ou village, et dans une petite vallée d’à peine vingt mètres de profondeur je ne capte pas le réseau téléphonique. Mes premiers essais sont infructueux. En me déplaçant de quelques mètres je parviens à joindre mon ami, ou du moins son téléphone car j’entends clairement la sonnerie mais personne ne répond. Peut-être est-il occupé ? Ou à laissé l’appareil à recharger et ne m’a pas entendu ? Heureusement quelques secondes plus tard il me rappelle. Durant notre discussion entrecoupée fréquemment par cette mauvaise connexion, la ligne met fin à notre communication. Mais au bout de trois appels je crois que le message est passé, Christophe est disponible et va venir m’aider ! Ouf, je suis sauvé, dans deux heures je serai à la maison car il lui en faudra une pour se préparer et venir, ensuite un quart d’heure pour me débloquer puis nous rentrerons en trois quart d’heure. Pour lui donner ma position exacte je marche quelques centaines de mètres pour arriver sur le sommet d’une colline avoisinante. Là le réseau est disponible. J’utilise alors l’outil magique de mon téléphone, Google Maps, qui me permet d’envoyer le point précis où je me trouve, ce qui lui permettra de me rejoindre. Sans cela il lui serait très difficile de me trouver. Puis je patiente en admirant ce paysage magnifique, en visitant les alentours où se trouvent des aqueducs qui servent comme point de repère pour nommer les lieux : à ma gauche il y a le « pont des quatre arches » (puente de los 4 ojos) et à ma droite celui « des cinq arches ». Je préviens ma femme, lui annonce que je suis coincé mais qu’elle ne s’inquiète pas car quelqu’un vient me dégager. Pour être sûr que mon aideur arrive par le bon côté je pointe sur la carte l’entrée d’un petit chemin, pas évidente à trouver, et l’envoie aussi tôt par 4G. Malheureusement cela lui fera perdre du temps car le lieu ne sera pas correct et il perdra dix minutes pour en approcher et se rendre compte que c’est un coin inaccessible, en dehors de toute piste et où personne ne l’attend.
Aqueduc Elche.jpg
A cinq heures moins quart j’entends le bruit d’un moteur, me lève et vois au loin Christophe qui arrive. La libération approche ! Je crie, fais de grands signes, cours jusqu’à son Toyota et monte, on va directement sur les lieux du combat. Et en regardant à son tour le paysage il me dit que c’est beau par ici. Et je confirme, c’est magnifique, ça nous change des coins arides et sans verdure que nous voyons tous les jours.
Laguna Elche.jpg
Nous arrivons, il s’arrête et va à son tour reconnaitre les lieux. Ca a l’air simple, la solution est limpide, il arrêtera sa voiture sur le sol séché, elle servira de point d’appui et j’y accrocherai le câble. J’approuve et on s’exécute. C’est rapidement installé, une fois en place cela va maintenant aller vite. Je monte dans le véhicule immobilisé, démarre le moteur, bloque les différentiels, passe en vitesse courte, enclenche la marche avant et active le treuil. Je vois le flexible se tendre, tracter, il s’enroule en continu mais étrangement rien ne bouge, je n’avance pas. Après que le pare-choc en a avalé quelques mètres j’arrête car je ne comprends pas ce qui se passe. Le câble se déplace mais à l’air toujours aussi long. Serait-ce une déformation de l’espace-temps décrite par Einstein ? Je redescends et rejoint Christophe qui en fait de même. Il me crie : « C’est moi qui bouge ! ». Une fois arrivé près de lui je vois les quatre traces de pneus qui ont creusé le sol sur trois mètres. Je n’avais rien remarqué mais c’est lui qui s’était avancé malgré les roues bloquées, pas moi hélas.
On cherche un endroit stable, où la terre à l’air plus dure, réinstalle le tout et recommence l’opération. Mais c’est un nouvel échec, la même chose se passe, même si j’avance de trente centimètres lui s’est déplacé de deux mètres.
Il faut encore améliorer ! Alors avant de recommencer on cherche de quoi bloquer son 4x4. Pas facile, rien n’est disponible dans les environs. Je trouve une grosse pierre, celle sur laquelle je prenais appuis pour monter dans ma voiture sans ramener trop de boue. Pas grave, c’est déjà bien sale à l’intérieur, je m’en passerai. Je la prends et la place sous son pneu avant droit. Cela devrait fonctionner maintenant. Dans une flaque d’eau je me nettoie les mains alors pleines de vase. Et on recommence. Nouvel essai, nouvel échec !
La quatrième tentative nous attend, il faut faire mieux. On a compris, il ne faut pas choisir la solution la plus facile, évidente, simplissime, non, car à vaincre sans péril on triomphe sans gloire. On se motive, on redémarre. Il y a une petite bordure de terre en travers, qu’on n’avait pas vue. Elle nous aidera, servira d’appui supplémentaire. Christophe y place son Toyota et y joint la première pierre. J’en trouve une autre dans la boue. Elle est lourde, difficile à porter mais j’arrive à la placer devant la seconde roue. Je reprends mon souffle, nous nous lavons tous les deux les mains dans les flaques d’eau les plus proches. Plus qu’à se mettre à nouveau en place. On en a maintenant l’habitude. Mais à nouveau seul un véhicule bouge, et comme lors des essais précédents c’est le mauvais.
On réalisera un cinquième essai dépité, sans expectative, et le résultat sera le même, désespérant et sans surprise. Cela fait près de deux heures qu’on travaille sans succès. Cela fait trop de « sans » et nous en discutons. Plus de moyens, c’est cela qu’il nous faut, beaucoup plus face a cette situation difficile. Tout avait l’air simple mais il ne faut pas se fier aux apparences, c’est beaucoup plus compliqué qu’on le croyait.
Il y a deux voies séparées de quelques mètres :
Piste Elche.jpg
C’est décidé, à sept heures moins quart nous repartons chercher du matériel à la maison. Je devrais avoir tout ce qu’il faut pour nous dépanner. En route je propose à Christophe d’appeler un autre pratiquant de tout terrain pour nous aider, il s’appelle Philippe. Qu’en pense-t-il ? Il me répond : « Oui, essaye, ça l’amusera aussi ! ». « Amuser ! », il trouve cela amusant lui ! Est-ce vraiment le cas quand on est coincé depuis près de trois heures dans un traquenard, voir même un piège à cons? Je téléphone, ça décroche. Je lance immédiatement : « Est-ce que je suis bien au poste de sauvetage de 4x4 plantés près d’Elche ? ». La réponse est immédiate, c’est « Oui ! », sans attendre une seconde de réflexion pour comprendre la tentative d'humour de la question. Ouf, sauvé ! Avec deux voitures de retour plus rien ne nous arrêtera. Puis lui aussi est un vieux de la vielle qui a de l’expérience, est passé partout, sur tous les terrains. Rien ni personne ne lui résiste.
Durant le trajet le temps se fait long, les pieds trempés depuis bientôt trois heures sont glacés, veulent se réchauffer et me le font savoir. L’odeur légère mais persistante de la boue m’incommode, elle doit contenir des matières organiques en décomposition. A dix-neuf heure trente nous arrivons. Pendant que Christophe fume une cigarette j’enlève les chaussures, un modèle de bateau, normalement légères avec des lacets en cuir. Maintenant elles sont lourdes, pleines de boue et même déchirées, bonnes à jeter. Je hôte ensuite les chaussettes trempées et pleines de vase également.
Je monte en vitesse me laver les mains et enlever l’écharde qui s’est insérée dans la paume. Ca faisait mal mais maintenant ça va mieux. Je récupère ensuite des chaussettes épaisses et les grandes bottes en caoutchouc que je n’ai plus utilisées depuis au moins dix ans. Je perçois immédiatement la différence, c’est sec et chaud, je me sens mieux maintenant. Pendant ce temps Philippe est arrivé avec son fils Ange, un adolescent toujours intéressé par les ballades tout terrain et la découverte de nouveaux espaces. Ils ont emmené deux câbles solides et une corde marine plus fine, cela pourra nous servir. Je passe prendre dans le garage trois câbles dont deux rigides et un élastique, deux plaques de franchissement, quatre manilles textiles et une pelle à sable. Avec cela on devrait avoir tout le matériel nécessaire, voire plus.
C’est vers huit heures moins quart que nous repartons et rejoignons l’autoroute. Nous n’allons pas à trop vite car la Jeep est ouverte. Christophe montre le chemin jusqu'au début de la piste. C’est alors que je reprends le relais avec la trace sur la tablette. Il fait nuit noire, tous les beaux paysages ont disparu. Il n’y a aucun éclairage artificiel et la lune est cachée. On ne voit pas très loin, c’est beaucoup plus difficile de se diriger maintenant. Je les emmène sur une ancienne trace, la piste est très ravinée, elle n’a pas été entretenue depuis longtemps. Je me rends alors compte que ce chemin, moins long, n’est pas celui que nous avons suivi tout à l’heure, en meilleur état et plus sûr. Nous faisons alors demi-tour, l’adage est confirmé, les plus courts chemins ne sont pas toujours les meilleurs. Nous rejoignons finalement à huit heures et demie le véhicule abandonné.
Nous recherchons la meilleure solution d’extraction que nous suivrons. Nous ne choisirons pas la plus simple, ce serait trop facile et pas assez fiable, il ne faut pas sous-estimer son adversaire. Après discussion nous mettrons les deux tout terrains en parallèle, chacun avec son propre câble rigide, qui sera fixé au bout de celui de mon treuil. Cela formera un « Y », la Mercedes sortira alors facilement grâce à ces deux points d’appuis, et nous pourrons ensuite rentrer.
Mais il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué : cela ne se passera pas comme prévu ! Dès le premier essai, ma voiture n’avance pas comme espéré. Ce n’est pas le treuil qui manque de puissance face à l’effort, au contraire, il montre sa force et ce sont les deux autres voitures qui s’approchent. Pas de chance ! Pas grave, on va recommencer et cette fois soigner les positions, mettre des pierres sous le roues, pré-tendre les câbles. Rien ne sera laissé au hasard, cet échec sera l'exception qui confirme la règle. On prépare tout comme prévu, contrôle chaque détail, les point fixes sont bien placés, stables, ne bougent plus, ils attendent de pied ferme. Je retourne à l’arrière, à mon poste, cette fois sûre de mon coup. Hélas, de nouveau, le même scénario se reproduit, tout espoir s’écroule. Un tout terrain embourbé en fait reculer deux autres car la terre sous leurs pneus n’est qu’une fine croute sèche, au-delà d’un centimètre elle cède, sans aucun effort de résistante, comme si elle n’était pas présente. Comme si elle était lâche elle ne tient pas ses promesses, nous fais croire à sa force mais abandonne au moindre effort. Après ce second essai nous nous réunissons à nouveau pour discuter de l’action suivante. Puis de retour à mon 4x4, le moteur toujours au ralenti, je me rends compte qu’il y a encore une vitesse enclenchée et pas de frein à main serré. Pendant plus de cinq minutes les roues ont tourné, sans problème car il n’y a aucune d’adhérence ; elles sont descendues de deux centimètres supplémentaires. Et oui, j’étais trop pressé de rejoindre les autres et pendant mon absence, petit à petit, l'oiseau a fait son nid.
Durant la préparation du troisième essai je retourne à ma voiture pendant que les tracteurs prennent place. Après quelques minutes je découvre alors que mes deux amis se servent de la pelle. Je viens voir ce qui se passe et découvre alors que, comme un malheur n'arrive jamais seul, la Jeep s’est embourbée en voulant se placer là où il y a des plantes basses et non plus ce sol terreux, ce qui aurait dû fournir une assise plus stable. Mais hélas en réalité c’est le contraire. Vient alors l’idée de prendre le véhicule le plus immobilisé, dans le ruisseau, comme tracteur pour déplacer l’autre, car c’est ce qui s’est passé lors de toutes les tentatives précédentes malgré leurs roues bloquées par les freins à main. Alors en roue libre cela fonctionnera, sans aucun doute. Heureusement cette fois tout s’est passé rapidement et comme prévu c’est bien avec facilité que la Jeep se désembourbe.
On réfléchit alors à l’étape suivante. On n’y est pas arrivé, c’est plus dur que prévu et personne ne s’y attendait, mais il faut battre le fer quand il est chaud. Agissons donc rapidement. Une technique différente va être appliquée, ce ne sera plus en parallèle mais en continu que seront les voitures, l’une à la suite de l’autre. Peut-être que la plus éloignée sera sur une terre plus sèche en profondeur, qui résistera aux efforts nécessaires. Afin d’arriver au plus loin deux nouveaux câbles rigides sont ajoutés, un de traction et un d’amarrage de bateau. Celui-ci à l’air fin mais a toujours bien fait son travail, il faut essayer, pas de raison qu’il lâche aujourd’hui. Alors on s’applique, accroche tout bien en ligne, utilise des manilles textiles pour la première fois. Philippe réalise un nœud sur le câble d’amarrage car il ne contient ni crochet ni boucle, et le fixe à son attache remorque. C’est un point solide qui ne cèdera pas. On s’est mis d’accord, au premier coup de klaxon tout le monde agit, tous en traction dans la même direction, le treuil nous rapprochera et le Mercedes embourbé avancera pour rejoindre les autres.
Je retourne au loin dans mon 4x4, m’installe, prépare la commande de treuil, passe en marche avant et donne le coup de départ. Tout se met en marche, je sens que ça va bouger, il y a de la traction et la voiture veut avancer, progresse de quelques centimètres mais, brusquement, tout se détend d’un coup sec. C’est le câble marin qui a lâché, il s’est cassé au niveau du nœud. Seulement trente centimètres sont perdus.
Pas grave, on recommence, il avait peut-être un point faible à son extrémité. Quand j’étais jeune et avais fait de la voile j’avais appris le nœud de chaise. Il est réputé fiable, réglable facilement et ne reste pas bloqué après usage. C’est celui qui sera utilisé, il devrait mieux résister. Je m’y applique, répète la formule que le guide m’avait apprise pour bien le réaliser : « Le serpent sort du trou, tourne autour de l’arbre et rentre dans le trou. » C’est bon, c’est fait, le nouvel essai peut commencer. Je retourne à ma place, prépare tout puis donne à nouveau le coup de klaxon de départ. Les câbles se tendent, essayent de me faire avancer mais la boue résiste, ne veut rien lâcher, pas un centimètre malgré la traction extrêmement forte. Puis « clac ! », c’est à nouveau le câble marin qui cède, toujours le même. Le proverbe se vérifie : trop tendue, la corde casse.
Aller, encore un effort, un dernier ! Un troisième essai en ligne donnera le même résultat, aucune avancée alors que le temps passe. C’est la déroute, la fin. Pas celle qui justifie les moyens, non, l’autre, celle après quoi tout s’écroule et disparait. Celle qui nous tue, nous noie, nous fais croire que c’est un cauchemar. C’est l’implosion, l’effet trou noir, tout disparait. L’envie de hurler de rage m’envahit, mais je me contrôle, ne réagis pas, ne veut pas montrer mes sentiments dans ces moments.
Maintenant il est tard, vingt deux heures vingt, cela fait déjà près de deux heures qu’on est revenu et rien n’a changé. Commence alors une discussion sur ce que nous pouvons faire et différentes options apparaissent. Soit nous tentons encore un essai similaire, mais suite à ces échecs personne n’est partant. Une autre possibilité est l’abandon du Mercedes jusqu’au lendemain. Mais de fortes pluies sont annoncées, la voiture est dans le fond d’une rivière actuellement asséchée et je ne suis pas du tout emballé par cette idée. Puis on le sait, qui veut faire quelque chose trouve un moyen, qui ne veut rien faire trouve une excuse ; et nous ne faisons pas partie de ces derniers.
Alors le fils de Philippe, Ange, qui est libre, qui a l’ouverture d’esprit, possède la créativité de la jeunesse, parle. Il propose une traversée du ruisseau par un second tout terrain, qui permettra alors une traction par l’arrière, sans treuil mais l’engin immobilisé suivra les traces qu’il a laissées, cela devrait être plus facile. Il a raison, c’est un sauveur ! La fraicheur et l’insouciance lui donnent des idées de génie. Ce n’est pas une bonne solution, c’est LA solution, la seule, l’ultime ! Je m’y accroche et propose de la suivre. Je sais que cela ajoutera au préalable une traversée difficile, mais qui ne risque rien n'a rien ! Les deux propriétaires des véhicules disponibles refusent d’abord. Ange et moi insistons. Finalement, comme il n'y a que les fous qui ne changent pas d'avis, Philippe propose que je traverse seul avec son 4x4, car j’ai déjà une première expérience et ai l’air sûr de moi. En réponse je lui promets que si je me plante à nouveau nous ferons finalement appel à un professionnel et je payerai tous les frais. Il y a des risques mais on le sait, il n'y a que celui qui ne fait rien qui ne se trompe jamais. Il faut donc tenter, je le ferai ! Je réussirai, j’ai maintenant l’expérience et on n'apprend pas aux vieux singes à faire des grimaces. Cette fois sera la bonne, je suis devenu un jusqu'au-boutiste, plus rien ne m’arrêtera !
C’est donc à dix heures et demie, après que Philippe m’ait rappelé comment passer en quatre roues motrices et vitesse courte sur sa Jeep que je prends le taureau par les cornes. Dans la nuit noire, je m’élance en suivant ma première voie, la bonne, mais en restant au maximum sur la gauche pour éviter le trou caché qui m’a piégé précédemment. En deux secondes je me retrouve de l’autre côté de ce filet d’eau. C’est gagné !
Philippe, qui doit traverser à pied ce ruisseau boueux n’hésite pas, son fils l’accompagne. Puis le père monte dans son tout terrain et le place au meilleur endroit. A vingt mètres cela monte très fort, mais grâce à cela la piste a été recouverte de béton. Et c’est un gros changement car les quatre roues sont alors posées sur un sol dur et adhérant, cette combinaison est d’évidence la meilleure. ! Nous utiliserons une technique différente car nous sommes sans treuil disponible à l’arrière de la voiture bloquée. L’utilisation du câble élastique parait la meilleure, sans aucun doute. Nous y ajouterons un rigide pour arriver jusqu’au véhicule tracteur qui ne peut être plus proche.
Une fois cette installation faite je remonte à bord rapidement, sans me décrasser. Déjà plein de boue, un peu plus ou un peu moins ça m’est égal ! Je veux qu’on s’en sorte. Je sais, l'espoir fait vivre, mais j’y crois. Le principal est que je passe la marche arrière quand Philippe prend son élan. Il s’applique et l’effet élastique me tracte en souplesse, il me fait reculer de vingt centimètres du premier coup. C’est la bonne approche ! La Jeep recule, prend un nouvel élan et tracte à nouveau, la Mercedes recule encore. On y est presque mais un nouveau problème surgit. A la troisième traction, la roue arrière droite monte une marche puis hélas en redescend en glissant vers l’avant. Trois prises d’élan plus tard cette marche est enfin franchie, je sens alors le tout terrain reculer par ses propres moyens. Je suis surpris, ébahis même, c’est gagné, on y est arrivé !
Je coupe le moteur et descend pour ramasser les câbles et repartir rapidement, enfin libre ! Une fois tout embarqué je saute dans la voiture, remet le contact et m’élance donc sur la première piste, la meilleure, la plus facile, celle que j’ai déjà franchie à deux reprises. Ce sera la bonne car c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe ! On franchira !
Mais soudain le 4x4 ne veut plus suivre mes ordres, il dévie, suit une mauvaise trace et s’embourbe à nouveau ! J’en suis surpris et écœuré, ne comprends pas, ne comprends plus… Je recherche l’origine de ce problème, ce n’est pas normal, j’avais l’expérience, toute fraiche, fondée, puis un renard ne se laisse pas prendre deux fois à un piège ! Mais je ne suis pas un renard, ou du moins ne l’ai pas été sur ce coup. Et en quelques secondes je trouve l’origine du problème. La Mercedes n’est pas comme l’ancienne Toyota, que j’ai apprivoisée pendant dix huit ans et qui n’a plus de secret pour moi. Quand je lui bloquais manuellement les différentiels, en bougeant des leviers ou tournant des commandes, elles restaient en place, même une fois le moteur coupé. Ici, sur mon nouveau cheval ce sont de simples boutons, une rapide pression et l’électricité fait le reste. Mais une fois le moteur coupé tout se remet automatiquement au neutre, aux valeurs par défaut, oublie la situation et les ordres précédant la coupure du contact. Elle démontre une mémoire courte, un oubli du passé, ne suit aucun apprentissage, ne prend aucune responsabilité. Ne le sachant pas (encore) j’ai fait une erreur, suis repartis trop vite, sans contrôler la situation, trop content de ma nouvelle liberté j’ai mis la charrue avant les bœufs et il ne faut pas… Les différentiels, j’aurais dû vérifier les différentiels !!! Penaud, confus, ennuyé par mon irresponsabilité, mon manque d’expérience, mes faiblesses à répétition, je mets alors à nouveau les pieds dans l’eau et la boue profonde pour extraire à nouveau le matériel nécessaire à mon sauvetage, .
Philippe m’extrait rapidement cette fois, dès son premier élan il me tire de mes ennuis, à nouveau. Et comme Il n'est jamais trop tard pour bien faire je corrigerai mes erreurs, contrôlerai tout deux fois avant de repartir, comme en aviation. Je m’applique et c’est alors d’une facilité incroyable que je traverse à nouveau ce bourbier infâme qui m’a retenu durant tant d’heures. L’ennemi est battu, il ne m’aura plus, je ne me laisserai plus jamais vaincre ! Je l’aurai compris, il faut s’entrainer, pratiquer, répéter pour apprendre, c'est bien en forgeant qu'on devient forgeron. Invincible n’est pas un vain mot, je suis devenu INVINCIBLE !!!
Je m’arrête un peu plus loin, de l’autre coté de l’enfer, mais un autre 4x4 doit encore le franchir.
Philippe m’a vu, à compris les erreurs qu’il ne faut pas commettre. Il veut prendre son élan et aller jusqu’au bout. Il me crie de m’éloigner encore plus, de lui laisser le champ libre sur une longue distance, il faut tout traverser d’une traite, éviter les pièges, faire du franchissement, du vrai, rien ne l’arrêtera. Je suis ses ordres, m’exécute, dégage le passage, il a tout compris et sait comment il faut faire, je ne peux et ne veux l’en empêcher. Il démarre, prend son élan, j’entends rugir son moteur, il entre dans la boue, ne ralentit pas, évite les pièges cachés, franchit le Rubicon et en moins de dix secondes se retrouve à mes côtés, sur un sol sûr, dure, qui ne nous abandonneras pas.
Tout est fait, on est sauf, rien ne peut plus nous arrêter voir même nous ralentir. On embarque tout le matériel sorti ou oublié en haut de la dune, d’où on avait une belle vue des difficultés et problèmes qui nous attendaient, d’où on regardait, gérait et dirigeait toutes les actions. Les câbles de toutes sortes, les manilles, les plaques de désensablage non utilisées, les lampes de poches, les frontales, les lunettes à LED éclairantes, leurs piles et couvercles, et même les outils de secours de la voiture tombés dans la boue. Rien, il ne faut rien oublier, ne laisser aucune trace derrière nous, que personne ne puisse imaginer ce qu’on y a vécu. Tant pis si d’autres se font prendre par ces pièges, ils apprendront à leur tour. Nous maintenant on sait, ce fut dur, difficile, mais on a appris, on est devenu invincible. Et c’est remonté à bloc que nous repartons vers notre ville, nos demeures, nos terrains et nos familles. Les trois destriers vont se suivre, par monts et par vaux, sur les chemins, les pistes, routes et autoroutes, ils resteront ensemble et rien ne les arrêtera à nouveau.
Une fois l’autoroute rejointe je découvre que l’indicateur de consommation montre une moyenne de plus de vingt litres de carburant consommés aux cent kilomètres. Cela ne m’était jamais arrivé, près du double de la moyenne. Et je n’ai pas vu dès le départ, cela devait être bien pire ! Mais en roulant il redescendra vers des valeurs plus normales, moins polluantes, qui nous permettent de respirer.
Nous arrivons à Alicante à minuit moins dix, soit près de neuf heures après mon départ. Et comme prévu il n’y a plus de restaurant digne de ce nom ouvert. Nous nous rendons alors au Mc Donald, pour discuter et passer du bon temps. On arrive devant la porte, boueux, mais on n’hésite pas car l'habit ne fait pas le moine. On nettoie les chaussures en les frottant énergiquement dans le faux gazon qui se trouve à côté. A l’intérieur, personne ne regarde nos vêtements sales, la terre qui sèche sur les pulls et dans les cheveux (ah non, je n’en ai plus…). On en parle, on en discute, on refait le monde jusqu’à une heure du matin passée. On rit de nos chaussures et pieds trempés. On le sait, la douche nous attend tous les quatre à la maison.
Puis chacun rentre chez soi. Demain sera un autre jour. Une fois la porte de la maison passée j’enlève mes bottes et mon pantalon, encore gluant. Je monte vite pour prendre une bonne douche avant de me coucher. Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Non, décidément, ça sera un jour pas comme les autres.
Si on me posait aujourd’hui la question : « Si tu es coincé en voiture dans un endroit perdu, appelleras-tu un dépanneur ou un autre moyen de sauvetage ? », je répondrai à coup sûr comme Georges Brassens: « les copains d’abord ! »
Merci les amis !!!
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
Mercedes Classe G 350 d Professional (2018) + Toy KZJ95 VX (2000) intercooler liquide, etc
sergei64
Quatre-Quatreux
Messages : 235
Date d’inscription : janvier 2016
Localisation : Bayonne
Statut : Hors ligne

re: Un jour pas comme les autres

#2

Message par sergei64 »

Même si ton récit est un peu long, je l'ai lu entièrement & je me suis régalé.
Comme quoi, quand on change de véhicule, il faut changer ses habitudes. ;)

Merci pour ce partage.
Toyota HDJ 80
Avatar du membre
Bebop
L'homme qui rebondit sur les cailloux
Messages : 31462
Date d’inscription : novembre 2006
Statut : Hors ligne

re: Un jour pas comme les autres

#3

Message par Bebop »

Pfiouuuuu, 6000 mots pour un plantage. Heureusement que t'as pas eu a sortir des outils sur la piste :D

Mais sans dec, quand tu voyages seul, tu pars pas en chaussures bateau (serieusement ???) !!!!



Bref, ca fait un beau recit, les copains d'abord, toussatoussa, mais faut pas faire le con quand tu es en solo. Et promis, l'ancre terreste n'est pas la panacee.
In the game there's ups and downs, so I stay on the grind.
Avatar du membre
christian.styling
Administrateur
Administrateur
Messages : 101902
Date d’inscription : septembre 2002
Localisation : Alpes-Maritimes
Statut : Hors ligne

re: Un jour pas comme les autres

#4

Message par christian.styling »

c'est des belles photos :D et un sacré plantage :( :clap: :clap: :clap:
--
DEFENDER 110 tôlé 2 places
2.2 TDCI - 2012 - 115 000 km
Avatar du membre
roussje
Quatre-Quatreux
Messages : 3076
Date d’inscription : janvier 2004
Localisation : Alicante (Espagne)
Statut : Hors ligne

re: Un jour pas comme les autres

#5

Message par roussje »

Bebop a écrit :Pfiouuuuu, 6000 mots pour un plantage. ...
Les faits et actions sont réels, le timing aussi ; mais les impressions et sentiments (soit 2/3 du texte) c'est pour amuser! ;)
Mercedes Classe G 350 d Professional (2018) + Toy KZJ95 VX (2000) intercooler liquide, etc
Avatar du membre
christian.styling
Administrateur
Administrateur
Messages : 101902
Date d’inscription : septembre 2002
Localisation : Alpes-Maritimes
Statut : Hors ligne

re: Un jour pas comme les autres

#6

Message par christian.styling »

te faudrait des plaques à boue... c'est pratique.
--
DEFENDER 110 tôlé 2 places
2.2 TDCI - 2012 - 115 000 km
Avatar du membre
christian.styling
Administrateur
Administrateur
Messages : 101902
Date d’inscription : septembre 2002
Localisation : Alpes-Maritimes
Statut : Hors ligne

re: Un jour pas comme les autres

#7

Message par christian.styling »

j'ai ça, parce que pas chères, elles sont vraiment efficaces mais lourdes et pas aisées à transporter (abrasives)
Image

les vraies maxtrax sont bien plus onéreuses mais légères et faciles à ranger dans le 4x4
Image
--
DEFENDER 110 tôlé 2 places
2.2 TDCI - 2012 - 115 000 km
Avatar du membre
roussje
Quatre-Quatreux
Messages : 3076
Date d’inscription : janvier 2004
Localisation : Alicante (Espagne)
Statut : Hors ligne

re: Un jour pas comme les autres

#8

Message par roussje »

J'ai les deux, et ai pris les secondes, mais pas utilisées car la pelle à sable n'est pas bonne pour creuser la boue (pelle cassée après 1 minute pour l'autre voiture plantée) et il n'était pas évident/possible de les placer sans creuser dans l'eau et la vase! ;)
Mercedes Classe G 350 d Professional (2018) + Toy KZJ95 VX (2000) intercooler liquide, etc
Avatar du membre
Bebop
L'homme qui rebondit sur les cailloux
Messages : 31462
Date d’inscription : novembre 2006
Statut : Hors ligne

re: Un jour pas comme les autres

#9

Message par Bebop »

Je sais qu'il ne faut pas se fier aux appearances, mais y'avait largement la place de passer a cote du bourbier. Au milieu des buissons etc.
In the game there's ups and downs, so I stay on the grind.
Avatar du membre
christian.styling
Administrateur
Administrateur
Messages : 101902
Date d’inscription : septembre 2002
Localisation : Alpes-Maritimes
Statut : Hors ligne

re: Un jour pas comme les autres

#10

Message par christian.styling »

roussje a écrit :J'ai les deux, et ai pris les secondes, mais pas utilisées car la pelle à sable n'est pas bonne pour creuser la boue (cassée après 1 minute pour l'autre voiture plantée) et il n'était pas évident/possible de les placer sans creuser dans l'eau et la vase! ;)
j'emporte une pelle de pompier : c'est robuste, pas cher... il y a une poignée pratique. j'ai percé et traversé boulonné métal et manche pour bien solidariser...
--
DEFENDER 110 tôlé 2 places
2.2 TDCI - 2012 - 115 000 km
Répondre