Retour petit séjour Mauritanie Sénégal
Modérateur : phil13
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re: Retour petit séjour Mauritanie Sénégal
- jimny06
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re: Retour petit séjour Mauritanie Sénégal
J'imagine tout le temps passé à trier les photos, écrire les commentaires ...
Encore merci, admiratif je suis.
re: Retour petit séjour Mauritanie Sénégal
viewtopic.php?t=124807-Paris-Dakar-Paris-13000-kms
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re: Retour petit séjour Mauritanie Sénégal
jimny06 a écrit :C'est vraiment sympa de nous faire rêver avec ton récit de voyage.
J'imagine tout le temps passé à trier les photos, écrire les commentaires ...
Encore merci, admiratif je suis.
Pareil
Bravo et merci pour ton travail pour nous faire plaisir
qui veille toujours sur la galaxie des 4x4
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re: Retour petit séjour Mauritanie Sénégal
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re: Retour petit séjour Mauritanie Sénégal
re: Retour petit séjour Mauritanie Sénégal
Beaucoup de texte, pas beaucoup de photos vu les circonstances …
Rosso à une mauvaise réputation mais nous n'avons plus le choix.
Rosso a confirmé sa réputation ... Nous y passerons 4h horribles !
Donc pour cause de rumeur d'Ébola la frontière de Diama est fermée, mais pas Rosso, allez comprendre ! (6 jours après elle était toujours fermée !).
Donc 2 choix : annuler le voyage ou affronter Rosso, ce que nous avons choisi (suite à diverses rencontres lors du voyage, les conditions de racket sont plus légères mais existent aussi à Diama).
Arrivé à 14h à Rosso, vous avez une quantité de "passeurs" mieux habillés que la majorité, lunettes noires, qui viennent à votre rencontre pour vous "prendre en charge", ils vous proposent de vous aider en vous évitant les queues aux divers guichets et même si vous refusez ils s'imposent et ne vous quittent plus.
Précédé par un passeur, un grand portail en fer s'ouvre et se referme derrière nous et on entre dans la nasse.
Là dans cette cour, il y a les guichets officiels suivant (ils sont dispersés et pas signalés):
-offices de change pour les CFA
-assurance pour Sénégal (50€)
-taxe de commune (3€)
-bac (7.5€)
-police (3€)
-douanes (3€)
On passe à ces guichets et on reçoit à chaque fois un petit reçu, jusque-là tout va bien, si ce n'est la pagaille.
Ensuite l'arnaque ou plutôt le racket commence : le passeur nous emmène au "transitaire", (fonction inventée bien entendu), un civil qui se balade dans la cour. Ils se mettent à plusieurs, tous civils, au milieu de la place ou dans un coin, devenant menaçants et demandent 180€ !!
Évidement on refuse, on va voir un douanier qui dit "faut payer leurs services" (visiblement ils sont de mèche et ferment les yeux).
Un bac part, mais ils nous bloquent en disant "si tu ne payes pas, tu ne pars pas". Ils tentent sans réussite de prendre nos papiers voulant trouver une solution avec ce "transitaire".
On prétexte de vouloir faire demi-tour mais il y a le portail et on a déjà déboursé beaucoup depuis la France pour se dire "on ne va pas abandonner là".
On voit bien que d'autres passagers sont eux aussi en mauvaise posture, même des africains.
On craque moralement un peu, on négocie, on montre un porte-monnaie vide, le "tarif" descend petit à petit jusqu'à 50€ que l'on paye finalement pour être libérés et ne plus avoir cette meute sur nous.
le bac
La cour de Rosso côté Mauritanie
On prend enfin le bac, on se dit ouf, mais c'est un court répit !
la rive sénégalaise
en gris notre 2em "passeur" nous avait déjà repéré et surveillait sa proie tel un rapace
Arrivé de l'autre côté au Sénégal, rebelote, ça recommence !!
Même circuit administratif et d'autres "facilitateurs", et de ce côté, on s'en tire pour 100€ de racket.
De plus les douaniers ne sont pas habilités à tamponner les carnets de douanes ou ATA (carnet qui nous oblige à ressortir le véhicule du pays), ils vous donnent donc un "passavant" de 48h pour aller aux douanes de Dakar obtenir ce tampon ! Détour que nous n'aurions pas fait sinon.
Après 4heures de stress, de pression moral, de coups sur la voiture, de foule oppressante, de racisme, etc et 150€ de plus que les 40€ "officiels", le deuxième portail s'ouvre et nous sommes libérés et ce n'est pas qu'une simple image !
Du coup il est tard 18h, et la nuit tombe, j'avais prévu la nuit au camping "Océan" à Saint Louis qui est en fait dépendant de l'hôtel Dior sur la plage de l'hydrobase. J'avais d'ailleurs contacté Mme Dior pour avoir le "certificat d'hébergement" demandé pour le visa. Nous faisons donc les 100km dans la nuit mais la route est bonne.
Arrivés sur Saint Louis, nous traversons la ville grouillante de monde, passons le pont Faidherbe sur le fleuve Sénégal, l'ile et nous nous retrouvons sur la langue de Barbarie sans avoir vu grand-chose en raison de la nuit et de l'attention que l'on porte à la circulation anarchique. Il y a de tout, des taxis jaunes déglingués, des minibus d'un autre âge (d'antiques camionnettes Renault Goélette) tout cabossés, sans vitres, surchargés mais malgré tout jolis peint en jaune et bleu et décorés de divers textes et signes. Il y a des charrettes tirés par des ânes squelettiques, des chèvres ou moutons et profitant de la fraicheur revenue, beaucoup de piétons, de femmes en grandes robes colorées, des enfants insouciants et le commerce bat son plein.
Du côté langue de barbarie, c'est la partie "village" avec des petites rues très animées où l'on essaye de se frayer un chemin, puis sur 2km c'est le débarcadère des grandes pirogues de pèches et dans la nuit, nous apercevons tout de même leur couleurs et décorations magnifiques, mais il y a une "certaine" odeur …
Arrivés chez Dior (excusez du peu, ça fait plaisir de dire ce nom) vers 20h30, nous commandons un repas et nous garons le 4x4. Après une petite douche, nous allons au restaurant de l'hôtel pour se régaler d'une dorade chacun et de quelques frites (on ne se refait pas) sur une nappe rouge et un cadre luxueux après ce que nous venons de vivre.
Couchés aussitôt après.
Vers 3h du matin, un peu de bruit de véhicules : c'est un groupe de minibus et de 4x4 (les 3 hollandais rencontrés le matin) qui arrivent en convoi. En fait ils n'ont pas de carnet ATA, ils désirent se rendre en Gambie car là-bas on peut encore vendre son vieux véhicule et se payer un vol pour le retour. Mais dans ces conditions, la douane vous impose à la place du passavant une "escorte", qui n'est ni plus ni moins qu'un militaire, qu'il faut loger et nourrir et vous ne devez pas trainer en route. Cette "organisation" les a bloqués 7h de plus que nous à Rosso ! (faut en vouloir !)
re: Retour petit séjour Mauritanie Sénégal
260km de goudron en ...6h !
Après une excellente nuit avec une bourrasque et quelques gouttes entendues, lever tardif.
camp chez Dior
Tout en préparant notre départ, nous observons une scène qui nous remet en condition :
Une dame amène un groupe d'une dizaine d'enfants (probablement orphelins) dans l'arrière-cour de l'hôtel et une employée sort une grande gamelle de riz que les bambins s'empressent d'avaler.
flamants rose
plage de Saint Louis devant le camp
Nous partons et en remontant la mince bande côtière, nous comprenons la "certaine odeur" d'hier soir. Autour des magnifiques pirogues, des ordures et des chèvres et des gens qui fouillent !
Nous nous arrêtons dans l'ile, sur la place Faidherbe bordée de magnifiques demeures de style colonial et d'une banque pour faire du CFA.
Nous retraversons les yeux écarquillés le pont Faidherbe sur le Sénégal, de style Eiffel reconstruit avec l'aide de la France du temps de Chirac, puis direction Dakar.
La circulation est dense, les villages sont nombreux et difficiles à traverser, les véhicules sont bien souvent dans un état pitoyable. Les femmes vendent de partout des mangues, c'est la saison, elles vendent aussi des poches en plastique d'eau fraiche (origine de l'eau … ?).
On nous avait averti de nombreux contrôles policiers mais sur l'ensemble du séjour, nous n'en aurons qu'un (contrôle de présence d'extincteur, 2 gilets jaunes, 2 triangles, assurance CEDEAO, permis etc). Les fiches de renseignements préparées seront utilisées en Mauritanie au retour.
Par contre, ils ont des dos d'ânes, (que dis-je des ânes entiers) non signalés bien sûr, sur lesquels il est impératif de s'arrêter si l'on veut continuer sa route sur les roues. Nous avons croisé un camion-benne de mangues qui devait avoir mal négocié un de ces obstacles et dont les portes arrière s'étaient ouvertes sous le choc, et la route était couverte de mangues sur 100m au grand bonheur des villageois !
La végétation change, nous rencontrons les premiers baobabs, certains sont énormes, et quelques vautours perchés.
Après la longue traversée (8km) de Thiès, rapide repas (sardines, eau, etc vous connaissez) car nous voyons l'heure tourner et les 260kms ne passent pas ! L'arrivée sur la banlieue de Dakar empirera la situation routière.
18h arrive, on est à Diorga, encore 30km, Tomtom prévoit 1h de trajet dans ces conditions et on se dit que c'est foutu pour rejoindre la douane. On réfléchit pour notre étape du soir, soit remonter sur le lac rose comme prévu ou bien un hôtel proposé par le Routard sur Dakar proche du port. On en a marre, la décision est vite prise en faveur du confort et proche du port. On découvre une autoroute qui n'est ni sur Tomtom, ni sur la Michelin et qui rentre dans Dakar jusqu'au port.
30mn après nous sommes devant le "Saint Louis Sun", pour un prix très raisonnable nous serons au calme.
le Saint Louis Sun
Nous avons mis 6h30 pour 260kms !
Nous quittons l'hôtel pour une balade à pieds, dans les petites rues direction le port pour repérer le môle 1 où se trouvent les bureaux de douanes.
Il fait bon, on se sent bien, les locaux sont agréables, on croise pas mal d'européens, surement des expatriés.
On passe devant l'ancienne gare, un superbe bâtiment aujourd'hui abandonné.
la gare
Après avoir repéré le môle 1 nous remontons en ville et mangeons chez Ali Baba le premier fastfood libanais de la ville, rue Pompidou, une institution.
Quelques achats dans une minuscule boutique, puis direction le dodo.
re: Retour petit séjour Mauritanie Sénégal
"Humour"je prècise.
re: Retour petit séjour Mauritanie Sénégal
150km dont 32 de piste rouge.
Bonne nuit malgré le ronronnement de la clim. Petit déjeuné dans le patio de l'hôtel, agréable.
Direction le môle 1, je me gare et vais seul dans les bureaux des douanes, il est 9h.
Et rebelote pour un parcours du combattant dans divers bureaux, secrétariat du "chef de section", puis chef de section, re secrétariat, 30mn tout va bien. Là le douanier téléphone pour faire venir un "passeur de document" (le mot "passeur" ne me plait pas !) à qui il remet mon carnet à faire tamponner. On descend à la "section des écritures", bureau secrétariat de section écritures, puis chef de section écritures, direction le bureau d'admission temporaire pour l'écriture (qui est en fait le coup de tampon) et là surprise : le responsable du tampon est absent, il doit revenir peut être fin de matinée ! Mon passeur reste avec moi et là je commence à comprendre que je vais devoir le payer. Il m'annonce 10€ ! Je retourne à la voiture informer ma femme de la mauvaise tournure, elle attend déjà depuis 1 heure au soleil. Les heures passent, toujours pas de tampon. Finalement ce n'est qu'après 13h30 que le douanier responsable du tampon arrive ! 2mn après on sort et là le fameux passeur intervient (à l'extérieur) et demande 20€ ! Là on craque ! Malgré nos protestations et la fatigue due au 5h d'attente aidant on cède, encore une fois.
On quitte Dakar par l'autoroute et on s'arrête dès que possible, 14h30 il commence à faire faim !
On essaye d'oublier nos déboires et de profiter des magnifiques vues de nature (les villes sont salles) mais c'est dure à avaler et on gamberge sur la suite à donner à notre séjour.
Finalement on décide d'y réfléchir le soir, en modifiant déjà nos projet et en prenant la direction de M'Bour, et le delta du Saloum que j'avais repéré comme étant incontournable. Nous passons la région de Saly où sont concentrés les hôtels des tour-opérateurs.
Un orage se déclare, certains véhicules s'arrêtent, ils n'ont pas d'essuie-glace, et même un ou deux sans parebrise !
Après Joal, c'est une piste en terre rouge qui fait le tour du delta, elle est détrempée mais c'est très agréable. Nous faisons des arrêts pour observer les crabes en contre-bas dans la partie mangrove, puis c'est une forêt clairsemée de magnifiques baobabs qui côtoient les cocotiers et les termitières.
piste ou nationale ? en terre au milieu de la mangrove
baobabs et cocotiers
Très vite la voiture passe du blanc au rouge foncé ! On adore.
Nous sommes enfin en campagne, les champs sont verts, les villages sont en huttes de terre et toit conique en paille.
On passe devant le plus grand baobab du pays, 850 ans, 34m de circonférence malheureusement entouré de marchands.
On bifurque à Samba Dia direction Palmarin, toujours cette piste très large qu'il faut surveiller tout de même car il y a beaucoup de nid de poule, on ne croise qu'un mini-bus de brousse. A nouveau on traverse les lagunes avec beaucoup d'échassiers direction la mer et rapidement on arrive au camping Djidjack à l'entrée de Palmarin, on n'est plus loin de la Gambie (50km).
Comme partout, c'est vide, juste 1 case d'occupée et c'est pourtant un paradis.
Ce sont des suisses qui ont créé ce camp il y a 13 ans et ils l'ont planté de nombreuses espèces d'arbres fruitiers, cocotiers, fromager à grosses épines et autres espèces autour des baobabs existants, agrémentés d'énormes pieds de bougainvillier en fleurs.
baobab
Il y a de superbes cases à louer, mais nous c'est tente de toit, comme il a plu, la température est agréable mais c'est moite !
La case centrale est immense et le toit de paille a en son centre un entonnoir, ce qui permet de récolter la pluie dans les citernes.
la case d'accueil
fromager
Il y a pleins d'oiseaux, des merles métalliques, des tisserins qui viennent à 50cm manger nos miettes, des Calao, des youyou etc. Il y a aussi des margouillats gros lézard de 15cm à tête et queue jaune, curieux et craintif à la fois, et on verra plusieurs varans du Nil, ça c'est du lézard, 1.50m ! Ils traversent le camp lentement, sont très rapides lorsqu'ils courent après un lézard, mais nous craignent.
tisserin
le margouillat
merle métallique
c'est bon une mangue !
perroquet youyou
le calao à bec rouge
un varan du nil
Il y a un énorme baobab avec terrasse en bois perchée dedans.
Nous allons sur la plage au bout du camp, elle est immense, sans fin, l'eau n'est pas très engageante, marron très chargée, il y a une épave qui date des années 80.
Des locaux courent, ils sont très sportifs et courent partout, mais dès que l'on sort le nez, il y en a toujours un à venir vous proposer ses services de "guide" ou des objets à vendre.
Le soir arrive, nous nous enduisons d'anti moustique, pantalon et manche longue, une nappe sur la table en bois, lanterne, repas tiré du coffre, un léger vent, des grillons, les étoiles, c'est royal !