Jour 7 : 24 juin 2017.
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Il est 8H56. Enfin un temps calme. Nous sommes presque sur le départ.
Nous avons passé un début de nuit horrible avec des vents jusqu’à 72,8km/h mesurés par l’anémomètre fixé à l’échelle de notre tente. (Des vents, soit disant, juste un peu au-dessus de la normale pour l’Islande. Une petite tempête quoi)
Le bruit et les claquements de toiles étaient infernaux.
Les vents de cette vitesse sont ressentis avec une force terrible. Sur cette plaine alluviale en face de l’océan. Mais contrairement à ce que nous pensions, les vents venaient des terres, donc du Vatnajökull. Nous avons positionné la partie rigide du toit de la Columbus face à l’océan, présentant ainsi la partie toile face au vent : belle erreur.
Pendant 2 heures au moins, nous avons repoussé, à la force de nos 4 bras dont les mains étaient appuyées sur la toile, le vent infernal qui semblait se jouer de nous. Il tournait autour de la tente dans un bruit terrible.
J’ai prié une bonne partie du temps de ce bras de fer et finalement épuisé tous les deux nous sommes endormis comme deux masses, laissant la tente aux prises aux vents déchainés.
Au réveil : surprise, plus de vent.
Le vent islandais, quand il souffle, vous plaque contre les oreilles son langage particulier.
«
Vois qui je suis et ce que tu es
Les fjords, les montagnes sont modelés par moi
Cette nature que tu découvres et que tu admires, c’est moi qui l’ai faite et que moi
Tout le reste, volcans, glaciers, neige et eaux sont mes sujets….
»
Autre surprise, depuis que je connais ce 4x4, le frein à main ne tenait pas. (Cf explication du cahier du Portugal 2) et depuis son voyage dans les cales du NORRÖNA, il est efficace !
Itinéraire SVINAFFEL direction VIK par N1
Vue sur les monts basaltiques et crénelés et sur le SVINAFFELJÖKULL. De l’autre côté de la route une morne plaine de 10km de large, parcourue par d’innombrables cours d’eau.
Ces plaines se forment suite à une éruption d’un volcan sous glacière. La conséquence est une énorme vague d’eau, de boues, de gravats et de laves qui forment une masse qui va s’étaler au loin dans l’eau.
Cette plaine que nous voyons est récente car les graviers sont à peine recouverts de lichen. En fait, cette plaine est en formation discontinue !
Sur la photo du pont détruit en 1996 on apprend que les glaciers les plus hauts sont à une altitude de plus de 2000m
On voit que le stock de glace à bien fondu lors de l’éruption de 1996 et que le glacier mettra encore quelques années pour reconstituer son stock et retrouver sa forme initiale.
On voit qu’en 20 ans rien n’a repoussé.
Le volume d’eau qui est descendu en 1X : C’était 25X le débit du Rhin et cela pendant 48H !!!
Photo d’un petit volcan fumant. Non, c’est le vent qui soulève des volutes de poussières de scories et qui modèle ce petit volcan.
Photo de l’ancien front de mer : falaises verticales. La lave est entourée de dépôts d’érosions : travail du vent et de l’océan. Puis la route passe dans un champ de lave
Photo de lave qui en durcissant forme des dépressions comme des cratères dont elle est issue
1ere vidéo de cascade qui « chute » la falaise. Le vent dévie l’eau.
Orgues basaltique en formation
Arrêt popote au bord d’une belle rivière. Puis reprise de notre périple. La route traverse un champ de lave mamelonné : les laves du SKAFTA.
VATNAJÖKULL en fond de photo et champ de magma couvert de lichen au premier plan.
Des km² de lave recouverte d’une masse épaisse de mousse et lichen qui forme une moquette quand on marche dessus.
Pas étonnant que les Islandais personnifient les éléments naturels de leur pays quand on voit les formes des prises en masse des magmas. Il y a quelque chose d’inquiétant.
Nous nous dirigeons vers le LANDMANNALOGAR
Traversons la rivière SKAFTA. On traverse et retraverse la rivière plusieurs fois.
Le 4x4 effraie tous les moutons qu’il rencontre.
La piste est coupée : Non carrossable pour l’instant. Cherchons une autre piste.
Le paysage est vert de gris, pas vert vert comme dans les prairies grasses.
La vue est sollicitée par tous ces reliefs et toutes ces cascades et cette eau qui jaillit, saute et que le vent met en mouvement. Pas une chute, mais de suite 3 chutes qui confluent. Tout cela transporte l’âme. La nature est vraiment à l’état natif ici.
Entrons dans le parc naturel du VATNAJÖKULL. La piste est noir, couleur entrailles de la terre. Cela contraste avec les plaques de neige.
Ici c'est OOOUUAHHHHland !
Montagnes marbrées de blanc. Les volcans ont parfois des pentes douces mais accidentées. Il y a comme des coups de griffes géantes sur les pentes. A d’autres endroit : des rochers en équilibre instable. Puis après un virage, d’autres configurations : montagnes de gravier gris avec des stries verticales.
Puis arrivons dans la réserve naturelle du FJALLABAK. Remarquez le camaïeu de beige, de vert : c’est grandiose.
Puis la terre minérale dans son aspect primitif.
Photos de roches rouges. Cela devait être comme cela en Auvergne il y a très longtemps.
Puis fleuve de glacier.
Puis paysage en forme de fesses joufflues
Arrivons au LANDMANALAUGAR
Puis continuons vers le lac STASTADAVATN.
Puis route 41 fermée.
Entrons dans un cirque : LITLA-MELFELL. 1km de diamètre. On sort de ce cratère par la coulée de lave.
Ici, quand le soleil apparait, il chauffe plus. C’est certainement dû à l’épaisseur réduite de la couche atmosphérique. Pourtant, le soleil est caché par un voile de nuage, mais il chauffe bien.
Photos de l’HEKLA, 1491m Volcan enneigé. Dôme arrondi qui s’étale de part et d’autre. L’HEKLA risque à tout moment de se réveiller : Partout des avertissements sont donnés aux randonneurs
Nous roulons sur du gravillon blanc. Nous entrons dans l’immense cratère. Aucune végétation n’y pousse. La lave devait être particulièrement liquide et s’est refroidie lentement : On dirait du macadam.
Vue d’un troll en contre-jour
En contre bas un large fleuve : c’est le SULTARIANGALON
Une chaine nous barre la route alors que nous quittons cette piste. Il n’y avait pourtant aucune interdiction de circuler en amont de cette piste !
Champ de lupins à perte de vue au pied de la montagne de lave de l’HEKLA
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