LE DRS en F1 , je vous dit tout ......

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Bernard_83
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LE DRS en F1 , je vous dit tout ......

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Message par Bernard_83 »

La configuration aérodynamique des Formule 1 moderne n’est pas vraiment propice aux dépassements. En effet, les nombreuses turbulences aérodynamiques générées par les monoplaces perturbent considérablement l’air pour les voitures qui suivent de près. Ces dernières se retrouvent donc naturellement dans une position très délicate pour entamer une manœuvre de dépassement. Le Drag Reduction System, plus connu sous le nom de DRS, permet d’offrir un salvateur coup de pouce au pilote qui cherche à dépasser.

Comment ce système fonctionne-t-il ? Assez simplement en fait. Il suffit au pilote de presser un bouton sur son volant pour actionner le DRS. Concrètement, un système hydraulique active le volet supérieur de l’aileron arrière de manière à le relever en position horizontale. L’aileron arrière a pour but d’offrir à la monoplace un appui maximum lors des passages en course. En revanche, une fois en ligne droite, il freine la monoplace en opposant à l’air une forte résistance. C’est ce que l’on appelle la trainée aérodynamique (drag en anglais). En mettant à plat le volet supérieur de l’aileron arrière, le DRS permet à la monoplace de réduire sa trainée et de gagner en vitesse de pointe. Un gain d’une vingtaine de Km/h tout de même !

D’un coup, il devient beaucoup plus facile pour un pilote de tenter un dépassement sur le pilote qui le précède ! L’utilisation de ce système n’est toutefois pas libre. Elle est même très réglementée. Chaque circuit bénéficie d’une voire de deux zones de DRS , vous verrez les panneaux indiquant les zones DRS . A un certain point du circuit, l’écart chronométrique entre deux monoplaces est mesuré. S’il est inférieur à une seconde, un indicateur lumineux s’allume sur le tableau de bord de la voiture suiveuse. Le pilote est alors autorisé à presser le bouton qui va actionner le DRS sur une zone précise qui est tracée sur la piste. Ces zones sont finement calibrées de manière à offrir un avantage sans pour autant rendre le dépassement trop facile. Dès que le pilote appuie sur les freins, en revanche, l’aileron se remet automatiquement en position normale.

Lors des essais libres et des qualifications, les pilotes sont libres d’actionner le DRS sur les zones d’activation prévues, sans forcément suivre un autre pilote à moins d’une seconde. Cela peut permettre de gagner une demi seconde au tour ! En course, l’utilisation du DRS est en revanche interdite lors des trois premiers tours ou après une neutralisation sous safety-car.

Grâce au DRS, les dépassements ont largement augmenté et ce ne sont pas les amateurs d’action qui s’en plaindront !
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